CHAPITRE 17- Astrid

1.4K 52 13
                                    


Une fois dans la ruelle mon cœur battait à tout rompre. La fraîcheur de la nuit, fit rougir mes joues. Je n'avais pas de temps à perdre.  Le stress me pousser  à courir encore plus vite que d'habitude.  Mon rythme cardiaque était catastrophique, mais je ne m'en souciais guère.  La seule chose que j'avais à l'esprit, c'était ma sœur. La voir à nouveau, nous enfuir ensemble, sauver Eyden. J'eus l'agréable surprise de ne croiser personne à la frontière, je passais donc sans trop des problèmes. À mi-chemin, je vérifiais mes sacs. Tout était ok. Je repris alors ma course effrénée. Je courrais. La tête vide. La tête pleine de questions. Je courrais avec entrain. Avec volonté. Je courrais. Arrivés à l'orée du bois, je m'arrêtais de courir et reprenais mon souffle. J'avais les jambes violettes de froid. Pourquoi fallait-il que les températures les plus basses arrivent lorsque non nous sauvions ? J'entamais le court trajet du bois jusqu'à la cabane tout en restant aux aguets. Sur place, je regardai autour de moi afin d'être sûrs que personne ne m'avait suivie. Je traversais alors le buisson et poussait la porte de la cabane. Le souffle court, je vis une silhouette dans la pénombre. Puis une voix.
- Alix ?
C'était Astrid ! Elle était vivante. J'allumais une bougie afin de mieux la voir. Elle courra se réfugier dans mes bras. Mes sacs au sol, je pus l'observer. Elle allait bien. Tout irait bien. Mon attention se posa sur sa main. Elle saignait.
- Que t'ont-ils fait ? Lui demandais-je, à demi voix.
- Ce n'est rien, ne t'en fait pas.
- Je suis désolée... Murmurais-je penaude.
- À propos de quoi ?
- De t'avoir laissé combattre le monde seule. Mais c'est fini maintenant. On va quitter ce pays et je te promets que plus un seul jour une larme couleras sur tes joues.
- Oh, Alix. Tu n'y es pour rien...
- Nous partons ce soir. May te rejoindra dans une dizaine de minutes.
- Je vois... 
- Une seule règle. Sous aucun prétexte, tu ne quittes cette cabane.  Suis-je clair ?
- Je crois.
- Bien. 
- Je ne peux pas rester plus longtemps, j'ai des chevaux à trouver... Nous aurions pleins de temps pour nous très bientôt. Prends quelques bagages de la cabane si tu le souhaites.

Je la serrais dans mes bras et essuyais ses blessures. Je n'avais pas le temps de lui demander de m'expliquer ce qu'il s'était passées. J'avais une mission. Maintenant que je la savais en sécurité, je devais penser à Eyden. Je courrais à nouveau dans l'obscurité. Il devait être minuit et quart maintenant. Je devrais être à une heure sur la place, mais avant je devais trouver des chevaux. Afin que nous puissions traverser le continent. À pied, on nous rattraperait trop vite. Je m'approchais du pré qui devait être à cent cinquante mètre tout au plus de la place ou Eyden étaient enfermés.  Le pré était bordé d'une clôture. À l'intérieur, il y avait une petite dizaine de bêtes. La plupart sûrement destiné à des fins bouchères...  Mon cœur s'emballait. Je poussais la barrière du pré pour y entrer. Sur mon dos, 5 cordes qui me serviraient à attacher les bêtes. Je pénétrais à l'intérieur sans trop faire de bruit. Les bêtes apeurées, s'étaient réfugiés dans la petite cabane. Je chuchotais doucement afin de ne pas les faire hennir.
Un Shire s'approcha timidement lorsque je tendis une carotte. Il l'avala et se laissa apprivoisa. Il était magnifique, crème. Un autre le suivait de prêt, c'était un Haflinger si je me souviens bien. Il se laissa faire. Je les gratifiais d'une caresse et les menait vers la sortie en silence. Marcus venait d'arriver dans le pré. Je lui disais de les sortir discrètement, pour aller les attacher un peu plus loin. Il s'exécuta. Il fallait que j'en attrape encore au moins 2. Cela n'allais pas être simple... Une bête frappa du sabot le sol. J'avais compris le message. Je m'orientais donc dans l'autre partie du champ. Il y avait surtout des poulains... Cependant, un beau cheval attira mon regard, il avait le poil gris et était plutôt grand. Il s'approcha de moi comme s'il avait senti mon regard sur lui. Je le caressais et posait mon visage sur sa tête. Je ne te veux pas de mal, lui chuchotais-je. Il se laissa faire et m'emboita le pas. Je passais la corde à Marcus et lui demandais s'il avait bien fait le nœud comme je lui avais dit. Nous réussîmes finalement à attraper 5 chevaux. Tous très beaux et en parfaite santé.
Je pris également de la nourriture directement dans leur enclos afin de ne pas les dés familiariser d'un coup. J'expliquais rapidement à Marcus comment monter à cheval étant donné qu'appart moi personne ne savait le faire et encore moins à cru... Je comptais sur lui pour l'expliquer a Eyden. J'avais déjà coaché Astrid qui aurait le temps d'expliquer à May. Je m'assurais que les chevaux était bien attachés et nous partions vers la place main dans la main. J'avais l'impression de brûler, autant, car Marcus me tenait, mais aussi, car je rendrais enfin fier mes parents et je rejoignais enfin le bon camp. Comme le voulait Louise, je n'avais plus peur de ce que j'étais. J'étais tout simplement une rebelle.

REBELS - tome 1 / Édité Où les histoires vivent. Découvrez maintenant