CHAPITRE 3 - Patriam

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Nous étions tous rassemblés comme un troupeau ou un banc de poissons sur la place, chacun avait une place plus petite que celle de son voisin. Nous étions les uns sur les autres et tout le monde jouait des coudes pour apercevoir la scène.

Je restais en retrait et laissait passer tous ceux qui me bousculaient ou voulaient se rapprocher de la scène. Un monsieur s’avança au devant de l’esplanade, il réclama le silence au micro.

Bonjour, je suis monsieur Torduis, conseiller principal de notre très chère présidente, je dirige le Patriam des Prostas jusqu’à la première élection d’un représentant. Mon assistante va vous appelée par numéro d’enregistrement, vous avez le même qu’aux moins 2 personnes avec lesquelles vous devrez cohabiter. Très  bien, je souhaite un bon placement à tout le monde.
Je vais vous appeler un par un veuillez, écouter attentivement.
Très bien, numéro du groupe 128 906 304, sortie à la gauche, numéro 128 907 305, sortie à droite.

Le monsieur à côté de moi rejoignit le groupe qui venait d’être appeler. J’attendais que l’on m’appelle, j’avais au moins une dizaine de minutes à attendre vu mon numéro. Le monde sur la place se vidait de plus en plus, il ne restait plus qu’un petit millier de personnes.

J’entendis alors le numéro 130 003 670, je me préparais à bouger, car j’étais dans le prochain groupe. Le monsieur appela le numéro 130 003 671 et ajouta que nous devrons prendre la porte de droite, je me dirigeai vers l’endroit indiqué et remarquais qu’une dame d’une quarantaine d’années et un homme qu’elle tenait par le bras, surement son mari avaient était appelé.

La dame avait les cheveux blonds elle était  souriante, son mari lui avait des cheveux gris courts, il paraissait beaucoup plus agaçant, enfin je ne sais pas si on peut dire ça comme ça, mais, il avait un ton sur le visage  de colère. Ces sourcils étaient froncés et  assez fournis si je puis dire. Un militaire nous demanda d’approcher et nous devions lui donner nos affaires personnelles pour qu’ils puissent les peser.

J’avais un peu peur qu'elle soit trop lourde, car malgré que je les eusse pesés à l'orphelinat, je savais que la balance était vieille et peut-être avait un décalage contrairement à ces machines toutes récentes et puissantes.

Je tendis alors mon petit sac au militaire qui le plaça sur la balance,  malgré que j'avais laissé une marge, j'avais la boule au ventre d'avoir fait un écart. La balance afficher : quatre cent quatre-vingt-dix-sept gramme.  Je soufflais un grand coup  pour éliminer mon stress, j’étais rassurée. En revanche le vieux lui dépassés de presque 700 g le poids maximum.

Le militaire lui fit un sermon,  il retira une partie de ses affaires sans demander l'avis du monsieur. Ce dernier râla, mais lorsqu'un autre  militaire vint  le mettre en garde que  s’il recommençait à se plaindre il serait exécuté. Il n'ajouta plus un mot, à croire qu'il tenait plus à sa vie qu'à tout le reste même sa femme.

Le milicien nous demanda de le suivre, nous prirent la route de Daefenbuc pour tourner au quartier Cabonne, nous nous arrêtions enfin au bout d’une quinzaine de minutes de marche.

Nous nous arrêtions en bas d’un très joli bâtiment qui paraissait être un de ceux des quartiers les plus élevés. Notre accompagnateur nous donna  le code  du bâtiment et la clé de l'appartement. La dame se présenta à moi en première :

- Salut bichette, je suis Mme Mauril et voici mon  mari. Tu peux m’appelée Stéphanie et lui…

- Ce sera Mr Mauril pour moi la coupa-t-il froidement.

- hmm…. D’accord monsieur murmurais-je

- Bien, il me tapa le bas du dos en guise de remerciement.

Un grand frisson me parcourra le dos.

J’étais pétrifié sur place.

Je montais l’escalier du hall trois mètres derrière le cher Morin. Sa femme le tenait par le bras comme un enfant apeuré qui avait besoin de réconfort. Il ouvrit la porte de l’appartement et installa ces quelques affaires dans la plus belle et la plus spacieuses des chambres.

Il vint me dire que nous dineront à 20 h pile et que je n’avais pas intérêt à être en retard. Il hurla à sa femme de préparer le repas et de se dépêcher, car il avait faim.

Ma chambre était élégamment décorée et était trois fois plus spacieuses au moins que toutes celles que j’avais pu avoir avant.

Elle possédait une grande fenêtre avec de jolis rideaux blancs, un lit d’une largeur démesuré blanc bien entendu. Il y avait dans un  coin de la pièce un petit bureau et son tabouret blanc.

Il était posé dessus une serviette et une pochette. Je tendis le bras pour l’attraper et pris connaissance de son contenu. Il y avait à l’intérieur un téléphone, un vrai comme je n’en avais jamais vu. Un son s’échappa de ce dernier, un message s’afficha alors sur l’écran :

Bonjour, je me présente Amy Carmin conseiller pour le Patriam des Prostas. Dès lundi tous les nouveaux dans la classe se rendront en apprentissage de leur métier.

Avocat : 8 avenue des millionnaires
Médecin : 9 rue des faubourgs
Architecte : 2 chemin de la gloire
Autre métier : 5 place des voies ferrées

Alix Morin : Avocate 

Mes salutations distinguées, Amy.

J’allais pouvoir faire des études d’Avocat… Il n’y en avait plus depuis des lustres étant donné que l’État avait le droit de juger qui il voulait et en faire ce qu’il voulait. Mais comme  on devait reconstruire un monde nouveau. Il avait été décidé que les anciens métiers serait remis au goût du jour. J’étais touchée d’avoir été choisi dans cette voie professionnelle notamment, car peu en avait eu la possibilité. Je me dirigeais dans le fond de la pièce ou se trouvait une porte… GRISE !

L’effort était incroyable, une mini touche de couleur si l’on peut le dire, enfin pas du blanc. J’ouvris alors une penderie qui était remplie de quelques vêtements à ma taille : deux pantalons, une jupe, trois t-shirts et des sous-vêtements blancs.

Je remarquais qu’ils étaient tous à ma taille et sentaient les fleurs des champs. Cette odeur était indescriptible, mes narines furent envahies d’une douce odeur qui me rappelait des souvenirs avec papa et maman...

REBELS - tome 1 / Édité Where stories live. Discover now