Briser la glace

~Chapitre 8: Doutes~

Il prit délicatement le visage de la blonde entre ses mains et captura ses lèvres.  

      Les secondes passèrent et parurent des minutes pour Jack. Mais rien. Elle ne réagissait pas. Il se sentait idiot, blessé, triste. Lentement, il s'écarta d'elle, regardant son fin visage un peu pâle et sans réaction.

-Excuse-moi... Elsie, dit-il dans un murmure.

Puis n'attendant pas sa réponse, il partit. Son bâton en main, il s'envola par la fenêtre entrouverte du couloir, jettant un dernier regard à la jeune femme qui avait porté sa main à ses lèvres. Il prit la direction du Pôle et profita du trajet pour songer. Quel idiot il faisait! Gâcher leur amitié en seulement quelques secondes, il n'y avait que lui pour faire ça! Maintenant elle ne reviendrait sûrement pas et c'était sa faute. Comment pourrait-il la regarder en face après cela? Non, il valait mieux qu'il ne la voit même plus. Pourquoi pensait-il ne plus la revoir? Ne voulait-il pas ne plus jamais la quitter il y a encore quelques heures? Toutes ses pensées s'embrouillaient et il n'arrivait même plus à réfléchir correctement. Il se laissa porter par le vent du Nord, essayant de ne plus penser à rien, en vain. Il repensait à ce baiser. Aux douces lèvres d'Elsa, à ses cheveux qui étaient venu chatouiller ses mains alors qu'elle tenaient le beau visage de la blonde. Tous ces détails hantaient son esprit et le chagrinaient encore plus. Sans même s'en rendre compte, il était déjà arrivé à l'atelier. Il rentra dans le bâtiment et commença à aller vers sa chanbre, ressentant le besoin d'être seul. Mais une voix le coupa dans son élan.

-Alors le givré, elle est bien rentrée?
-Oui.

Bunny se tenait devant lui et Jack prit le soin de le contourner pour continuer son chemin. Il lui avait répondu sèchement, mais il n'était pas d'humeur à se chamailler avec le lapin.

-Ça ne va pas Jack?

Le lapin de Pâque avait l'air un peu inquiet pour son ami.

-J'ai besoin d'être seul.

Sur ces mots, il se retira d'un pas rapide et mit sa capuche sur sa tête. Bunny le suivit le long du couloir et le vit s'enfermer dans sa chambre. Il se demandait ce qui avait pu se passer. Il devait en parler aux autres Gardiens et essayer de faire quelque chose pour l'aider.  

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   Elsa était restée pétrifiée. Pendant le baiser puis après. Elle ne savait quoi faire, et même si elle avait eu l'idée d'y répondre,  elle n'aurait pas pu tellement elle était paralysée. Jamais elle n'avait ressentie un tel sentiment. Ce doux frisson. Ses lèvres si fraîches et ardentes à la fois. Les derniers mots du Gardien résonnaient inlassablement dans la tête. Pourquoi n'avait-elle pu rien faire ainsi? De toute façon, c'était sûrement mieux ainsi. Il ne méritait pas quelqu'un comme elle. Il méritait mille fois mieux. Et puis, elle n'était pas amoureuse de lui... Elle n'éprouvait que de l'amitié... Oui c'est cela, que de l'amitié. La glace à ses pieds commençait à fondre. Toutes ses émotions lui avait fait ressortir son pouvoir sans qu'elle ne puisse le contrôler et de la neige ainsi que de la glace l'entourait dans cette embrasure de porte. Elle n'avait pas bouger depuis qu'il était parti, mis à part pour porter inconsciemment sa main à ses lèvres. Finalement, elle reprit le contrôle de son corp et bougea à nouveau. Comment avait-il put la déstabiliser ainsi? Trop de sentiments se mélangeaient en elle après ce baiser et elle ne pourrait pas trouver le sommeil, elle le savait. Il fallait qu'elle en parle à quelqu'un, et il n'y avait qu'une seule personne à qui elle pourrait se confier. Sa soeur Anna. Mais elle devait sûrement dormir à cette heure-ci... Elle lui parlerait le plus tôt possible demain. En attendant, elle se mit assise sur le fauteuil de sa chambre et commença à lire pour se changer les idées. Elle dévora les pages assez rapidement jusqu'à ce que la fatigue ne l'emporte et qu'elle s'endorme.
Elle fût réveillée par le gazouillis des oiseaux sur le rebord de sa fenêtre. Les événements de la veille refirent de suite surface. Elsa s'étira doucement et, après s'être recoiffée, gagna la chambre de sa soeur dans l'espoir de l'y trouver. Fort heureusement, Anna y était. Elle essayé une nouvelle robe qui lui allait à merveille.