Une petite pincée d'amour [COLIFER]

Chapitre 7 :

Nous avons tourné les autres épisodes et ils ont été diffusés. Les fans adorent toujours autant. Aujourd'hui, nous tournons l'épisode où Emma Swan rencontre Killian Jones et l'attache à un arbre. Les fans adorent Killian Jones malgré son caractère un peu frimeur. Colin est tellement ravi d'avoir pu jouer avec Robert Carlyle, il n'en croit toujours pas ses yeux et je le comprends. C'est extraordinaire de jouer avec un acteur qu'on admire.

Assise dans ma loge, vêtue de mon costume d'Emma Swan et de mon script dans la main droite, je stresse. Je vais jouer avec Colin et je ne suis pas prête. J'ai cherché la raison de ce sentiment mais je ne l'ai pas trouvé. Soudain, la porte s'ouvre et Ginny entre dans ma loge.

— Jennifer, est-ce que tu es prête ? Nous allons commencer à jouer, annonce-t-elle.

J'acquiesce et je la suis dehors. Ginny m'emmène sur le lieu du tournage et pose son script sur la chaise à son nom. Je pose le mien aussi. J'aperçois Colin qui est vêtu d'une tunique et attaché à un arbre. Je commence à rire tellement c'est amusant de le voir dans cette situation. Colin me remarque et après que les cordes sont vérifiées – il ne faudrait pas qu'elles se cassent pendant le tournage –, je m'approche de lui, pouvant parler tous les deux et en toute intimité.

— Ce n'est pas trop serré ? je demande, souriante.

Colin fait une grimace.

— Non, pas trop.

Un sourire s'affiche sur son visage et il me regarde, intensément.

— Je vois que quand ce n'est pas moi qui fait des blagues, tu en profites pour me remplacer, dit-il.

Je croise les bras et je jette un œil à Josh qui discute joyeusement avec Jared.

— Et quand ce n'est pas toi et moi, c'est Josh, dis-je. Ou alors, c'est vous deux. Vous vous entendez à merveille. Je suis contente que tu te sois si bien intégré dans ce groupe.

Colin acquiesce.

— Je suis content aussi. Et j'avoue que si on m'avait dit que j'allais être attaché à un arbre, je n'aurais jamais demandé ce rôle, ça c'est sûr, plaisante mon ami.

Je ris.

— Le métier d'acteur n'est pas facile.

— Et oui. Mais pour être franche, j'adore ce métier ! Jouer un personnage comme le Capitaine Crochet est un rêve qui est enfin réalisé pour moi.

Je souris.

— Je ne pensais pas être prise pour le rôle d'Emma Swan mais avec surprise, je l'ai eu et je ne suis pas déçue, je lui informe.

Colin me fait un clin d'œil.

— Ils ont bien eu raison de t'avoir choisie. Tu joues merveilleusement bien, dit-il.

Je baisse alors la tête, gênée.

— Merci.

Mon cœur commence à battre très vite dans ma poitrine mais je n'y fais pas attention. C'est sûrement le stress, n'est-ce pas ?

— Sinon, Colin, je voulais savoir avec Helen... est-ce que tout se passe bien ?

Le fait de parler d'Helen me rend étrange. Nous avons déjà parlé de sa femme mais peut-être pas assez. La seule chose que j'ai entendue les jours suivants, c'est les nouveaux appels d'Helen et les soupirs de Colin.

— Oui, je pense. Enfin, je ne sais pas, en réalité.
Nous allons devoir nous voir pour mettre les choses au clair. J'espère que nous allons régler nos problèmes. Parfois, il est vrai qu'Helen n'accepte pas mon métier car je suis tout le temps parti et je ne suis pas assez présent. Elle m'en veut toujours un peu. Je la comprends mais il faut aussi qu'elle comprenne que c'est grâce à ça que je gagne ma vie. Et que c'est ma passion, explique Colin.

Je ne réponds pas. Je ne sais pas quoi dire. Cela doit être tellement dur pour lui.

— Le mieux, ça serait d'être avec une actrice, tu aurais la même vie qu'elle ! s'exclame Colin en riant.

Je ne peux m'empêcher de penser à moi. Est-ce qu'il parle de quelqu'un en particulier ? Je secoue la tête, effaçant ces mauvaises pensées. Pourquoi est-ce que je pense à ça ?

— Bon, j'arrête avec mes histoires, dit mon ami.

Je souris.

— Mais non ! En plus, c'est moi qui te l'ai demandé, je déclare.

Il acquiesce.

— Merci d'être là, Jen. Tu es une merveilleuse amie, m'informe Colin.

Mon sourire s'élargit. Ensuite, Colin s'apprête à me demander quelque chose mais Adam nous interpelle. Je me retourne et Jamie, Sarah et Ginny s'approchent de moi, vêtues de leurs costumes. Je souris à leur arrivée.

— Vous êtes magnifiques, dis-je.

Mes amis me remercient avec un sourire et nous nous plaçons à côté de l'arbre où est attaché Colin. Je soupire et je récite mon script dans ma tête. Je n'ai plus peur désormais et j'en suis ravie. Je n'ai pas énormément joué avec Colin pour le moment mais je sens déjà cette connexion, une connexion que j'adore. On dirait qu'on se connaît depuis des mois. J'en suis ravie. Quand la caméra s'allume, je m'approche de Colin, prête à jouer.

— Qui êtes vous ?

Colin me regarde fixement.

— Mon nom est Killian Jones mais on m'appelle le plus souvent par mon surnom qui est plus amusant : Crochet, dit-il.

Un sourire s'affiche sur son visage.

— Crochet ? murmure Ginny, surprise.

Colin regarde Ginny et montre d'un mouvement de tête le sac qu'elle tient dans sa main.

— Ouvrez ma sacoche, dit-il.

Alors, Ginny l'ouvre et en sort un crochet resplendissant. Elle pousse un cri de surprise. Je ne peux m'empêcher de pousser un cri d'émerveillement tant l'objet est vraiment bien travaillé. Mais je me concentre sur mon rôle et je fixe Colin.

— Le Capitaine Crochet ?

— Vous avez entendu parler de moi, dit Colin en souriant.

Soudain, nous nous retournons et nous regardons au loin. À ce moment-là, les ogres commencent à rugir.

— Ils approchent alors parlez et vite, sinon vous allez finir en amuse-gueule ! je m'exclame.

Colin commence à rire. Je ne peux m'empêcher de le trouver beau mais j'efface ces pensées de mon esprit et j'écoute mon partenaire de jeu.

— Cette chère Cora voulait que je gagne votre confiance pour découvrir tout ce qu'il faut savoir sur votre Storybrooke, explique Colin.

Je soupire.

— Elle ne voulait pas avoir de mauvaise surprise en arrivant là-bas, ajoute-t-il.

— Comment compte-t-elle y aller ? On a détruit l'armoire, dit Ginny, perplexe.

— Mais il restait suffisamment de magie. Cora a récupéré les cendres et va s'en servir pour ouvrir une porte, explique Colin.

Les rugissements des ogres se font alors plus proches. Colin commence à s'impatienter.

— Maintenant, ayez la gentillesse de me détacher.

Mais Jamie brandit son épée et secoue la tête.

— Non ! Laissons-le aux ogres pour qu'il paie pour les vies qu'il a prises !

Colin soupire, agacé.

— C'était Cora, pas moi.

Je m'éloigne de lui en interpellant mes amies :

— Allons-y.

Colin essaye de se débattre.

— Attendez, attendez ! s'écrie Colin, en colère.

Je m'arrête.

— Vous avez besoin de moi, dit-il.

Ah oui ? Il a raison, j'ai besoin de lui, j'ai besoin de sa présence, j'ai besoin de son amitié.

— Pourquoi ? je demande, suivant les répliques.

— Parce que vous et moi, nous voulons la même chose, répond Colin.

Je m'approche de lui. J'espère qu'il veut la même chose que moi. Il veut rester avec moi.

— Quitter ce pays et aller dans le vôtre, dit Colin.

Je soupire. C'est vrai, nous sommes en train de jouer. Toutes ces répliques sont fausses.

— Tout ce que vous voulez, c'est sauver votre vie, pourquoi on devrait vous croire ? je demande, en colère.

— J'avais un accord pour faire le voyage avec Cora mais vu que vous êtes mieux partie... je vais vous faire la même offre. Je vous aide si vous promettez de m'emmener.

— Qu'est-ce qui peut bien vous faire penser qu'on a besoin de vous ? demande Ginny.

— Les cendres peuvent ouvrir une porte mais pour trouver votre pays, elle a besoin de quelque chose de plus. Cora cherche la boussole enchantée qui lui servira de guide. Avec mon aide, vous pourrez la trouver avant elle, explique Colin.

Je fronce les sourcils.

— Donc grâce à vous, on empêcherait Cora de nous suivre et on aurait un moyen de rentrer ? je demande, les yeux plein d'espoir.

Je regarde Ginny qui secoue la tête.

— C'est trop beau pour être vrai.

— Vous n'avez qu'une seule façon de le savoir, dit Colin.

Ensuite, je dégaine mon couteau dans ma ceinture et je m'apprête à prononcer ma réplique mais je trébuche sur une racine et Colin sourit.

— Désolée, je suis désolée, dis-je.

— Coupé ! s'écrie Adam.

Je me redresse et je soupire.

— Excusez-moi, il y avait la racine.

Colin secoue la tête et sourit.

— J'aurais bien pu te rattraper mais comme tu le vois, j'ai les mains liées, déclare Colin.

Je lève les yeux au ciel et je souris à mon tour.

— Merci quand même.

Adam nous interpelle et demande à ce qu'on se prépare. Je recule de quelques pas et je rejoins Ginny. Elle range le crochet dans la sacoche non sans me jeter un œil.

— Tu es déstabilisée par Colin ? demande-t-elle.

Je secoue la tête.

— N'importe quoi. Je n'avais pas vu la racine alors j'ai trébuché, j'insiste.

Ginny acquiesce et sourit.

— D'accord.

— C'est vrai, dis-je.

— Je te crois, répond-elle.

Je fixe mon amie et je range mon couteau à ma ceinture. La caméra s'allume à nouveau et nous tournons à nouveau cette scène.