Chapitre 15

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Charles : Et si tu t'éssayais dans une relation ?

Moi : Pourquoi faire ?

Charles : Recevoir de l'affection voire de l'amour d'une personne qui te voue une attention particulière, pourrais t'aider à mieux canaliser ta colère.

Moi : j'ai pas le temps pour ces b..

Charles : Bêtises. Oui je sais. Ouvre toi à de nouvels horizons. Essaye d'aimer quelqu'un.

Moi : Sheuttttt Charles iow lane la. Mane may beugue, Dama nobanté woul. ( Charles c'est quoi ton problème, c'est moi qui aime, je n'en ai pas le cœur. )

Charles : On est pas là pour se disputer. On va parler calmement et tu vas t'ouvrir à moi. D'accord ? Tout ce que tu me diras restera entre toi et moi. Tu le sais très bien. Alors parle moi qu'on puisse avancer.

Comme vous l'aurez compris, je suis en consultation avec cet idiot. Mon psy dont je n'ai pas besoin. Aujourd'hui c'est pas comme les autres jours. Je suis beaucoup plus détendue que les autres fois et le comble c'est que j'ai fait 35 minutes dans ce bureau.

Charles : Pour faire simple, tu auras juste à répondre par oui ou non.

On dirait qu'il m'a ensorcelé avec sa voix douce et mélodieuse, très basse comme un murmure, je n'ai fait qu'hocher la tête pour approuver.

Charles : Tu as toujours eu ce fort caractère ?

Moi : Non.

Charles : As tu déjà été amoureuse ?

Moi : .... Charles ?

Charles : Oui ?

Moi : les médicaments n'ont plus le même effet qu'avant.

Charles : Il faut les arrêter. Un patient ne peut pas prendre des antidépresseurs pendant plus d'un an.

Moi : Mais c'est ça qui m'aide à me calmer. Trouve une autre solution.

Lui : la solution tu la connais. Donc arrête de fuir et fait face à ton passé une bonne fois pour toute.

Moi : J'arrive plus à dormir depuis un certain temps et je suis toujours réveillée par des cauchemars.

Il s'est tu un moment, semblant réfléchir puis a commencé à me sonder du regard.

Lui : Tu respecte les doses ?

Mauvaise question. Est-ce que je respecte les prescriptions ? ...Bah évidemment que non ! Comme je ne répondait pas, il s'est fait son opinion.

Lui : c'est ce que je pensais. Maintenant, tu ne prends ni antidépresseurs ni anxiolytiques. C'est clair ? Tu risque de devenir accro.

Dans tes rêves les plus fous.

Charles : Qui est **** ?

J'ai peur rien qu'en entendant ce nom. J'ai eu chaud comme si j'avais reçu une décharge électrique, tous mes poils se sont hérissés. Et mon cœur qui bat à tout rompre. Je me sens à l'étroit dans mes habits.
Je suis sortie en trombe sous ses interpellations. Pas une fois de plus.

***

La seule chose utile qui sort de mon rendez-vous avec Charles, c'est que je peux avoir de nouveaux antidépresseurs. Les anciens ne me servent plus à rien même si j'ai doublée ensuite triplée la dose. Là, je suis entrain de négocier avec ma mère.

Ma mère : Bilay Rokhaya bouma la wowaté du nga meré koula defoul dara. Iow d'à nga wara tew si khew mi. ( Rokhaya, si je te rappelle encore, tu vas le regretter. Tu dois être présente à ce mariage )

Amour En FeuWhere stories live. Discover now