REBELS - tome 1 / Édité

CHAPITRE 6 - Rencontre

J’arrivais enfin dans la rue de l’école, celle-ci était étrangement beaucoup plus dense que toutes celles que j’avais traversé auparavant. Je vis pas mal d’ados de mon âge, je n’en connaissais aucun, j’allais peut-être me faire de nouveaux amis qui sait ?

Je me dirigeais dans l’enceinte du bâtiment et gravissait le perron, je me glissais dans le hall d’entrée. À peine avais-je posée un pied dans le bâtiment qu’un grand brouhaha s’engouffra dans mes oreilles. Il régnait une telle agitation dans le hall du bâtiment, pourtant j’étais arrivée relativement tôt…

Je regardais partout autour de moi pour tenter de savoir où je devais aller. Une dame s’approcha de moi, elle devait avoir remarqué mon air ahuri et perdu. Elle se présenta et m’indiqua la file de gauche au fond, en effet les gens de cette file avait l’air d’avoir mon âge et paraissaient aussi déroutés que moi.

Certains bavardais déjà et tentais de se faire des amis. Je crus avoir une vision, mais non. Ce garçon. Devant moi. Etait bel et bien celui du jour des tests. Il m’adressa un sourire qui me fit frissonner. Sa présence me faisait ressentir des sensations que je n’avais jamais eues auparavant. Une boule apparut dans mon estomac, pas ce genre de boule d’angoisse, mais une boule délicate et agréable en réalité. Je m’empressais de lui rendre son sourire. Peut-être nous deviendront amis ? Ce serait chouette, je n’ai jamais pu réellement fréquenter de garçon.

-Salut, on s’est déjà vu non ? Me demanda-t-il.

-Euh oui au test je crois… murmurais-je.

-Oui cela doit être cela, dit-il avec un grand sourire.

J’étais extrêmement gênée, malgré que ces quelques mots échangés avec lui soient banals cela me faisait beaucoup de bien. J'avais une sensation étrange qui n’arrivait pas à me quitter. Son grand sourire d’ange me faisait papillonner.
Je le regardais me regarder et je savais qu’il savait que je savais qu’il me regardait. Mes pensées s’embrouillaient, pourquoi cet inconnu me faisait autant d’effet ? Je ne sentais plus mes jambes, c’était tellement étrange... En revanche son parfum lui je le sentais et à plein nez, je ne saurais vous décrire cette odeur tant je l’appréciais et je n’avais qu’une envie le serrer dans mes bras pour la sentir de plus près.

Ce bel étranger m’hypnotisait et je ne saurais m’expliquer pourquoi. Je ne remarquais même pas que la file avait énormément avancé. Il ne restait plus que lui et moi…  La dame l’appela et je me retrouvais donc seule.

Je continuais de le fixer, j’appris en écoutant la conversation qu’il se nommait Marcus, Marcus Cuppez. Au bout de quelques minutes, je le vis disparaitre au bout du couloir, il me fit un signe de main. J’étais tellement étonné on ne se connaissait pas ? Il s’était vraiment adressé à moi ou je me faisais des films ? Toujours perturbé, je m’approchais de la secrétaire, elle m’adressa un grand sourire devant mon air béat. Elle ajouta comme pour me faire réagir :

“Je vois qu’il y a de l’amour dans l’air, cela fais du bien après toutes ces horreurs”.

Je fronçais du sourcil, je ne comprenais pas, cela lui fit décrocher un petit rire. Elle reprit son sérieux et me demanda mon nom et prénom. Elle me tendit alors un papier et m’indiqua la salle dans laquelle je devais avoir cours. Elle me souhaita une bonne journée et alors que j’allais partir elle me murmura :

J’ai modifié ta  classe pour que tu sois avec ton “ami”. Me dit-elle avec un clin d’œil.

-Oh euh merci. Lui dis-je.

Je ne saurais vous dire pourquoi, mais être dans la même classe que Marcus me réjouissait. Peut-être la secrétaire avait vu juste ? Non impossible, on ne peut pas être amoureux d’un inconnu ? Mais si l’on connait son nom il n’est plus étranger ? Si ? J’avançais vers le couloir ou ce dernier avait tourné, je le vis là à m’attendre avec son sourire farceur.

Il me regarda droit dans les yeux et me dis en rigolant :

- Ne rêve pas ce n’est pas toi que j’attends. Je ne me permettrais pas d’attendre une fille dont je ne connais pas le joli nom.

-Oh bah si ce  n’est que cela, lui dis-je.

- Mon joli nom est Alix, glissais-je avec un sourire.

-Chouette nom, le mien est Marcus. Me réponda-t-il.

Je le sais déjà. Je lui adressais un clin d’œil.

-Espionne en plus ? Comment as-tu fait ?  Me demanda-t-il.

- Secret d’état mon cher. Blaguais-je. Je remarquais son air ahuri ce qui me fit rire. Je blague, je t’ai juste écouté parler avec la secrétaire.

-C’est tout de suite moins cool. Me réponda-t-il.

-Bon, je crois que l’on ferait mieux de filer en classe si l’on ne veut pas plus se faire remarquer.

- Bonne idée. Lui dis-je.

Nous nous rendions donc dans la salle numérotée 69. Marcus toqua et une dame vint nous ouvrir. Pas un bonjour, les seuls mots qu’elle nous adressa furent dépechez-vous de vous installer, il reste deux places au fond.

Elle se leva et vint se placer devant le tableau pour nous faire son “discours” comme l’avait-elle dit :

“Bien le bonjour à tous  (enfin nous l’avions notre bonjour, pensais-je), je me présente Madame Chollet, je serais votre tutrice ou professeure comme vous préférez. Avec moi vous étudierais les lois, les peines encourues et tout ce qui concerne les études d’avocat. Je me doute que certains ne trouvent  pas leurs vocations dans ce métier, mais cela est ainsi, je suis navré, mais je n’est pas mon mot à dire à propos du système et encore moins à propos des rebelles même s’ils feront partit de tout un chapitre de cette année. J’espère que chacun mettra du sien pour que nos cours soient agréable. Sur ceux nous allons tout de suite commencer notre première leçon.”