Chapitre 20 : Journée dans les serres

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En cette journée d'automne, éclairée par des rayons de soleil qui incitaient à la passivité, les cours s'étaient terminés plus tôt à cause du rendez-vous d'un professeur.

L'air frais soufflait sur l'herbe verte, parsemée de fleurs jaunes, orange et marrons et lui faisait effectuer une danse irrégulière aux mouvements élégants et discrets. La lueur du soleil, par le mouvement de l'herbe, était déplacée de ci et là par le vent. Le ciel qui surplombait ce paysage était orné de quelques nuages blancs, qui tiraient sur le gris mais laissaient apparaître un ciel d'un bleu pâle.

Couchés sur le sol frais, Sirius et James tapissaient le sol au même titre que le soleil de cette après-midi d'automne. Peter assis contre un tronc d'arbre tirait sur des brins d'herbe et Rémus, à ses côtés lisait un livre.

Leur vêtement et leurs cheveux suivaient le même mouvement des plantes qui ornaient la terre et celui des feuilles d'arbre qui tombaient à leur côté, tantôt sur le dos, tantôt sur le ventre. Ces dernières, tortues à l'envers ou tortues à l'endroit, continuaient à être secouées par le souffle du jour-même au sol. Certaines étaient écrasées par des coudes ou des mains lorsque l'un ou l'autre des camarades prenaient une position plus agréable, après avoir passé des heures dans la même position qui commençait à leur donner des fourmis.

Lorsque James ouvrit les yeux et se redressa, une feuille marron craquela sous la pression de sa main et fit ouvrir les yeux à Sirius qui tourna la tête vers son ami, interrogateur.

Le poursuiveur regardait dans la direction du château, une silhouette fluette aux longs cheveux bruns secoués dans des volutes délicates par la respiration des éléments suivait un certain chemin.

« Oh regardez ! C'est Raye ! Pourquoi elle se rend dans les serres ? On aurait un devoir à faire ? »

Peter haussa les épaules en observant la jeune femme tandis que Rémus secoua la tête de droite à gauche, les yeux posés sur son ami.

« Cornedrue, tu ne changeras jamais ! Quand daigneras-tu retenir quelque chose en rapport avec le travail ? »

« Probablement jamais. » Il rattrapa au vol la balle qu'il s'était amusé à lancer avant de sommeiller quelques heures plus tôt.

Un sourire au coin des lèvres, Rémus leva les yeux au ciel puis, avant de reporter ses yeux sur l'ouvrage qu'il lisait, il les détourna en direction de la silhouette d'Anthéa qui avait disparu à présent. Il fixa l'espace où elle s'était trouvée pendant un log moment, pensif.

Il craignait que leur attitude envers elle ne lui ait fait de la peine. Comme elle ne laissait pas transparaitre avec facilité ses émotions, il ignorait la façon dont la situation l'avait affectée.

Il avait dans l'idée de lui poser la question, mais elle était difficile à approcher. Elle fuyait avec une telle facilité les contacts ou les conversations, d'autant plus si elle considérait qu'elles étaient trop avenantes envers elle, qu'on ne pouvait aller jusqu'au bout de notre entreprise. Même lorsqu'ils s'étaient rendus à la volière, elle était restée lacunaire et impassible.

Malgré son impassibilité, il ne pouvait se sortir de l'esprit qu'elle avait dû être blessée. C'était la dernière chose qu'il aurait voulu.

James se releva et épousseta ses vêtements parsemés de brins d'herbes et de feuilles mortes.

« Bon. Si on rentrait ? »

« Comme tu veux. » Dit Sirius en imitant son ami.

Peter hocha la tête et se leva à son tour.

De son côté, Rémus ferma son livre et se mit debout sans détacher ses yeux plissés de l'endroit où avait été Anthéa.

«Si ça ne vous embêtes pas, j'aimerai aller voir Anthéa. J'ai peur qu'on l'est blessée à trop se méfier d'elle. »

Hold On (retour dans le passé à l'époque des Maraudeurs)Where stories live. Discover now