Ils se détestent mais pourtant ils s'aiment

Chapitre 60

Il faisait complètement noir. Elle était dans la pénombre la plus totale jusqu'à ce qu'un projecteur l'illumine, ce qui eut pour effet de l'aveugler. Soudain, elle remarqua une chose : sa tenue. Elle portait une lingerie noire avec ses fameux escarpins noirs. Pourquoi était-elle vêtue ainsi ? Elle n'en savait rien et cela l'inquiéter fortement. Elle regarda autour d'elle, cherchant une autre source de lumière. Son cœur battait la chamade sous l'effet de la panique. Alors qu'elle chercher mais toujours en vain, deux bras passèrent autour de sa taille, deux bras très fins. Elle sentit un souffle près de son oreille gauche, elle frissonna.

??? : Je t'ai manqué ?

Elle reconnaissait cette voix. Elle ne pouvait que la connaitre...Puisque c'était la sienne... D'un coup, elle se retourna et fis face à une brune aux cheveux longs, aux lèvres carmines et aux escarpins rouges vernis. Celle-ci l'attrapa de nouveau et la colla tout contre elle. Elles se regardaient droit dans les yeux.

??? : N'ai pas peur.

Izaya : Va-t-en.

??? : Comment le pourrais-je puisque je suis toi ?

Izaya : Tu étais.

??? : Je le suis toujours et tu le sais. Tu auras toujours ce grain de folie qui a faits de toi ce que tu es aujourd'hui.

Izaya : Je ne suis plus rien...

??? : Ne dis pas cela, tu sais que c'est faux et il le sait aussi.

Izaya : Laisse-le en dehors de ça.

??? : C'est comme cela qu'il t'aime alors reste tel que tu es.

Izaya : En fait, le vrai monstre entre lui et moi... Et dire que je l'ai considéré comme tel durant toutes ces années.

??? : Il est encore tant de te racheter, non ?

Izaya : Toi qui prétends être moi, tu devrais savoir toutes les horribles choses que j'ai faites par le passé ?

??? : Rhooo, c'est bon ! Tu n'es pas la seule à avoir jeté un mec du toit d'un building.

Izaya : Avec autant de sang froid ? Je ne crois pas.

??? : Mais si ! Et rappelles-toi la fois où tu as égorgé la nana qui avait tenté de te faire l'amour.

Izaya : On ne peut pas dire qu'elle recommencera.

??? : Tu vois, ce genre de chose arrive que ce soit dans les romans ou la vraie vie. Tu es juste une personne plus intéressante que les autres étant donné que tu donnes vie à ce genre d'histoire.

Izaya : Et ça te rend fière ?

??? : Bien sur que oui, pas toi ?

Izaya : J'aimerais juste vivre une vie normale et au lieu de ça, je me retrouve dans mon rêve avec mon autre moins en lingerie.

??? : Il n'empêche que nous avons du gout, mais tu sais aussi bien que moi que retourner en arrière te sera impossible. Tu ne peux pas changer, tu peux juste t'améliorer.

Izaya : Comment ça ?

??? : Je sais pas moi, protège l'homme de ta vie en étant la tueuse la plus sexy du japon.

Izaya : Tu parles d'une vie normale.

??? : Ce genre de vie ne te mérite pas et vice-versa. Tu es faite pour l'action pas pour la cuisine et le ménage.

Izaya : Arrête.

??? : Tu te rends compte ? Si un jour tu as des enfants, tu pourras les protéger et devenir leur héroïne !

Izaya : Des enfants ?

??? : Ne fais pas comme si tu ne me comprenais pas, toi aussi ça te trotte dans la tête, tout comme lui.

Izaya : Je ne suis pas faite pour être mère.

??? : Moi je parie tout le contraire et puis...Une femme normale se doit de se marier et d'avoir des enfants.

Izaya : Idiote.

??? : Avoue que ça te fais envie.

Izaya : Laisse-moi tranquille.

??? : Je suis toi et tu es moi alors nous pensons la même chose.

Izaya : Là, je ne pense qu'à une chose, me réveiller.

??? : Comme tu voudras mais réfléchis bien à ce que nous nous sommes dit.

Izaya : Tu peux rêver.

...

C'était comme si le décor s'était brisé. C'était justement à ce moment qu'elle s'était réveillé. Vivement, elle se redressa et prit une grande inspiration. « Ce n'était qu'un rêve » pensa-t-elle. Doucement, ses yeux se posèrent sur ses deux amours allongés sur le lit. Cherï et le petit nouveau, nommé Yume. Après un bon bain, ils avaient découvert que le chaton était tout blanc, ce qui contrasté avec la belle robe noire de Cherï. La brune les regarda un moment avant d'ôter la couverture pour sortir du lit et se diriger vers son dressing. Rapidement, elle trouva un jogging, un tee-shirt, une veste et des baskets. Elle enfila le tout avant d'attacher ses cheveux négligemment. Elle avait besoin de courir. C'était une habitude qu'elle avait perdue il y a peu mais ce soir, elle voulait se défouler. Elle attrapa ses écouteurs et son portable avant de quitter le loft puis l'immeuble avant de pénétrer dans le Shinjuku nocturne qu'elle aimait tant. La nuit allait être longue.

A suivre...