6. Je t'aime c'est tout

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Après quelques temps de réflexion, j'ai décidé d'abandonner les garçons dans le projet d'école de danse itinérante. Ça me bouffe trop d'énergie, et mon école de danse natale m'a proposé de les rejoindre. Avec Alors On Danse ?, j'ai également beaucoup de travail, les shows s'enchaînent donc ce projet n'est plus pour moi. Je les soutiendrai toujours, et leur ai dis qu'ils pouvaient me demander de l'aide à tout moment, mais je ne peux pas m'y investir à temps plein.
Adrien ne me laisse pas tranquille, nous n'arrêtons pas les engueulades. J'ai peur qu'il s'en prenne à Michou ou à ma famille.
En parlant du loup, aujourd'hui on passe la journée ensembles. Il m'a manqué. Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vus à cause de nos tournages respectifs, mais je suis ravie qu'on puisse s'accorder le week-end en amoureux.

- Je peux rentrer ? demande une voix derrière la porte.
- Entrez donc monsieur, entrez donc ! je plaisante. Comment vas-tu ?
- Content de te revoir ma beauté. Ça va toujours quand tu es là.

Je souris, ça me fait plaisir de l'entendre dire ça. Il me prend dans ses bras et je l'embrasse.

- On danse cet après-midi ? je demande. Celle que tu veux.

C'est notre nouvelle routine. Depuis DALS, dès qu'on a un peu de temps, on refait nos chorées dans le but de pouvoir les présenter à nouveau en événement.

- Le freestyle et le contempo me tentent bien, il répond joyeusement.
- Chouette ! je dis. Je suis étonnée de voir que tu y prends goût.
- Je m'étonne moi-même, t'inquiète, il répond en riant.

On commence à s'enlacer dans mon lit, devant une vidéo sur la télé. Soudain, on s'arrête et se regarde. Je vois dans ses yeux qu'il doute. C'est normal, je doute aussi. On commence à s'embrasser, c'est doux. Délicat. Il fait attention à moi. Un, deux, trois, quelques baisers. Je sens qu'on a tous les deux envie de passer à l'étape d'après.

- Tu peux y aller, je lui chuchote.
- Je ne sais pas... il marmonne. Vraiment Elsa...
- Fais toi confiance et suis ton instinct. Moi je te fais confiance.

Il sourit, et commence timidement ses caresses. La matinée se finit pour nous de la plus belle manière. Après notre moment, on s'endort dans les bras l'un de l'autre, heureux. Tout était parfait. Tout jusqu'à ce que des appels incessants ne me réveillent.

- Allô ? je réponds d'une voix ensommeillée.
- Comment vas-tu princesse ? répond cette voix que je ne connais que trop bien.
- Adrien, laisse moi. Je n'en peux plus. C'est fini.
- C'est ce que tu crois, me dit-il d'un air menaçant avant de raccrocher.

Je me retourne dans le lit, laissant mon téléphone tomber sur mon tapis. Deux yeux me dévisagent, inquiets.

- Tu as entendu ? je demande.
- Je suis désolé, il répond.

Les larmes coulent sur mon visage, et sans le vouloir, je m'effondre dans ses bras. Il rabat la couverture sur nous et me sert dans ses bras en embrassant mes cheveux.

- Respire ma princesse, respire... je suis là, je ne te lâche plus.
- J'ai peur qu'il s'en prenne à vous...
- Qu'il ose même. Pareil pour tes sœurs. On ne touche pas à ma famille.

Je tourne la tête vers lui, les yeux brillants.

- Ah bah oui, vous êtes ma famille, toi, Lilou, Ali, Sky, et tout le reste. Toi tu es ma femme, donc ceux qui te tiennent à cœur me tiennent à cœur.
- Ah ? je réponds en riant. Carrément ta femme ?
- Je suis sérieux, Elsa, il me dit. On est pas mariés mais tant que je t'aime, tu sais très bien que tu passeras avant tout.

Je l'embrasse en guise de réponse. C'est bien vrai. Il a un sens de la famille et de fidélité incroyable, malgré son jeune âge. Que ce soit moi, mes sœurs ou ses amis, on est tous au même titre que sa propre famille : ses priorités. J'admire ça chez lui.

- Ne pleure plus, il ne t'arrivera rien.
- Merci d'être là, merci d'être ce rayon de soleil dans ma vie, dis-je en essuyant mes yeux.
- Merci d'illuminer la mienne.

On sourit, s'embrasse et décide de se lever. Le petit déjeuner nous attend. Nous sommes seuls à la maison car toute la famille est partie soutenir Alizée qui s'est qualifiée hier pour le championnat de France à Marseille. Je suis si fière d'elle, j'aurai aimé être avec elle mais je sais qu'elle est bien entourée.

- Sushis ce midi, m'annonce Miguel. J'ai déjà tout commandé, ça ne devrait pas tarder.
- Mais ?? je rétorque. On va pas manger des sushis tout le week-end hein ?
- On peut si ça te fait plaisir... il sourit.

Je m'affale dans le canapé et lance la télé. Pour une fois, ça sera la chaîne de musiques. Voyons ce qui y passe. J'entends « Mon Soleil » de Dadju et Anitta. Ah bah tiens !

- Notre essai samba, j'entends. Et ton super panier au basket.
- C'est ça, je dis. Moque toi !

Il se met à rire avant de me rejoindre sur le canapé en écrasant ma jambe. Une fois installé, il commence à me faire des chatouilles.

- Mais nan !! J'ai pas demandé ça moi ! je hurle en pleurant de rire. Arrête !
- Jamais ! Je t'ai eue ! me rétorque t-il.

J'essaie de me débattre et finis par passer en dessous de lui. Nos rires cessent, et nos respirations saccadées s'alignent alors qu'on se regarde dans les yeux.

- Si tu veux, je murmure.
- Si toi tu veux, il répond sur le même ton.
- Je te veux.

Et c'est ainsi que le temps d'attente des sushis passa plus rapidement que prévu. Lorsque le livreur arriva, Miguel alla ouvrir, me laissant le temps de remettre à minima mon tee-shirt.

- A table ma beauté ! me dit-il.

Je me précipitai à table alors qu'il sortait deux assiettes. Qu'est-ce que c'est agréable. Il est aux petits soins pour moi. Ça me trotte dans la tête depuis un bon moment.

- Dis, je commence. Comment ça se fait que t'es à ce point attentionné ?
- Je t'aime, c'est tout.

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Et c'est sur ce moment en amoureux que je finis le chapitre. Qu'en pensez-vous ?

S'il ne fallait que toiWhere stories live. Discover now