Chapitre 110

11 0 0
                                    


Shinjuku venait de revêtir son manteau de nuit. Finalement, « l'amusement » de nos deux protagonistes avait duré plus longtemps que prévu au point qu'ils commandèrent un repas à emporter. Ils étaient donc en train de déguster des mets délicats dans leur lit, en étant nu sous un simple drap.

La brune, qui rêvait de sushis au ton rouge depuis des mois, scrutait attentivement les makis au saumon du blond. Ses envies de poissons crus revenaient au grand galop. Elle devait néanmoins se contenter de ses tayokakis au poulet et d'un Oyakodon.

Shizuo : Tu penses reprendre le travail directement après l'arrivée de la petite ?

Izaya : Je n'en suis pas encore sûre, même si je t'avoue qu'arpenter les rues sombres remplies de prostitués et de toxico me manque affreusement... Voyons, bien sûr que je vais prendre quelque temps pour m'occuper d'elle, peut-être un mois.

Shizuo : J'essaierais d'être le plus possible à la maison.

Izaya : Sache juste qu'il est hors de question que je devienne une mère au foyer exemplaire.

Elle était plus que sérieuse. De plus, tous les deux savaient pertinemment que cela était impossible car Izaya ne supporterait pas de rester enfermée toute la journée dans le loft. Elle avait besoin de grand air, d'action, de l'odeur de pollution de la ville...

Shizuo la voyait déjà bien arpenter les rues d'Ikebukuro avec ses éternels escarpins. Néanmoins, il se voyait également auprès de la brune dans les rues, en train de faire avancer la poucette dans laquelle se trouverait leur fille. Le blond devenait de plus en plus impatient. Deux mois lui paraissaient être une éternité.

...

Deux autres semaines s'étaient écoulées. Tout était normal. Shizuo se rendait au travail. Izaya se chargeait de quelques affaires sans grande importance et voyait son état de fatigue augmenter considérablement.

Elle espérait juste pouvoir tenir jusqu'à la date du terme fixer par sa sage-femme mais c'était de plus en plus difficile. Elle savait que son corps n'était pas des plus idéals pour porter un enfant. Beaucoup trop fin, le bassin très étroit... L'angoisse montait en elle de jour en jour mais elle essayait de la contenir pour ne pas inquiéter Shizuo plus qu'il ne l'est déjà.

D'après sa sage-femme, leur fille allait très bien malgré sa frêle composition. Tant mieux. Elle ne le montrait pas autant que son blond, mais elle aussi avait hâte de tenir ce petit être dans ses bras. Elle qui pourtant, n'aurait jamais pensé devenir mère avant sa relation avec Shizuo... Elle se trouvait ridicule mais ce n'était pas pour lui déplaire.

...

Il était tard, Shizuo n'allait pas tarder à rentrer à la maison. La brune l'attendait patiemment sur le canapé. Elle regardait les informations avec ses compagnons poilus sur les genoux. Alors que la présentatrice météo était en train d'annoncer de la neige pour demain, l'informatrice entendit la porte d'entrée s'ouvrir, laissant apparaitre son homme.

Celui-ci avait ramené le repas mais à elle s'en fichait bien car la seule chose qu'elle voulait dévorer, c'était le corps de Shizuo tout entier, sans en gâcher une seule miette. Elle voulait rentrer ses ongles dans la chaire de celui-ci et l'entendre gémir de plaisir, l'écoutez la supplier et crier son nom pour qu'elle s'occupe de son corps comme elle savait si bien le faire. Chaque parcelle du corps du blond n'avait plus aucun secret pour notre bête sauvage.

Néanmoins, celle-ci sortit de sa rêverie lorsque l'objet de ses désirs l'appela.

Shizuo : Tu préfères de l'eau plate ou de l'eau pétillante ?

« De l'eau brûlante ruisselant sur ton corps d'Apollon » pensa la brune qui tarda à répondre par un simple haussement d'épaules. Elle sentait le rouge lui monter aux joues. Il fallait vraiment qu'elle arrête d'avoir des pensées obscènes car cela allait finir par dégénérer.

Finalement, Shizuo arriva près d'elle avec de quoi manger. Il venait de finir son service. Ses cheveux étaient encore légèrement plaqués en arrière. Il avait déboutonné sa chemise pour laisser apparaitre des muscles finement dessinés. Les yeux de la brune fixèrent une perle de sueur couler du front jusqu'à la jugulaire de son barman qu'elle dévorait des yeux.

S'en était trop. Pas une, ni deux. La brune quitta le canapé pour venir se mettre à genoux entre les jambes du blond pour venir empoigner sa ceinture qu'elle lui ôta à une vitesse folle. Shizuo n'avait rien vu venir. Il se mit à paniquer avant d'attraper doucement le visage de sa brune entre ses mains pour que celle-ci le regarde droit dans les yeux.

Shizuo : Ne fait pas ça.

Comme si elle allait sérieusement lui obéir... Izaya mordit les doigts de Shizuo sans hésiter avant de finir d'ouvrir le pantalon de celui-ci pour en sortir le Graal qu'elle prit rapidement en bouche. Le blond avait beau avoir eu essayé de la retenir, rien n'avait pu les arrêter, elle et sa soif de sexe. C'était pire depuis qu'ils avaient arrêté de faire l'amour. Eux qui était habitué à le faire presque tous les jours, c'était insoutenable.

Finalement, le barman se laissa faire car il savait bien qu'elle était bornée et n'abandonnerait pas si facilement. Ses mains puissantes parcoururent les cheveux de la brune qui venaient la déranger dans son œuvre. Il dégagea quelques mèches tout en admirant le visage de sa belle qui était concentrée sur leur plaisir à tous les deux. Shizuo aurait aimé en faire autant pour elle mais Izaya ne se laissait pas vraiment toucher ces derniers temps. A contrario, elle appréciait particulièrement procurer du plaisir à son homme et le voir plier sous ses mains expertes.

Un filet de salive s'échappa des lèvres de l'informatrice dont les yeux brillaient malgré le manque de luminosité dans la pièce. Shizuo passa l'une de ses mains sous le menton de la brune pour venir passer délicatement un doigt sur sa gorge. Il savait qu'il était très bien membré car Izaya appréciait à lui rappeler, il ne pouvait donc pas s'empêcher de s'inquiéter pour elle. Il avait toujours peur de la blesser pendant l'acte. La cavité buccale de l'informatrice n'était pas de plus large mais était brûlante et humide. Cela procurait alors un plaisir intense au barman qui sans s'en rendre compte, poussa un peu plus Izaya à le prendre en bouche. Celle-ci ne broncha pas et y alla un peu plus profondément, jusqu'à ce que cela bloque. Shizuo n'insista pas plus mais l'autre n'était pas prête à en rester là. Elle prit une grande inspiration et força un peu plus.

Shizuo : Izaya... Non... Non, arrête !

Trop tard. La brune l'avait complètement pris en bouche et ne pouvait pas aller plus loin. Ses ongles se refermèrent sur les cuisses du blond qui lui agrippa les cheveux. Les spasmes dans la bouche de la brune lui procurèrent une sensation idyllique qui provoqua l'éjaculation au plus profond de la gorge de l'informatrice qui lutta pour ne pas s'étouffer avec le membre de Shizuo dans sa bouche. Elle le retira doucement et ne tarda pas à tousser.

Le blond reprit ses esprits et s'inquiéta pour sa brune.

Shizuo : Izaya, tu n'aurais pas dû... !

Il marqua une pause. Son regard était captivé. Le visage de la brune était légèrement rouge, une larme naissait dans le creux des yeux remplis de désirs, un léger filet blanc s'échappa de ses lèvres dont le rouge à lèvres avait commencé à disparaitre. Il posa son doigt sur le menton de celle-ci pour lui faire ouvrir la bouche. Elle avait beau avoir eu avalé, il en restait toujours un peu sur sa langue. C'était des plus sexy. Shizuo finit par détourner le regard.

Shizuo : Tu vas finir par me tuer un jour...

Malgré la fatigue, la jeune femme ne put s'empêcher d'avoir un sourire fier et taquin.

Izaya : Il y a pire que de mourir de plaisir.


A suivre...

Ils se détestent mais pourtant ils s'aimentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant