Chapitre 90

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Demain c'était Noël. Le couple était tranquillement en train d'emballer les cadeaux de leurs proches. Ils s'y étaient pris un peu tard mais qu'importe, Izaya connaissait une société de livraison expresse. Elle avait véritablement beaucoup de bon contact. Shizuo quant à lui, avait accepté le travail de barman, il commençait dans un peu plus d'une semaine, histoire de laisser passer les fêtes.

Izaya : Enfin terminé !

La brune affichait une mine satisfaite après avoir emballé son dernier cadeau. Ils avaient enfin fini et c'était un grand soulagement pour les deux. Aussitôt, Izaya appela son contact qui dans la demi-heure qui suivit, vint chercher leurs paquets afin de les livrer le lendemain.

Maintenant, ils étaient enfin libres ! Ou presque, ils devaient encore faire leurs valises. En effet, les tourtereaux avaient décidé de passer Noël dans le chalet d'Izaya, c'était le cadre parfait et ceux pour plein de choses... Parmi elles, des déclarations...

Shizuo préparait sa valise avec précaution, il ne devait rien oublier et surtout pas le cadeau de la brune qu'il rangea soigneusement dans le fond de sa valise, sous ses vêtements et sa trousse de toilette.

Izaya, de son côté, avait déjà fini sa valise. Elle était en train de préparer les affaires de Cherï et Yume qui bien entendu, venaient avec eux.

Izaya : Shizuo ! Tu es bientôt prêt ?

Le blond venait de boucler sa valise qu'il entreprit de ramener au rez-de-chaussée.

Shizuo : Comme tu peux le voir.

Izaya : Parfait, j'aimerais éviter les bouchons sur la route.

Tout était prêt, ne restait plus qu'à partir. Les deux enfilèrent leurs manteaux, prirent chacun un chat et leurs valises. Shizuo s'occupa de tout mettre dans le coffre de la voiture alors qu'Izaya se chargeait d'installer les caisses de transport des chats sur la banquette arrière.

Izaya : Prêt ?

Shizuo : Oui.

La brune se mise donc au volant en prenant soin de retirer ses bottines pour laisser place à ses chaussettes à motifs étoilés, ce qui fit rire Shizuo une fois de plus. Pour elle, pas question de conduire à pied nus par ce froid. Le chauffage ne tarda pas à arriver dans la voiture. Elle put donc également ôter son manteau pour être plus à l'aise. Une fois la conductrice prête, tout le petit monde put partir.

...

Comme s'en était doutée la brune, il y avait du monde sur la route. Shizuo devinait l'expression d'énervement de la jeune femme même à travers ses lunettes de soleil. Il était encerclé de voiture et bougeait à peine. La conductrice tapait du pied dans la voiture.

Shizuo : Tu veux un café ? J'en ai préparé un thermo avant de partir.

Izaya : Non.

On pouvait appeler ça une réponse claire et nette. Elle était vraiment énervée. Ce que le blond ne savait pas c'est que depuis une semaine, elle ne supportait plus le café, de part le gout et l'odeur.

Shizuo : De l'eau ?

Dit-elle en montrant la gourde de la brune qui finalement accepta. Elle ne prenait même plus la peine de tenir le volant. Elle jouait entre la pédale d'embrayage et l'accélérateur pour avancer de dix centimètres toutes les cinq minutes. Elle en avait marre.

Shizuo : Si tu veux, tu pourras te reposer en arrivant, pendant ce temps, je m'occuperais des valises.

Izaya : Ne t'inquiète pas, je ne suis pas fatiguée.

Shizuo : Si, ça se voit.

Izaya : Explique ton raisonnement Sherlock...

Shizuo : Quand tu es fatiguée, tu as l'habitude de te masser la mâchoire pour la faire craquer, ensuite, tu ne clignes presque plus des yeux car ton regard reste fixe, tu gardes les bras droits quand tu es au volant car tu recules ton fauteuil pour avoir moins mal au dos aussi, justement, à cause de la fatigue.

Lorsqu'il eut fini, Izaya se mise à éclater de rire.

Izaya : Tu me connais donc à ce point ?

Shizuo : Il le faut bien.

Les deux affichaient un doux sourire à l'autre. Shizuo se pencha pour embrasser sa brune quand tout à coup, on entendit miauler à l'arrière. Cherï commençait également à perdre patience.

Shizuo : C'est bien la tienne.

Izaya : Fais attention à ce que tu dis où je t'abandonne dans la neige.

Shizuo : Vu l'allure où on avance, j'aurais vite fait de te rattraper.

Izaya : En effet...

...

Une heure plus tard, le couple avait décidé de s'arrêter à une station afin de manger un bout et de faire sortir les chats qui eux aussi, revêtaient leurs manteaux d'hier. Cherï l'abordait fièrement alors que Yume, lui, était moins à l'aise. Izaya regarda sa montre tout en dégustant sa salade à emporter.

Izaya : Je pense qu'on va pouvoir repartir, ça fait déjà une heure qu'on est ici, ça a dû se calmer sur la route.

Shizuo : Tu veux que je conduise ?

Izaya : Non merci, conduire me canalise... Sinon, je vais être infecte.

Shizuo : Ce n'était pas déjà le cas ?

Izaya : Je vais vraiment t'abandonner ici...

A suivre...

Ils se détestent mais pourtant ils s'aimentWhere stories live. Discover now