Ils se détestent mais pourtant ils s'aiment

Chapitre 48

  La journée passait très lentement, voire trop. La brune s'ennuyait. Elle croyait que lire allait faire passer le temps mais c'était le contraire. Elle n'avait pas réussi à lire plus de trois pages d'un livre qu'elle avait acheté il y a peu. Cela l'ennuyait à mourir. Elle soupira un bon coup avant de s'étaler sur le canapé recouvert d'un plaid en fausse fourrure. Son regard sanguin se posa sur chaque éléments du salon, un par un. Elle cherchait quelque chose qui pourrait l'occuper mais rien ne l'intéresser. Shizuo ? Il était dans la salle de bain, surement en train de se raser à en juger par le bruit. Elle savait qu'elle ne devrait pas aller le voir mais tant pis ! La brune sauta par-dessus le canapé et alla jusqu'à la salle de bain qu'elle ouvrit discrètement. Il n'y avait qu'une partie de sa tête qui dépasser de la porte.


Shizuo : Si tu voulais me faire peur, c'est raté.


Zut...Il l'avait vu... Déçue, Izaya sortie de sa cachette et alla s'assoir sur le bord de la baignoire pour regarder Shizuo qui était bel et bien en train de se raser.


Shizuo : Ton odeur t'a précédé.
Izaya : Et je suis censé le prendre comment ça ?
Shizuo : Tu sens la rose à des kilomètres à la ronde.
Izaya : Ce n'est pas ma faute si tu as un odora d'animal.


Il ne répondit pas, ce qui agaça Izaya qui avait toujours été habitué à le voir s'énerver à la moindre réflexion. En effet, il avait changé. D'un côté, elle était contente mais d'un autre...


Izaya : Shizu-chaaaan...


Elle avait particulièrement insisté sur le « chan » en espérant que cela allait faire réagir le blond n'avait pas bronché. Il continuait à se raser d'une façon méthodique. L'informatrice tiquait. Elle n'aimait pas être ignorée de la sorte. Agacée par la situation, elle quitta son bord de baignoire avant de quitter la salle de bain pour aller bouder dans la chambre. A peine arrivée dans celle-ci, elle vint s'écraser dans le lit en attrapant un cousin qu'elle plaqua contre elle. Elle avait l'air d'une enfant comme ça. En plus de cela, elle faisait la moue. Elle dut attendre une bonne dizaine de minutes avant que le blond ne la rejoigne dans la chambre, elle le sentit s'assoir près d'elle car bien sur, elle lui tournait le dos.


Shizuo : Tu peux me rappeler quel âge tu as ?


Elle ne répondit pas, elle continuait de bouder. Elle vint même jusqu'à enfouir sa tête dans son cousin pour être sûre de ne pas le voir. Shizuo fut forcé de rire car le fait de voir la brune habillée tout en noir parmi les draps blancs, lui faisait penser à un onigiri. Bien entendu, il garda cette pensée pour lui histoire de ne pas recevoir l'un des nombreux couteaux cachés sous le pyjama d'Izaya. Néanmoins, il voulait la faire réagir. Il s'approcha donc doucement et dégagea la tignasse noire qui lui faisait obstacle. Enfin, il vint poser ses lèvres sur la nuque de la brune qui se redressa aussitôt tout en plaquant sa main sur l'endroit que l'homme avait embrassé. Elle était rouge.


Shizuo : Ça te dit d'aller faire les magasins ?


Là, autant vous dire qu'il avait tout gagné. Il avait su capté l'attention de la demoiselle qui avait une fois de plus, cette expression de fillette. Aussitôt, elle avait arrêté de bouder pour aller enfiler une vraie tenue et délaisser son pyjama qu'elle avait ôté en deux secondes en quittant le lit. Il ne lui fallut que cinq minutes avant d'être prête. Ils purent donc partirent jusqu'au village pour aller faire les boutiques une dernière fois avant de partir. Car oui, ils partaient demain. A peine arrivé au village, Shizuo faillit perdre Izaya. La jeune femme se révélait être fane de ce côté traditionnel contrairement à ce que l'on pourrait croire. Le blond prit donc l'initiative de lui prendre la main. Elle ne s'y était pas attendue du tout, d'où le rouge sur ses joues. Néanmoins, elle s'était laissé faire.


Ils avaient donc marché un bon moment, main dans la main. Au bout d'une demi-heure, ils avaient enfin trouvé une boutique intéressante. On y vendait des produits locaux comme du saké traditionnel, de la nourriture, des souvenirs. Izaya y avait fait un rapide tour avant d'acheter une bouteille pour Shinra et Celty et une pour sa consommation personnelle, bien entendu. Shizuo n'avait encore rien acheté. Il ne trouvait pas grand-chose. La prochaine boutique serait peut-être la bonne ? Ou pas, il s'agissait d'une boutique de vêtements traditionnels et autant vous dire qu'Izaya s'était faite plaisir. Elle s'était acheté deux superbes kimonos. L'un, couleur bordeaux et l'autre, bleu marine. Elle était assez fière de ses achats. Ce qui ne manqua pas d'interpeller Shizuo.


Shizuo : D'où te vient cette passion pour les kimonos ?
Izaya : On ne peut pas vraiment appeler cela une passion, je dirais plutôt une habitude.
Shizuo : Comment ça ?
Izaya : Les femmes de ma famille avaient pour habitude de porter le kimono.
Shizuo : On ne peut pas vraiment dire que ce soit ton cas.
Izaya : Je préfère être libre de mes mouvements.
Shizuo : Tu crois vraiment qu'une robe courte et des escarpins sont appropriés pour courir à travers tout Ikebukuro ?
Izaya : Tu n'avais pas l'air de te plaindre pourtant quand tes yeux tombaient par hasard sous ma jupe.
Shizuo : Ne joue pas avec ça.
Izaya : Rabat joie... En attendant, direction le prochain magasin ! J'y pense, j'ai repéré un petit restaurant qui pourrait te plaire ! On y mangera ce midi.

A suivre...