CHAPITRE 7 - Amitié

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À midi une sonnerie retentit dans le bâtiment, Marcus me proposa de manger avec lui à la cafétéria. J'étais heureuse qu'il me le propose en premier. Il me demanda si je souhaitais que d'autres personnes nous rejoignent. J'avais remarqué deux filles qui avaient l'air plutôt sympa, je décidais donc d'aller leur proposer de se joindre à nous.

- Salut, cela vous tente de manger avec Marcus et moi ? Leur demandais-je.

- Oh bah oui pourquoi pas ! Me répondis la brune.

- Moi, c'est Laë et voici May. Me dis la blonde.

- Alix pour moi. Leur dis-je.

- Oh, c'est trop mignon comme prénom. Me dis Laë.

- Merci, ton prénom est super aussi.

- J'ai faim ! Clama May.

- Marcus va nous attendre. Leur dis-je.

- Allons manger alors.

Nous nous dirigions alors toutes les trois vers la cafétéria, celle-ci était déjà presque pleine. Elle était composée d'un self électrique, les plateaux étaient déjà prêts. Nous n'avions qu'as les prendre et à trouver une table. Mais aussi de deux salles de restaurations et d'une cuisine. Le tout était bien entendu blanc et ils y avaient des minuteurs partout.

Chaque personne n'avait le droit de passer plus de 17 minutes dans la cafétéria. Ce temps avait étaient choisis par les scientifiques, ils étaient apparemment idéaux pour la digestion, etc. Je pense personnellement qu'il a était choisis ainsi pour ne pas surcharger la cafétéria et éviter les files d'attentes. Je cherchais Marcus du regard, celui-ci était déjà attablé avec un garçon. Je les rejoignais suivis de May et Laë.
À peine assis Marcus me lança une pique.

- Dis que tu ne veux pas manger avec moi agent de la Maffia. Il ne nous reste déjà plus que 12 minutes. Me lanca-t-il pour rire.

-Mince, ma couverture est grillée. Lui dis-je en rigolant.

Il me fixait droit dans les yeux avec un grand sourire et je fis de même.
J'avais l'impression que le temps s'était arrêté, il n'y avait plus que lui et moi dans la cafétéria. Mon cœur battait la chamade. Laë rompit notre silence.

- Au fait tu t'appelles comment toi ? Demanda Laë en désignant le garçon qui demeurait silencieux.

- Eyden et vous ? Lui réponda-t-il ?

- Voici May, Alix et moi, c'est Laë. Lui dis l'intéressée.

- Vos familles vous manquent vous aussi ? Demanda Eyden.

- Ils ne me restent que ma sœur... Mais oui elle me manque beaucoup. Leur confiais-je.

- Je n'ai plus de famille depuis mes 5 ans donc pas vraiment. Nous confiâmes May.

- Je ne les aime pas alors non. Dis Marcus.

- Je ne comprends pas vraiment comment on ne peut pas aimer sa famille...

- Enfin tu dois avoir tes raisons. S'empressa d'ajouter Laë en voyant le regard de Marcus.

- Oh tu sais quand on te bat tu affectionnes rapidement moins les gens. Dis Marcus en rigolant.

- Je suis désolée Marcus. Lui dis-je. J'espère que tu apprécieras plus ta famille de Patriam.

- Je l'espère aussi. Me dit-il avec un sourire beaucoup moins enjoué qu'as l'habitude.

Nous finîmes le repas dans de la bonne humeur. Au bout des douzes minutes, nous sortions de la cafétéria. Ensemble nous nous rendions dans le parc de l'école en attendant les cours de l'après-midi. Nous rigolions beaucoup et firent connaissances les uns et les autres. Tout le monde s'entendaient bien et avaient l'air sincères. À treize heures, nous remontions dans le bâtiment lors de la sonnerie.

Notre seconde leçon fut passionnante.
Nous apprîmes les lois concernant les tests et leurs issues. Nous prîmes connaissances de procès qui avait eus lieus pour des gens qui ne s'y étaient pas rendus et leurs châtiments. Certains avait seulement eu quelques années de prison, mais d'autres, moins chanceux avaient eux le droits à de la torture ou la peine de mort. Mme Chollet ne rentra pas dans les détails pour ne pas effleurer la sensibilité de certains mais honnêtement ce n'était une surprise pour personne. Nous étions habitués à cette violence, cependant, personne ne voulait la banaliser, moi la première. Elle nous mit également en garde de ne pas divulguer ses informations partout, aux risques de lourdes conséquences.

À dix-sept heures une sonnerie retentit dans le bâtiment. Notre journée de leçon s'achevait ici, mais nous n'allions pas pour autant nous reposer. Chacun avait sa liste de corvées à faire, la mienne n'était pas très longue pour ce jour, mais légèrement épuisante : je devais aider au semis des récoltes pour cet hiver et labourer la terre. Heureusement May avait les mêmes corvées, nous allions donc souffrir ensemble (c'est ce qu'elle avait dit).

Nous nous sommes donc rendus aux champs à dix-huit heures toutes les deux pour effectuer nos tâches. La plupart des gens qui avaient ces taches aussi étaient déjà sur place. Un militaire était présent pour nous encadrer, il tendit à May et moi une pelle et nous indiqua une brouette dans un coin. Il nous dit aussi que nous avions à semer la partie L du champ. Sois soixante-sept mètres carrés, heureusement trois autres garçons étaient avec nous. Nous nous repartissions donc équitablement les taches pour nous débarrasser au plus vite de nos corvées. Les garçons devaient labourer, May et moi semions et transportions les sacs d'engrais jusqu'au semis. Nous mettions une heure et quart à faire toute la parcelle. Tout le temps du travail, May se confia à moi et je fis de même. Malgré le fait que nous ne nous connaissions que très peu, cela faisait vraiment du bien de pouvoir se confiais à quelqu'un sans jugement et qu'ils comprennent. J'hésitais à lui parler de cette sensation étrange que j'avais en présence de Marcus, peut-être l'avait-elle déjà ressenti aussi ? Elle allait surement me trouver bizarre... Je ne dis rien et pensais qu'il était mieux d'attendre de connaitre plus Marcus et elle aussi avant de me confiais sur le sujet.

Plus tard, Marcus nous avait rejoints pour retrouver les autres et manger un quelque chose. Malheureusement May croisa sa mère d'accueil qu'il lui demanda de rentrer. Elle n'eut donc pas d'autre choix que de s'exécuter. Elle nous salua puis repartis avec sa mère.
Marcus commença à me taquiner comme à son habitude. Nous tournions dans un petit parc bordé d'arbustes. Il me proposa de m'asseoir sur un banc près de la fontaine nous nous mirent à discuter longuement de tout et de rien. Au bout d'un quart d'heure Marcus se leva et m'annonça qu'il valait mieux que l'on rentre.

Devant moi, il m'attrapa les mains et me leva. Le contact de sa main fraîche sur ma peau me fit frissonner. Nous marchions côte à côte dans une petite ruelle étroite. Tout à coup il s'arrêta. Net.

- Tu va ignorer combien de temps ce qui se passe entre nous ?

Il se pencha alors vers moi et m'embrassa. Mon cœur battait la chamade, il me regardait fixement avec ses yeux pétillant. Tout allait si vite. Je ne comprenais pas...

J'entendais une voix au loin, comme en second plan, j'essayais de l'ignorait, mais impossible elle devenait plus forte que tout le reste. Je me réveillais d'un sursaut. C'était la voix de l'enceinte.

Ce n'étais qu'un rêve.

REBELS - tome 1 / Édité Where stories live. Discover now