Chapitre 36

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Salam aleykum. Dewénety. Di léne balou akk di léne ball.

Chapitre dédié à Escriba14 merci à toi

Rokhaya Cissokho

Il est plus facile de juger une personne que de chercher à comprendre ce qui l'a mené dans une certaine situation. Ils n'arrêtent pas de débattre de ma vie et de ce que j'en ai fait alors qu'ils ne connaissent que mon nom et mon travail.

C'est tellement pathétique. Je roule sur la corniche. Ma mère m'a chassé, je ne peux pas rejoindre mon appartement puisqu'il doit déjà être bondé de journalistes à la recherche de scoops. J'ai jeté mon téléphone sur la route vu qu'il n'arrêtait pas de sonner et ça m'énervait plus que je ne l'étais déjà. Il faut juste que je me concentre sur l'appel d'offre de demain.
Je conduis sans destination, sur cette route je peux accélérer comme je veux et ça fait du bien en plus du vent me fouettant.

Après des heures à errer dans les rues de Dakar, je me retrouve juste en face de mon bureau. Je pense que je vais passer la nuit ici. Il est actuellement deux heures du matin.

Je salue le gardien qui m'ouvre la porte et monte à mon bureau.

Six heures

L'alarme sonne alors que je suis déjà réveillée. J'ai pas fermé l'œil de la nuit. Je vais aux toilettes me débarbouiller, me passer de l'eau fraîche sur le visage pour que ces énormes cernes disparaissent. Je me nettoie du mieux que je peux.
En sortant, j'ai presque eu peur en voyant Moustapha sur le canapé.

Moi : Tu m'as fait peur dit donc.

Moustapha : Comme ça au moins on est quitte. Où est ton téléphone ? J'ai passé la nuit à t'appeler avec Malick. Tu vas bien au moins ?

Moi. : Super bien ! Je l'ai jeté pour avoir cinq minutes de répis.

Moustapha : J'ai vraiment eu peur surtout que Malick ne t'a pas vu ni entendu. J'ai été à ton appartement et tu n'y étais pas non plus. J'ai ensuite appelé l'agent de sécurité qui m'a fait savoir que t'étais là. Je t'ai amené un déjeuner et de quoi te changer.

Moi : Euhhhh...merci ! J'ai faim en plus.

Moustapha : Disparaît plus sans donner de nouvelles. Dit il en prenant mon visage en coupe.

Moi : Pourquoi t'es pas venu quand t'as su que j'étais là ?

Moustapha : Je voulais te laisser ton espace. T'en avais sûrement besoin et je ne voulais pas forcer ma présence.

Moi : hummm

Moustapha : Bon maintenant mange on a un appel d'offre à gagner.

J'ouvre la boîte de pâtisserie et prends un croissant. Après une première bouchée, je m'arrête.

Moi : Ça fait des années que j'ai pas pris de petit déjeuner.

Moustapha : Pendant toutes ces années, j'étais pas là.

Moi : T'as vu ce qu'ils ont dit au journal hier.

Moustapha : Oui.

Moi : Et...?

Moustapha : Et quoi ? Écoute, moi je m'en fiche pas mal de ce qu'ils disent. En vrai j'ai même pas écouté ce qu'ils ont dit. C'est ma mère qui m'a mis au courant et m'a mise à la porte pour que je te retrouve.

Un petit rire m'échappe. Il me fixe

Moi : Quoi ?

Moustapha : Je crois bien que c'est première fois que je te vois rire sincèrement.

Amour En FeuWhere stories live. Discover now