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Aussi tôt dit aussi tôt fait ! Mon oncle était très sérieux et cette fois ci ne comptait pas me pardonner. Pour moi c'était d'une part une libération car je n'avais plus à subir toutes les manigances de tata Esther, mais aussi une énorme perte car j'arrêtais désormais l'école faute de moyens. Mes rêves s'évanouissaient à jamais. La vie est parfois si injuste mais que pouvons nous y faire ?

         J'arrivais donc au village balling dans l'ouest Cameroun. Un petit coin reculé avec des maisons séparées les unes des autres d'au moins 6 m. J'observais à travers la vitrine du taxi qui me conduisait à ma petite case l'horizon. C'était un paysage archaïque! Il y'avait énormément de verdure  et l'air y était frais, cela changeait de l'air polluée dont on avait l'habitude en ville. J'écoutais le gazouillement des oiseaux, une mélodie si paisible et douce à mon oreille . Pour quelqu'un qui aime la nature c'est l'idéal.

       Presque toutes les maisons étaient en terre battu. il n'y avait pas de portail devant chacune d'elle, ce qui laissait entrevoir l'intimité des gens. Les rares maisons modernes que l'on pouvait apercevoir étaient des duplexes incroyablement beaux soit des pavillons sûrement construit par des bourgeois pour leur séjour en terre natale. Je n'avais pas l'habitude d'un tel spectacle, Ce qui me gênait particulièrement c'était ce paysage archaïque, toute cette poussière ca se voyais que la vie était pénible ici. Sur le chemin je pouvais apercevoir des familles rentrant du champ et portant des fagots de bois sur la tête, personne n'y échappait même les tous petits! C'était improbable de voir ça en ville avec nos enfants si fragiles!

       l'architecture de ces cases était vraiment éloignée de la vision des maisons modernes car Le salon la cuisine et la chambre, sont confondu. Eh oui Leticia ! C'est ta nouvelle vie.. je me préparais psychologiquement à affronter cette vie, elle allait être difficile je le sentais car J'étais habitué au confort qu'offrait notre maison moderne.

     Ma grand mère paternelle était celle avec qui j'allais désormais vivre. J'arrivais chez elle et je ne fût pas surprise de sa petite case car toutes les habitations étaient semblables. Il y'avait un foyer au milieu du salon qui servait à préparer  la nourriture, au coin gauche était un grand meuble construit en bambou qui devait sûrement servir de lit. Au dessus de cela, il y'avait une corde qui pendait avec énormément d'habits accrochés en débandade. je me disais que cela devait être le coin ou l'on rangeait les vêtements . En fin quelques meuble de bambous jonchaient la pièce .

Mon oncle : marina viendra vivre avec moi désormais ,  elle n'a pas eu la chance que tu avais, elle n'a jamais eu personne pour payer ses études. Par contre toi tu as eu une chance inestimable que n'a pas su saisir. J'ai fait de mon mieux pour te transmettre de bonnes valeurs mais tu es une âme perdu.Marina  saura mieux saisir cette opportunité, et aura un bel avenir occupe toi bien de ta grand mère.

        Ma grand mère était trop vielle pour pouvoir travailler ou faire quoi que ce soit par conséquent j'allais devoir m'occuper d'elle, d'autant plus que mon oncle était retourné en ville avec celle qui vivait avec ma grand mère, marina. Avant de s'en aller, oncle Bill me remit un billet de 10 000f. Pauvre marina elle ne sait pas ce qui l'attend avec tata Esther. Avant ce jour, je n'étais jamais allée au village car mes parents trouvaient cela dangereux, ils me disaient « il y'a trop de sorcellerie là bas»  à chaque fois que je voulais renouer avec mes origines.

       Ma nouvelle vie était sur le point de commencer. Je me posais énormément de questions. Une chose était certaine,Je ne me voyais pas finir  ici. Mes journées se résumaient à aller au champ travailler pour récolter de quoi manger, vendre quelques aliments au marché du village, puis m'occuper de ma grand mère.

        Une semaine après mon arrivée je ne m'étais toujours pas adapté à ma nouvelle vie mais que pouvais-je y faire ? Je n'avais pas d'autre choix que de m'y accommoder. Alors qu'un matin j'étais assise dans la cour de notre case, je vis une fille approcher. Elle devait avoir mon âge et Son visage m'étais familier car je la voyais souvent lorsque j'allais puiser de l'eau au marigot du coin. C'était étrange car depuis mon arrivée dans ce village j'étais complètement renfermé sur moi même, ma seule compagnie était ma grand mère. Alors que pouvait t'elle venir chercher ici? Peut-être venait- elle voir ma grand mère..!?

- bonjour ohh..  me dis t'elle avec un sourire puis elle salua ma grand mère qui était assise à l'entrée de notre case en langue vernaculaire.

-salut.. répondis-je en l'observant

       Elle était noire et corpulente. Comme les  autres filles du village que j'avais l'habitude de croiser, ses étaient vêtements usées et elle avait l'air négligée.

- moi c'est nyango la fille de papa fah !

-ah d'accord, Leticia.

Nyango: tu es nouvelle apparemment?

oui oui...dis je d'un ton agacé.

Nyango : ah d'accord je pourrais te faire visiter le village si tu veux, j'ai grandi ici..

  Plus cette conversation continuait plus elle devenait étrange. On avait l'habitude de se croiser au marigot du coin lorsque j'allais puiser de l'eau mais jamais elle ne m'avait adressé un bonjour. Pourquoi cette attention soudaine pour ma personne ? Sur un ton méfiant je lui répondis :

ok ! Quand j'en aurais envie mais pour l'instant je suis un peu fatigué je me repose

Nyango : d'accord je te laisse te reposer mais si tu as besoin de quelque chose n'hésite pas à me demander . Je vis ici derrière la boutique du quartier.

-ok j'ai compris.

            Nyango malgré le fait qu'elle paressait gentille, quelque chose ne passait pas. Elle avait beau essayer d'être ami  avec moi mais c'était peine perdu !je ne l'aimais pas du tout. Vous savez ce feeling qu'il y'a quand deux personnes sont faites pour être ensemble ou être amis, il était quasiment absent dans mon cas. Comme on dit: " on ne force pas l'amitié " donc je cherchais à chaque fois des moyens pour l'éviter.

       Mes nuits ici étaient agitées, j'avais l'impression de mener perpétuel un combat spirituel. Chaque nuit je faisais ce rêve ou des gens habillés en noir essayaient de me capturer mais à chaque fois n'y arrivais pas, soit j'étais à table près d'un festin de viande mais à chaque fois que je voulais manger je me réveillais subitement. Une nuit j'avais fait un cauchemar dans lequel j'étais près d'une rivière, attaché au sol avec un tissus rouge me recouvrant le corps. Deux personnes se tenait au dessus de moi. La plus corpulente tournait une calebasse au dessus de mon ventre puis, récupéra le couteau qui était dans la main de la seconde. Elle se rapprochait de plus en plus de mon ventre en récitant des incantations lorsqu'une lumière presque aveuglante avait surgit de nul part. Je m'étais réveillé en sueur sur mon lit, l'impression d'avoir été trempé quelque part. Des cauchemars comme ça j'en faisais toutes les nuits, mais je priais ardemment. Tout ceci ne rendais pas mes journées facile car je me levais très fatigué.

Un matin il faisait très beau, ce qui me fis faire la lessive. Après cela je pris ma houe et enfilas mes bottes pour aller au champ chercher de quoi manger. J'y avait fait beaucoup plus de temps que d'habitude car je creusais des ignames puis je vis le ciel s'assombrir. Je me dépêchais alors de retourner à la maison , car j'avais laissé mes vêtements sécher au soleil . Je ne voulais surtout pas qu'il pleuve dessus parce qu'on était en pleine saison pluvieuse et les choses mettaient énormément de temps à sécher. J'avais eu beaucoup de chance car après avoir débarrassé mes affaires car une forte pluie s'était déclenchée.

Je me dépêchais de ranger mes affaires, car je devais cuisiner , quand je constatais alors que quelques vêtements avaient disparu. Il s'agissait d'un de mes hauts favoris et un soutien gris, je n'avais pas beaucoup de vêtements donc c'était très facile de repérer si quelque chose avait disparus. Pourtant je les avaient lavé puis séché je m'en souviens très bien ..Je n'arrivais pas à comprendre cette situation. c'était la première fois que l'on me volait des vêtements. A ce que je sache je les séchais tout le temps dans la cour mais jamais rien n'avait disparu ! Je me retournais alors vers ma grand mère pour lui demander si quelqu'un était venu à la maison mais elle me répondit au négatif.

À suivre 😉
Les étoiles! les étoiles ! Les étoiles! 🤣🤣 a cause de vous je vais devenir une cheerleader 📣 svp n'oubliez pas mes étoiles ⭐️ les amoursssss❤️

Prostitué malgré moiWhere stories live. Discover now