Chapitre 44 : La proposition

72 6 15
                                    

Dans la matinée, Anthéa avait pris congé de ses amis.

Malgré leur frustration ou leur déception qu'elle ne les accompagne pas, ils n'avaient rien répliqué et lui avait laissé le temps de solitude dont elle avait besoin.

Hermione avait sélectionné un des livres de la bibliothèque en partant.

Anthéa, de son côté, voulait en apprendre plus sur la femme qu'était Ameidia, une vive curiosité à son sujet s'était saisie d'elle et vivifiait son cœur, alangui depuis longtemps d'un enthousiasme nouveau, invisible mais puissant.

Elle épousseta le lit et le remit à neuf grâce à un sort avant de s'y installer dessus. Bien que la poussière se fut évaporée, quand elle prit place sur les draps, elle eût l'impression qu'un fantôme des cendres du passé s'éleva autour d'elle. Tant cette pièce n'avait pas été utilisée, elle eût la sensation de s'introduire dans l'empreinte que la présence d'Ameidia avait laissé il y longtemps dans ce matelas, dans cette pièce, dans ces meubles, dans ce livre.

Habitée par cette impression d'emprunter son fantôme à la défunte Comtesse, elle ouvrit l'ouvrage et plongea dans un passé bien plus lointain que dans lequel elle se trouvait.

« Malgré une tempête, nous avons continué notre route jusqu'en Angleterre dans notre diligence. Nos chevaux commençaient à descendre l'altitude de leur vol à cause de la fatigue mais ils ont tenu bon jusqu'au bout. Ce fut un réel soulagement d'arriver à Poudlard. Malgré la fatigue, mon enthousiasme était à son apogée. Le directeur m'a accueilli avec les honneurs les plus distingués et la plus grande sympathique d'entre tous auxquels j'ai eu droit depuis mon entrée dans le monde de l'aristocratie. Ma sœur et mon père me manquent mais mon dépaysement ne cesse de me ravir dès que je fais des découvertes plus étonnantes les unes que les autres. Ce soir je vais dîner avec le directeur qui me conduira à mes appartements et le lendemain, on me fera visiter les lieux puis je participerai à la cérémonie de la répartition des élèves dans leur maison. »

« Ma visite du château aujourd'hui a été des plus captivantes, ce bâtiment est si grand et recèle tant de secret qu'aucun mystère ne semble arriver à son therme. L'architecture est certes moins délicate que celle du château de mon père, mais elle n'en reste pas moins époustouflante. La pierre est travaillée d'une manière qui se veut fine et détaillée et en est magnifiée à un point que ce simple matériau ravit les yeux. Leur bibliothèque n'a rien à envier à la nôtre tout comme leur jardin et potager, fourni avec générosité. »

« Aujourd'hui, j'ai pu assister à la répartition des premières années dans les différentes maisons que Poudlard présente. C'était plutôt rapide et efficace. Il suffit de poser un chapeau magique sur la tête d'un élève et ce dernier choisi où l'envoyer. Chez nous, c'est plus compliqué mais aussi, plus fin et délicat. Un élève se retrouve seul dans une salle où un violon, un piano, une harpe et une flûte joue le même air en même temps. Face à quatre portes qui représentent nos quatre maisons, l'élève n'entend qu'un seul instrument et se dirige vers la porte que ce dernier lui indique. Il arrive que l'élève perçoive la voix de deux instruments, mais l'une est toujours plus forte que l'autre, selon le choix ou la personnalité de l'élève. Lorsqu'il choisit une porte, il arrive face à une table où est posé l'écusson qui le démarquera en fonction de sa maison. Cet écusson prend la forme qui convient le plus à l'élève. »

« Je dois avouer que je suis surprise des repas de Poudlard qui sont, certes plus fournis en nourriture que les nôtres, mais aussi plus simples du point de vue de la présentation. Au château, nous avons l'habitude de voir des bulles de savons plus brillantes les unes que les autres voleter autour de nous. Certaines ne rayonnent que par le simple éclat des chandelles ou celle des vitraux lorsqu'il fait jour, mais d'autres étincèlent pour la bonne raison qu'elles sont remplies, soit d'un liquide argenté, soit d'un liquide doré. Il arrive que les plus malicieuses explosent sur quelques élèves et les recouvre alors de paillettes de nacre ou d'or. Contrairement au ciel de Beauxbâtons qui orne notre plafond, dans lequel de jour comme de nuit des étoiles de paillettes résident, celui de Poudlard reflète la parfaite réplique du ciel du jour.

Hold On (retour dans le passé à l'époque des Maraudeurs)Where stories live. Discover now