Déni

Chapitre 15

Nos messages ont continué toute la nuit. Il est bientôt quatre heure et nous parlons encore. Je n'ai pas du tout envie d'aller dormir. Nos messages sont plus de la drague qu'autre chose et pour être honnête, ça ne me dérange pas du tout. Ensuite, elle m'a fait une demande qui a encore chamboulé mon petit cœur. Elle veut que l'on passe une nouvelle soirée ensemble, lundi soir. Je ne pouvais pas être plus heureuse. "Tu pourras essayer mon lit" m'a-t-elle dit. Ce qui me rends encore plus impatience que je ne l'étais déjà. 

Puis la conversation a basculé. Je lui ai avoué qu'elle me perturbait et j'ai dû lui expliquer pourquoi. J'ai essayé d'éviter le sujet, sans succès.

J'aime quand ton regard se pose sur moi... 

Je ne sais pas l'expliquer.

Ça me fait quelque chose... d'étrange.

Un peu partout dans mon corps et dans ma tête...

Et je n'arrive pas à l'ignorer.

D'habitude, quand je tire, je suis dans ma bulle et rien d'autre peut rentrer ou me faire sortir de celle-ci. Je suis comme coupée du monde.

Mais quand tu es là, je cherche ton regard, parce que ça me plaît.

Et lorsque j'ai ton regard... Je ne parviens pas à penser à autre chose. Je reste bloquée dessus. Tu arrives à pénétrer cette bulle que je me suis construite depuis plusieurs années.

Oh bordel... c'est gênant... désolée.

Encore une fois, j'étais en train de rouler dans tous les sens sur mon lit. J'avais la boule au ventre, j'avais peur de sa réponse, tout comme j'avais peur qu'il n'y en ai jamais. Finalement, elle me répondait assez vite, et ça me rassurait beaucoup.

La conversation a encore dévié. 

Nan, vraiment. Tu me rends heureuse, et... meilleure.

Ça peut te paraître fou... Je vais être honnête avec toi.

On se connait depuis pas très longtemps, et pourtant, j'ai l'impression d'être si proche de toi. Tu me rends heureuse et tu comptes vraiment beaucoup pour moi. Je ne suis pas très douée avec les relations ou pour dire ce que je pense et j'ai peur de tout gâcher.

Je fais vraiment des efforts pour te dire tout ça, et pour ne rien te cacher... Je suis actuellement pas très bien. J'ai peur: de ce que je fais, de ce que je ressens, de ce que tu vas ressentir, de ce que tu vas dire. Je suis heureuse. Ta présence et ton soutiens sont vraiment d'une grande aide et j'ai comme l'impression d'être un super-héro qui pourrait tout encaisser lorsque tu es à côté de moi. Et en même temps, je suis totalement paniquée. Je ne comprends rien à ce qu'il m'arrive et je suis complétement perdue...

J'ai fais une crise d'angoisse. En effet, toutes ces questions que je me posais depuis quelques jours, surtout depuis l'après fête, me donnaient le tournis. Je n'arrivais pas à mettre de l'ordre dans mon esprit et voilà que je me suis mise à pleurer depuis que j'avais commencé à écrire ce message. Les larmes ont envahi mon visage sans que je puisse les contrôler. J'attendais avec impatience la réponse d'Axelle. Mon mal de ventre s'était accentué et un mal de crâne était venue l'accompagner.

- AXELLE -

Hey hey hey... alors déjà: respire!

Tout va bien d'accord.

Arrête de te prendre la tête, calme toi.

Tu te poses des questions et c'est totalement normal. Mais vraiment, pas de stress, pas de prise de tête.