Chapitre 23

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Awa Cissokho

? : Tu sais j'ai ressenti des choses indescriptible pour toi dès que je t'ai vu la première. Je t'ai aimé au premier regard.

Moi : Ndeysane ! Day ame. (Ça arrive. )

? : Je te parle sérieusement Awa. Tu n'as pas encore réfléchi à ce que je t'avais dit ?

Moi : Réfléchir à quoi ?

? : Au fait que tu sortes avec moi. Fait pas celle qui n'a pas compris.

Moi : Sortir pour aller où même ?

Vous devez sûrement vous demander avec quel mythomane je parle. Bah c'est le gars de l'autre jour, celui qui m'avait conduit à la maison d'arrêt et de correction. En fait quand il m'a déposé, monsieur n'était pas parti, à ma sortie, je l'ai trouvé là où je l'avais laissé et il s'est encore proposé pour me ramener. J'ai trouvé louche tout ça. Mais je suis quand même monté. Il n'a rien tenté et a été correct. Je me disais qu'il allait raconter à Rokhaya où j'étais allé mais rien de cela. Il habite non loin de là où j'étudie et on se voyait de temps en temps. Mais depuis deux jours il a commencé à me faire la cour. Mais je suis une enfant moi. Qu'il ne vienne pas perturber mon innocence !
On a fait connaissance et il s'avère qu'il s'appelle Ibrahima Khalil Fall mais on l'appelle Khalil et il est douanier, âgé de vingt sept ans et célibataire. C'est un beau goss hein sans mentir. Mais je suis une enfant aussi et si ma sœur l'apprend elle m'enverra à la guerre ou recréera le goulag pour m'y persécuté. Donc je préfère togg sama togayou bébé. ( M'asseoir tranquillement comme un bébé. )

Khalil : Arrête ça Awa et parlons sérieusement. Tu....

J'ai pas entendu ce qu'il a dit avec le grand boom qui a attiré mon attention. J'ai tellement eu peur surtout parce qu'il est deux heures du matin passé, que j'ai jetté le téléphone je ne sais où. Après plus rien. Je suis sortie pour voir ce que s'était. Il me semble que ça venait de la chambre de Rokhaya et sa porte était entré ouverte sans lumière. Je me suis approchée en entendant des reniflements et des chuchotements. Peut être qu'elle fait encore un cauchemar. Je suis entrée dans la chambre et j'ai bien pu l'entendre répéter en boucle : " il reviendra plus. Je serai plus son objet. " Elle le répétait sans cesse mais je ne la voyais nulle part. J'ai allumé la lampe et l'ai vu assise par terre adossée au lit les genoux repliés vers sa poitrine, ses cheveux détachés et en bataille. Je me souviens que quand j'étais petite j'avais peur de ses cheveux et jusqu'à maintenant, on dirait la forêt amazonique.
Dès que j'ai allumé la lampe, elle a relevé la tête à une vitesse fulgurante.

Y'avait des éclats de verres tout autour d'elle, c'est sûrement ça la cause du bruit de tout à l'heure. J'ai eu peur quand elle m'a regardé avec ces yeux tout rouge.

Moi : Mais qu'est-ce qu'il t'arrive Kya ?

Elle m'a regardé d'un air sévère. Comme si j'étais son pire ennemis. Je ne l'ai jamais vu comme ça de toute ma vie.

Elle : Sors.

Moi : Mais dit moi ce qu'il y'a ?

Elle : Sors d'ici.

Moi : Mais dit moi ce que tu as ? Demandais je ne pouvant plus retenir mes larmes surtout en la voyant serrer dans sa main saignante un morceau du miroir cassé.

J'allais m'approché mais elle ma stoppé en criant :

Elle : SORS D'ICI PUTAIN. MERDE. Dit-elle en me jetant la lampe en verre qui était sur la table de chevet.

C'est la plus grosse frayeur de toute mon existence. Mais qu'est-ce qu'elle a ? Je la connais colérique mais pas à ce point. Ce n'est sûrement pas de la colère. Mais c'est quoi alors. Qu'est-ce qui arrive à ma sœur ?

Amour En FeuWhere stories live. Discover now