9. Je ne l'abandonnerai jamais

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- Parce que c'est toi, Elsa. C'est tout.
Elle me sert la main, les yeux brumeux. Ça veut tout dire. Je le sais. Son cœur bat rapidement, son regard est vitreux en attendant l'arrivée à l'hôpital.
Une fois prise en charge, Elsa est amenée dans une chambre le temps de faire quelques examens, j'attends dans la salle adjacente. Une fois finis, une infirmière vient me chercher.

- Vous pouvez la voir, monsieur. Les gynécologues urgentistes arrivent.
- Merci beaucoup, je réponds alors qu'elle s'éloigne.

Pourquoi « les » ? Je me doute que ce n'est pas rien, mais j'espère que ça n'est pas si grave non plus. Quand j'arrive dans la chambre, Elsa est métamorphosée, son teint pâle me fait penser qu'elle est quasiment morte. Elle est branchée de partout, et dort.

- On l'a placé dans une espèce de coma artificiel, le temps de faire tous les examens, m'explique l'infirmière qui s'occupe d'elle. En plus de ses douleurs et de sa perte de connaissances, on soupçonne une hémorragie interne au niveau de l'utérus, si on doit en arriver à l'opération, au moins, elle ne sentira rien. Ça va permettre à son corps de se soigner tranquillement sans lui imposer ces douleurs.
- Vous penchez sur du grave grave... je constate.
- Son état est stable, on a toutes les raisons de penser que ça passera vite.

Elle sourit et me laisse. Je prends la main d'Elsa dans la mienne, sa main si douce, si fragile.. et ne peux m'empêcher d'éclater en sanglots. Ça me brise de la voir dans cet état. Vraiment. Tout ça pour notre bonheur... y'a t-il quelqu'un là-haut qui espère nous voir échouer ? Si oui, vous allez vite déçus. Je ne l'abandonnerai jamais. Je lui ai promis, et je tiens mes paroles.
Environ deux heures passent avant le retour des médecins, qui m'amènent un premier résultat d'examen qu'Elsa a fait entre temps.

- Monsieur, c'est votre compagne ?
- C'est ça, je réponds doucement. Et mon enfant, ce qu'il en reste...
- Nous savons ce qu'elle a. Son endomètre a été empoisonné par une toxine, ce qui a déclenché une hémorragie interne, qui, miraculeusement, s'est cautérisée seule. Elle reste à surveiller. C'est le poison qui a déclenché ces crampes, qui ont démarré une fausse couche.

Je reste bouche bée, et suis obligé de me rassoir pour contenir ma tristesse.

- Heureusement, et encore miraculeusement, ils continuent, l'embryon et les poches sont intactes mais fragiles. Elle ne devra plus bouger, ou réellement le moins possible car tout menace de se déchirer à tout moment, elle pourrait saigner à la mort.

Ces derniers mots me laissent livide.

- Elle va s'en sortir ? je réussis à bégayer. C'est bon ?
- Oui, tout va mieux désormais. Nous souhaitons la garder en observation, mais elle va être réveillée.

Merci mon Dieu ! J'ai eu si peur, quels battants. Je suis si soulagé qu'elle soit tirée d'affaire, ça ne m'aurait pas affecté de perdre la grossesse, tant qu'elle, elle était sauvée.
-
Putain c'est quoi cette douleur ? Et où suis-je ? Un... un hôpital ? Mais pourquoi ? Mais... ? Où est Miguel ? Qu'est-ce que je fais là ?
La panique fait augmenter ma fréquence cardiaque, ce qui retourne précipitamment l'infirmière dans ma chambre.

- Mademoiselle Bois, elle me dit. Calmez-vous, tout va bien !
- Qu'est-ce qui m'arrive ? je demande, en pleurs.
- Elsa ?

Il est là ! Il est là, avec moi. Merci seigneur !

- Elsa, respire ! Je vais t'expliquer ! dit-il alors que mon cœur se calme. Tu as été empoisonnée, il y a environ 4 mois selon les médecins, mais la toxine ne s'en est prise qu'à ton ventre, et miraculeusement et toi et notre enfant êtes en vie, et t'as pas idée combien je vous aime.

Les larmes dévalent mon visage, je suis incapable de parler. Je l'invite à s'assoir sur le lit, et lui serre la main, encore trop faible pour le prendre dans mes bras.

- Si tu savais comme je suis reconnaissante de t'avoir dans ma vie, je commence, tu es un soleil, une boule d'énergie et un jeune homme si consciencieux... je... wow !
- Je t'aime Elsa, il me répond simplement. Je ne veux que ton bonheur, et... ton bonheur.

Sa main sur mon ventre me touche énormément. Il est super impliqué, malgré nos jeunes âges, je me sens extrêmement chanceuse.

- Tes sœurs sont au courant, le médecin revient, tu peux rentrer demain si tout va bien !

Les bons mots pour le faire sourire. Lui, cet enfant, c'est tout ce dont j'ai besoin. Merci la vie.
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Hello !
Petit chapitre extrêmement court, car il marque la transition avec la deuxième partie de l'histoire ! Qu'avez-vous pensé de cette première intrigue ?
Soulagés pour Elsa et Michou ?
J'attends vos retours ! La partie suivante sera publié après un chapitre explicatif de la deuxième partie !

Merci pour les quasiment 2000 lectures 🤩 c'est incroyable, vraiment, je suis super contente ! Merci pour tout ! Sincèrement, love.

S'il ne fallait que toiWhere stories live. Discover now