CHAPITRE 1. 2 - Suite du Test

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Je suivis le garde le long du couloir (blanc bien entendu), il était vêtu d’une combinaison grise intégrale et portait un casque sur sa tête (comme ceux de la vielle série squid game en synthétisé bien sûr). Le garde appela un ascenseur, celui-ci nous amena au treizième étage. Arrivée en haut un garde me récupéra, il avait l’air beaucoup moins costaud et grand que le précédent comme si c’était un stagiaire.

Il m'indiqua la porte de droite marquée du chiffre sept et me pria d’y entrer. Je découvris une lignée de bureaux tous plus blancs ou jaune urine les uns que les autres. À croire que quelqu’un n'avait pas su se retenir et s’était lâché dans tout le bâtiment, cette pensée me fit glousser timidement.

La secrétaire me fit les gros yeux ce qui me fit rire encore plus fort intérieurement. Cette dernière me fit signe de venir m’installer  devant elle.

  -Je ne vois pas ce qui vous fait rire mademoiselle me réprimande-t-elle.

-Avez-vous une idée de l’enjeu de ce test ? Ne perdons pas plus de temps, donnez-moi votre nom et date de naissance, je vous prie.

Je ne faisais que de me faire remarquer, ce qui n’était vraiment pas ce que je souhaitais, je devais me ressaisir.

-Alix Flecher, 12 septembre 2053, lui répondis-je.

-Bien. Laissez-moi 30 secondes.

-Pas de problème. Murmurais-je.

Elle tapa quelque chose sur son ordinateur (sûrement mon nom), mordilla le bout de son stylo et remplit un papier. Elle imprima ensuite quelque chose que je soupçonnais d’être le résultat de mon test. Elle le plia en trois et le glissa dans une enveloppe qu’elle scella. Elle glissa cette même enveloppe dans une pochette plastique contenant pas mal de choses que je ne pus bien identifier.

- Voilà mademoiselle, vous êtes priés de  remplir le formulaire et de le ramener au bureau d’ici le 27 mars.

Avant de partir j’ai quelques consignes, mais aussi une question pour vous, m’expliqua-t-elle. 

-Oui ? Demandai-je

- Préférez-vous une famille d’accueil ou un orphelinat ?

- Une famille d’accueil s’il est possible qu’une autre personne soit avec moi et que je puisse la choisir. Avançais-je

- C’est possible, mais rare, me répondis-t-elle.

- Très bien ! D’autres choses ?

Je commençais à hausser le ton, je détestais les gouvernants…
Ils avaient tout.
Les dernières inventions technologiques plus inutiles les unes, de la nourriture à profusions et tant d’autres choses alors, nous, le peuple mourrions de faim et manquions de tout.

- Oui, dans ce sachet vous trouverez également la tenue du Patriam qui vous a été attribué. Vous serez dans l’obligation de la porter dès demain. À dix-neuf heures, vous devrez vous rendre sur la grande place numéro  17, vous serez escortés par des militaires jusqu’à vos nouveaux quartiers. Toute absence ou retard sera sévèrement puni. Avez-vous des questions ?

-Non madame, lui répondis-je,

-Très bien, bonne fin de journée.

- Bon courage, au revoir.

Un garde vint me chercher pour me raccompagner à l’extérieur.

                             ***
J’avais le dossier à la main, je ne savais pas quoi faire. Une part de moi voulait savoir tout de suite et en finir, mais l’autre préférait ne jamais avoir à l’ouvrir. Une vague d’anxiété me gagna, ma respiration fut saccadée.

Je marchais dans les rues de Hadleigh sans vraiment savoir où j'allais, je pris une fois à gauche et 3 fois à droite. Arrivés au milieu d’une ruelle, je m’assis contre un mur et tentai de reprendre mon souffle, mon cœur battait la chamade… Je n’arrivais pas à me calmer.

Je pris mon courage à deux mains et déchira le haut de l'enveloppe. Je parcourrai le dossier avec une boule au ventre énorme, j’avais la chair de poule… Je vis tamponné en gros et rouge sur une feuille du dossier le mot Sastas.

Un petit sourire se dessina au coin de ma bouche, j’étais rassuré, je n’irais pas chez les Prastas. Il me restait maintenant encore une plus grosse crainte : Astrid ! Je l’avais complétement oubliée ! Comment avais-je pu ? Mes parents auraient honte de moi...

Je me sentais mal d’être parti du centre sans l’attendre, j’avais été égoïste et je m’en voulais. Je me relevai et tâchai de reconnaître ou j’avais atterri, au bout d’un certain temps, reconnus la rue Ipswich où je venais parfois voir l’ami d’Astrid, June. Je me mis à courir vers le centre avec l’espoir qu’Astrid ne soit pas encore sortie. J’arrivais tout juste sur la place lorsque je l'aperçus au loin dans la foule. Tout le monde étaient regroupés en cercle autour de quelque chose, j’essayais de me frayer un chemin vers Astrid en m’aidant de ma petite taille et en jouant des coudes.

J’arrivais enfin à son niveau et je me rendis compte qu’elle était livide, comme tétanisée, je l’appelai et c’est à peine si elle se tourna vers moi. Elle fixait quelque chose droit devant elle et n'arrivait pas à en détacher son regard. Je me rapprochai d’elle et compris tout de suite ce n’était pas quelque chose que tous ces gens regardait, mais plutôt quelqu’un… 

Un homme baigné dans une flaque de sang, il avait très certainement été exécuté pour rébellion. J'ai senti la colère monter en moi, la rage contre le gouvernement. J’avais toujours accepté leurs décisions plus que douteuses mais, lorsqu'il y a 3 ans nos parents avaient été vendu à l'ennemi pour ramener la paix et que rien n'avait changé. J’avais commencé à ressentir cette haine, ce besoin de vengeance pour nos parents qui étaient morts en vain. Mais que voulez-vous que fasse une gamine de 14 ans à l'époque, dans cette société sexiste et dirigée par des hommes possédant un égo surdimensionné. Les rebelles étaient contre ses injustices, mais les reproduisaient eux-mêmes. Un ami de 2 ans de moins que moi avait pu être rallié à la cause mais, une fille non.

Je tirai ma sœur vers moi et lui demandait de me suivre. Astrid était pâle, je connaissais son expression, je voyais la tristesse dans ses yeux… On se faufila jusqu'à la sortie de la place et on prit le chemin de l’orphelinat. Pendant plusieurs longues minutes, on n’osa pas se parler, cela arrive très rarement, mais là nous étions perturbées et profondément touchée. Elle rompait le silence la première en me demandant si mon test, c’était bien passé.

- Plutôt bien je pense, j’ai été envoyé chez les Sastas et toi ?

- Attends quoi ? Me répondis-t-elle  affolée.

- J’ai été envoyé chez les Sastas… Ce n’est pas ton cas ?

REBELS - tome 1 / Édité Where stories live. Discover now