Chapitre 5

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- ARRÊTE ! C'est bon !
- Ah non ! On vient juste de commencer coco !
- J'abandonne ! S'il te plaît arrête.
- Mais on s'amuse bien là.
- RECTIFICATION TU ES ENTRAIN DE T'AMUSER !

Rokhaya et Malick sont actuellement à la salle de sport. Et, elle a eu son combat. Malick n'avait d'autre choix que d'accepter vu que c'était pour se faire pardonner. Malheureusement, c'était une bien mauvaise idée d'accepter parce qu'il subit toutes les peines du monde face à cette créature déchaînée. Il n'arrive même pas à se tenir debout 30 secondes qu'il est encore à terre.

- Bon encore 5 minutes !
- NON ! Je suis pas ton punching ball. Y'a des sacs de frappe juste là. Répliqua il en les lui montrant.
- C'est pas ce que je veux. J'aime bien quand la cible se défend.
- T'es pire qu'une vipère.
- On rentre ?
- Oui. Aujourd'hui, je commence à 10 heures.
- Idem, j'ai une visioconférence des documents à traiter que je peux faire chez moi et le soir j'irai à cette machin chose la.
- Et tu peux pas t'absenter ?
- Rappelle moi combien de fois j'ai été prise par le boulot pour ne pas être présente ?
- C'est vrai t'as épuisé toutes tes reserves d'excuse. Tu peux pas envoyer ta secrétaire ou je sais pas moi.
- Pour qu'elle foute la merde ? Non merci ! C'est l'occasion de renouveler mon carnet de contact, de faire de nouvelles affaires et redorer l'image du cabinet...A propos, tu ne devais pas me présenter << l'amour de ta vie >> ?
- Ah ! Non cette fille c'est terminé. C'était finalement pas la bonne.

***

Rokhaya

Je suis dans mon appartement. Après le sport, Malick m'a ramené. Ça fait quand même du bien de se défouler, ça permet de ressortir toute l'énergie négative en soi, dans mon cas à gérer la colère, nous requinquer et nous remettre d'aplomb. Après avoir fini mon travail, puisque je l'ai fait chez moi, je dois me préparer pour cette rencontre. Ce genre d'événement me soule au plus haut point. On est tous des concurrents mais on va tous faire semblant de s'apprécier. L'hypocrisie à son comble. Même si j'avoue que ces jeux de rôles me plaisent.
Là, je suis chez ma cousine. Elle connait tout ce qui est esthétique sans l'avoir appris. C'est une passion pour elle.

- Qu'est ce que t'as fait à tes cheveux ?
- C'est pas le bazar non plus ! Passe le peigne et fais une raie sur le côté et puis basta.
- LES CHEVEUX C'EST SACRÉS ! TU COMPRENDS ÇA ? SURTOUT POUR UNE CISSOKHO.
- Tu m'as troué le tympan.
- Tant mieux! Maintenant c'est sûr que le message est passé.
- Astan, j'ai pas le temps. Donc fait vite je devais y être depuis ce matin.
- Tu allais au travail comme ça ?
- Non. Je mettais un voile. J'ai pas le temps de m'occuper de ça.
- Bon je vais faire vite : on les lave et les lisse ensuite on fera ce que tu veux.
- Fais vite, j'ai que 1 heure là.
Après avoir fait mes cheveux, et mon maquillage, assez simple qui passe presque inaperçu, je dois m'habiller. Mais ça pose problème.
- Tu vas pas mettre ça.
- Si.
- Non tout le monde sera presque habillé en mode occidentale, démarque toi. J'ai une robe je te la passe.
- T'as raison.
- Astan a toujours raison !

Finalement, la robe était jolie. ( Photo de partie)

***
Je suis dans le parking je me suis garée depuis déjà 5 minutes. Faut que je reprenne mon air de vipère ce qui doit donner : une assurance infaillible, être calme et posée, un soupçon d'arrogance, de la grâce dans la tenue, élégance, charisme et pour couronner le tout, le maximum d'hypocrisie.
Après avoir souflé une énième fois, je me décide à enfin sortir de la voiture après avoir pris un comprimé pour me détendre.

Tout le bruit qui émane de la salle montre que c'est déjà bondé. Une fois à l'intérieur, je me cherche une place et me met à les observer pour savoir où ils en sont. Le débat est très intéressant mais pas la personne qui parle : Arphan Bodian. C'est l'un des plus grands architectes de cette ville et il a une très grande renommée, donc quand j'ai voulu me faire une place, j'ai commencé à le défier et me présenter à tout appel d'offre où il se présentait. Même s'il avait de plus grands moyens que moi, j'avais des idées et des arguments beaucoup plus convaincants. En plus de cela, plus le budget était petit, plus ça ravissait les investisseurs. De là est parti notre guerre et j'aime par dessus tout l'enerver.

Amour En FeuWhere stories live. Discover now