Salazar Slytherin's Descendant

Fifth Year

Le train était en route depuis déjà quelques heures. Il empruntait toujours la même route pourtant, celle-ci semblait plus sombre qu'habituellement.
Alana avait un mauvais pressentiment. Étant donné les circonstances de ses vacances, c'était évident.

Au début du trajet, elle discutait avec Blaise mais au fur et à mesure, elle se tut. Elle devint alors comme une coquille vide. Blaise ne semblait rien y voir à travers elle. Ses yeux étaient vides, son corps en avait également l'air. Seule sa respiration indiquait qu'elle était encore là.

- Hé ! Alana ? Finit-il par la sortir de sa rêverie en tapant des mains devant son visage.

Elle revint à elle.

- Hum ? Demanda-t-elle en clignant plusieurs fois des yeux.

- Je veux bien qu'au début, tu n'ai plus rien à dire, que tu regardes ce décor que tu connais par cœur mais que tu regardes le vide au point d'être déconnecté. Ça, ça m'inquiète... Avoua-t-il.

- Je suis juste exténuée.

Elle se redressa et arrangea son apparence. Son ami croisa les bras et la fixa.

- Je vois ça, c'est écrit sur ton visage.

Puis il changea de sujet :

- Ils ont beaucoup poussé depuis ton arrivée. Il ne te reste que très peu de mèches brunes.

Alana eut un flash. Elle se voyait lors de sa troisième année, se coupant les cheveux où elle n'avait, à l'époque, que quelques mèches grises.
Elle lui sourit en touchant sa tignasse.

- Tu ne sais toujours pas comment leur couleur a pu changer ? Demanda-t-il curieux.

Bien sûr, elle le savait. Ou presque mais elle préféra lui mentir après qu'un autre flash lui vint : les paroles de son père, la scène de torture horrible.

- Non, mentit-elle. Mais ce n'est pas si grave, ça me va bien.

Elle sourit mais Blaise remarqua qu'il était aussi faux que sa phrase. Il n'insista pas. Son ami la connaissait bien maintenant. Il savait que si elle mentait c'est qu'elle avait ses raisons et qu'un jour, il saurait.
Puis un garçon vint s'asseoir juste à côté d'Alana et la poussa de l'autre côté du siège pour la coincer contre la vitre.

- Moi, je trouve que tu as l'air d'une grand-mère. Mais une jolie grand-mère. Dit-il en mangeant des chips.

- Très sympa, Theo. Soupira Alana.

Blaise leva les yeux au ciel.
Theo les fixa et la bouche pleine leur demanda :

- Quoi ? J'ai un truc sur le visage ? S'enquit-il.

- Ouais, des miettes partout. Et aussi, il y a ce truc hyper moche. Ah non ! C'est ton nez. L'embêta Blaise.

Theo fit mine de s'énerver et lui jeta deux chips sur sa robe. Ils se disputèrent durant quelques secondes. Alana le décala par la force de la pensée, l'obligeant à se redresser. En même temps, leurs esprits se rencontrèrent accidentellement.

Dis-leur de ne pas m'attendre à l'arrêt, et aussi... garde un œil sur Alana.
Pourquoi ?
Je... euh, je... Blaise est trop tactile parfois... Elle entrevit la discussion des deux garçons.