Chapitre 25

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Rokhaya Cissokho

Tourner en rond, c'est ce que je ne cesse de faire depuis un moment déjà. Mon oncle paternel vient de m'appeler pour me dire qu'il devait me voir ce soir même sans entrer dans les détails et que s'était urgent. Voir leurs faces est la chose que je suis loin de désirer.
Samedi soir, je devrais être en salle de sport pas entre ces quatres mûrs qui j'ai l'impression se referment autour de moi.

Qu'est-ce qu'ils veulent en fait ? Ils nous ont laissé à nous même quand on avait le plus besoin d'eux donc c'est quoi l'urgence ? De toutes les façons je les attends de pied ferme. Il devraient arriver dans les alentours de 17 heures. Là il est 16 heures. Je m'apprêtais à entrer dans le salon quand j'entends ma mère et ma sœur parler mais tout bas.

Maéva : Tu sais très bien de quoi ils sont venus parler.

Ma mère : Amougnou fite bobou sakh. Ton oncle, quand il aura Rokhaya en face de lui, il va oublier ce qui l'a amené. Il va parler coréen.

Maéva : En tout cas dal dina khoumb té dagane aye ma yeureum sen porte parole. ( Ce sera explosif, j'ai pitié de leur porte parole. )

De quoi elles parlent encore ? Je me suis éloignée du salon pour aller à la cuisine et j'ai ensuite appelé Maéva. Elle me dira de quoi il s'agit. Je sais pas pourquoi, mais elle est très distante ces temps ci et j'aime pas ça. D'habitude, elle saute de gauche à droite avec des blagues pourries et me colle h24. Mais depuis deux ou trois jours, elle est devenue froide, même quand elle rigole et que j'arrive, elle se retiens. C'est comme si elle avait peur de moi et ce sentiment me tue. Elle n'est pas seulement ma sœur, on est plus que ça. J'éprouve envers elle un sentiment pareil à celui que je ressentais à l'encontre de mon bébé.

Elle : Oui. Dit elle à une certaine distance.

Moi : Viens avec moi. On doit parler.

Elle : Où ça? Et parler de quoi ?

Moi : Viens juste.

Elle : Je préfère qu'on parle ici.

Moi : Qu'est ce que t'as Awa ? Pourquoi tu m'évites ?

Elle : Je ne t'évite pas.

Je me suis rapprochée d'elle mais elle a reculé. Ça commence vraiment à m'énerver.

Moi : T'as peur de moi Awa ?

Elle : Oui. Je ne te reconnais plus Kya. Qu'est-ce qui t'arrive à toi ? L'autre soir tu m'as presque agressé dans ta chambre pour te réveiller le matin et faire comme si de rien était. Normal quoi. Qu'est-ce que tu caches encore ? Si tu es malade dis..

Moi : JE NE SUIS PAS MALADE.

Dieu sait que je ne me souviens jamais de ce que je dis ou fait pendant ces moments. Au réveil, je sais que j'ai fait une crise en voyant juste les marques que je me fais au bras et j'ai mal partout. Mais qui me croirait ? C'est pour ça que Malick avait débarasser tout objet tranchant de mon appartement mais à chaque fois que je retombais, je trouvais une alternative.

Elle : D'accord tu n'es pas malade. Mais si tu as des problèmes dis le nous au moins qu'on puisse t'aider. Vous m'exasperez tous dans cette maison à avoir des secrets à tout bout de champs. Tout le monde a quelque chose à cacher. Et toi Kya ton problème a toujours été que tu ne dis jamais ce qui te fait mal ou te dérange. Tu garde tout pour toi. T'as cette mauvaise manie de toujours vouloir tout régler toute seule. Hors ce n'est pas comme ça. On est ta famille pas les étrangers avec qui tu fais des affaires. Si tu as des soucis que ce soit dans ton travail ou ta vie privée tu nous en parle.

Moi : Mais je n'ai aucun problème bébé.

Elle : Et ta crise de la nuit dernière, comment tu l'expliques ?

Amour En FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant