Chapitre 92

11 1 0
                                    

Il était presque midi et le blond venait seulement de rentrer. Il posa les courses dans la cuisine avant d'être accueillis par Cherï et Yume qui se frottaient à ses jambes, tout en ronronnant.

Shizuo : Izaya n'est pas là ?

L'absence de la brune l'inquiétait. Il rangea rapidement les produits frais dans le frigo afin de partir à sa recherche, il n'eut pas besoin d'aller loin. La concernée était assise sur le lit, elle portait un pull en laine, un short de sport et des chaussettes blanches. Ses cheveux étaient noués par un chignon mal fait. A en juger par son regard assassin, elle venait soit de se réveiller, soit elle était de mauvaise humeur, ou les deux. Néanmoins, cela ne l'empêcha pas d'aller à sa rencontre pour venir l'embrasser sur le front.

Shizuo : Quelque chose ne va pas ?

Izaya : Non.

Ce fameux « non » voulait tout dire. Elle était bien fâchée et mieux valait ne pas en connaitre la cause. Il prit donc congé tout en annonçant à la brune qu'il allait préparer le repas de ce midi.

La belle grinçait des dents, elle était énervée. Son regard se posa sur le soutien-gorge gris de tout à l'heure qu'elle avait abandonné à même le sol dans un coin de la pièce. « L'enflure » pensait-elle du vêtement. Elle aurait aimé brûler l'objet de sa colère car en effet, celui-ci lui avait joué un tour... Il ne lui allait plus... Elle ne s'en été pas rendu compte mais elle avait pris un peu de poitrine et cela l'avait empêché de pouvoir fermer l'agrafe du soutien-gorge. La culotte lui allait encore parfaitement pour le moment mais l'idée de prendre trop de poids répugnait la brune qui aimait son corps svelte qui faisait rêver son blond qui lui, comme d'habitude, ne remarquait rien.

Agacée, la brune quitta le lit pour sortir de la chambre et chercher l'autre ignorant du regard. Il était en train de finir de ranger les courses. Elle s'approcha de lui mais toujours en gardant une certaine distance, ses sourcils bruns étaient toujours froncés et ses doigts tapotaient sur le comptoir.

Shizuo : Tu es bien plus jolie lorsque tu souris...

Cette phrase fit réagir la brune qui releva les yeux vers son blond qui affichait une triste mine. Elle ne répondit pas et se contenta de détourner le regard pour tenter de cacher ses joues rosies par la gêne. Elle prétextait ne plus s'occupait de l'autre à côté d'elle mais le concerné se rapprocha doucement d'elle pour entourer les fines hanches de ses bras musclés et doux à la fois. La jeune femme ne réagissant pas, Shizuo déplaça une mèche de cheveux brune pour pouvoir venir mordiller l'oreille de celle-ci qui aussitôt frissonna avant de se retourner brusquement tout en se cachant l'oreille.

Son visage était presque aussi rouge que ses iris. Il aimait la voir comme ça, cela l'excitait presque. Il se rapprocha un peu plus pour que son torse soit en contact avec la poitrine de la brune. Soudain, il remarqua quelque chose...

Shizuo : Tu ne portes pas de soutien-gorge ?

Il était légèrement surpris car l'informatrice avait toujours l'habitude de porter un soutien-gorge ou au moins une brassière. Celle-ci rougit un peu plus avant de tourner son visage à l' opposer de celui du blond.

Izaya : J'ai encore le droit de faire ce que je veux, non ?

Dit-elle d'un air faussement agacé. Shizuo était idiot mais pas à ce point-là, il voyait bien que quelque chose n'allait pas chez sa « grincheuse ». Néanmoins, elle n'avait pas l'air disposée à lui dire. Doucement, ses mains se dirigèrent vers la poitrine de la brune qui, lorsqu'elle sentit le contact des mains du blond sur ses seins, regarda celui-ci d'un air interloqué. Actuellement, l'homme le plus fort d'Ikebukuro rougissait et faisait preuve d'une extrême douceur, ce qui n'échappa pas à l'informatrice.

Shizuo : Personnellement, ça ne me dérange pas que tu n'en portes pas... Au contraire, je trouve ça excitant...

Le blond venait de dire les paroles que la brune espérer entendre au plus profond d'elle depuis tout à l'heure. Son cœur accéléra quelque peu dans sa poitrine qu'elle fixa quelques instants avant de regarder son homme... D'un coup, elle attrapa le col de celui-ci et l'embrassa langoureusement, à la surprise de l'autre qui ne s'attendait pas à ce soudain changement de comportement. Parfois, il avait toujours autant de mal à la comprendre qu'au début de leur relation. Il y avait tout de même, une nette amélioration qu'il appréciait beaucoup.

Leurs langues s'entremêlaient. L'air de la pièce devenait plus lourd, ce qui poussa Izaya à relever le pull de Shizuo qui se laissa faire. Lorsque celui-ci fit torse nu, il attrapa la brune par les fesses pour la soulever et l'emmener dans le canapé. Par chance, il était confortable et plus près que le lit. Le blond entreprit de retirer le short de la brune, ainsi que ses chaussettes.

Ses yeux noisette se posèrent sur le dernier vêtement du bas de la brune, une culotte tanga grise avec quelques touches de dentelles qui faisaient leur effet à en juger la bosse s'étant formée au niveau de l'entre-jambe de l'ex-garde du corps.

La brunette ôta son pull elle-même, dévoilant l'objet de sa honte de tout à l'heure. Shizuo craqua. Sa langue passa sur la poitrine de sa belle, jusqu'à remonter à sa jugulaire qu'il mordilla. Il aimait la façon dont elle frissonnait à chacun de ses touchers. Ce qu'il préférait par-dessus tout, c'était la lueur dans ses yeux. Cette lueur c'était de l'excitation, mélangée à de la luxure, à de l'envie et à pleins d'autres choses en même temps que le blond découvrait au fil du temps...

A ses yeux, elle était irrésistible. Elle, de son côté, le savait très bien et parfois, elle en jouait.

L'excitation était à son comble, les deux s'attendaient à une partie de jambes en l'air des plus torrides avant de fêter Noël. Le blond avait prévu de coincer sa brune au lit jusqu'au lendemain, quitte à y rester. L'autre avait prévu de rendre fou son homme afin de faire ressortir son côté bestial qu'elle aimait tellement pour qu'il puisse lui faire toutes les misères du monde, mais c'était sans compter sur l'un des nombreux téléphones de la brune qui se mit à sonner.

Au début, ils n'y firent pas attention mais au bout de la troisième sonnerie, Izaya tendit le bras en direction de la table basse pour décrocher sans même prendre la peine de regarder le numéro de celui ou celle qui l'appelait au pire moment. Shizuo lui, d'humeur taquine, dirigea doucement son visage vers l'intimité de la brune qui n'y faisait pas attention.

Izaya : Oui ?

M.Iwaka : Mademoiselle Orihara, c'est votre sage-femme, Madame Iwaka.


A suivre...

Ils se détestent mais pourtant ils s'aimentWhere stories live. Discover now