𝓜𝓲𝓪, 𝓼𝔀𝓮𝓮𝓽𝓱𝓮𝓪𝓻𝓽 (𝔽ℝ)

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟗

Mia se trouvait sur le canapé en train de regarder le deuxième volet de Ghostbusters avec ses frères sur le canapé.

Cette dernière était étalée sur les jambes de son frère Tony qui avait entouré son petit corps de ses bras musclés.

Sa chemise sur laquelle subsistait encore une odeur de parfum masculin était à moitié déboutonnée, ce qui permettait à la fillette de poser sa tête contre le torse tout chaud du jeune homme.

À chacune de ses respirations, celui-ci montait puis redescendait, ce qui donnait à Mia la sensation d'être bercée.

Mais alors que la petite avait complètement fermé les yeux, son frère continuait de lui caresser le bras tout en ayant ses yeux rivés sur l'écran de la télé.

- Hé Tony, elle dort ? fit soudainement Matthew à voix basse.

Le jeune homme se pencha délicatement afin de vérifier l'état de la fillette avant de murmurer en retour :

- Je crois bien que oui.

- Maintenant tu peux nous dire ce qu'elle a eu ? enchaîna Tommy depuis le fauteuil où il était installé avec son ordinateur.

De son côté, Leo ne faisait une fois de plus que de suivre la conversation sans dire un mot.

Par conséquent, l'aîné soupira avant de se décider à leur répondre.

- Mia, elle... elle a pas supporté de voir la relation entre Lola et sa mère.

- Tu veux dire que ça lui a rappelé maman ? demanda Matthew.

- Je pense, oui...

Les garçons eurent tous un regard triste sur leur visage.

Mais après un instant, Anthony prit une grande inspiration avant de se mettre à caresser le dos de sa petite.

- Je crois qu'elle n'extériorise pas assez... reprit le jeune homme. Enfin c'est vrai, depuis qu'elle est arrivée je l'ai pas beaucoup vu parler de maman ou pleurer à cause de sa mort. Elle a craqué une fois, oui, mais c'est trop peu sur plusieurs semaines. Après tout ça fait que deux mois qu'elle est morte...

Toujours dans un état d'inconscience, la petite se remit en place tout en s'accrochant davantage à la chemise de son frère. Par conséquent, ce dernier resserra son étreinte sur elle tout en déposant un baisser sur le haut de sa petite tête.

- Tu pense qu'on devrait parler de maman avec elle ? demanda Tommy à son aîné.

- Je sais pas, je sais pas comment m'y prendre avec elle... répondit-il tout en se passant la main sur le visage.

- C'est pas comme ça que ça se fait... intervint Leo. Elle a vécu trop de merde, il lui faut du temps.

Il eut un silence de quelques secondes, jusqu'à ce que Mia ouvrit lentement ses petits yeux avant de bredouiller avec une voix fatiguée :

- I-il est f-fini le film ?

- Shht, no sweetheart. But you are soon going to go to bed, déclara le jeune homme avec une voix attendrie.

La petite hocha doucement de la tête avant de se replonger dans un sommeil profond. Anthony se mit à lui caresser les cheveux avant de conclure la discussion avec ses frères.

- Écoutez, on en reparlera demain. Pour le moment il faut juste qu'elle se repose.

- Tu l'envoies quand même à l'école demain ? demanda Matthew.

- Oui, pas le choix, répondit le jeune homme.

- Demain je vais chez le mandataire pour ma voiture, si tu veux je peux la prendre avec moi, proposa Tommy.

- Alors ça y est ? lança Leo à l'adolescent. T'as enfin choisi ta caisse ?

- Ouaip, répondit ce dernier. Je vais prendre une petite golf.

- Moi je maintien le fait que j'aurais aimé qu'il me paie ma moto... déclara Matthew tout en faisant référence à son père.

- Taisez vous les gars, lâcha Anthony tout en commençant à se lever avec la petite entrer ses bras.

- Tu vas la coucher ? fit le jeune homme.

- Oui, il est temps.

- Laisse moi lui faire un bisou avant, fit Tommy.

- Moi aussi, ajouta Matthew.

- Et moi je veux lui faire un bisou, enchaîna Leo.

Tous se tournèrent en même temps vers le jeune homme.

- Bah quoi ? J'ai pas le droit d'aimer cette petite comme vous ?

- Si, si t'as le droit. C'est juste surprenant de ta part, déclara Anthony avec son même air impassible.

- Bah sache que tout peut arriver... répondit Leo avec une pointe de sarcasme dans sa voix.

Quelques minutes plus tard, après que les trois frères souhaitèrent une bonne nuit à leur petite sœur tout en l'embrassant, Anthony monta l'enfant jusqu'à sa chambre.

Une fois qu'elle fut couchée, ce dernier la borda avant d'aller éteindre la lumière.

- Good night sweetheart, I love you.

*

Le lendemain matin, Mia se retrouva à l'école avec son amie Lola. Les filles discutaient de la veille, et Mia s'excusait auprès de son amie d'avoir craqué.

Heureusement pour elle Lola n'était pas du genre à en vouloir pour rien, alors elle l'avait rassuré.

Mais alors que les petites étaient en train de discuter, un camarade de classe de Mia qui était en train de courir après un ballon de foot rentra soudainement dans la petite.

La fillette fut alors poussée en arrière et tomba à terre.

Dans un premier temps, le petit garçon mît quelques instants à réagir jusqu'à ce que la petite peste de la classe arrive.

- T'es qu'un pot de fleur, tu sers trop à rien ! Regarde tu t'es mis au milieu et à cause de toi maintenant on a perdu ! s'emporta la gamine.

- M-mais c'est p-pas de m-ma faute ! se révolta Mia.

Soudainement, toute la petite classe se ramena auprès de la petite.

- Non mais c'est bon là arrêtez de l'embêter ! s'exclama Lola tout en aidant son amie à se relever.

La vipère prit un air choqué avant de répondre :

- Toi t'es qu'une bigleuse ! Et en plus regarde elle est tellement petite que c'est un bébé ! Ça veut dire que tu défends un bébé !

Les larmes montèrent aux yeux de Mia. C'était trop, elle n'en pouvait plus.

- M-mais laissez moi ! s'écria cette dernière avant de s'en aller avec son amie avant que la maîtresse ne débarque.

Une fois à l'écart du groupe, Mia se mit à pleurer et Lola lui fit un gros câlin.

Et ça, la maîtresse ne le vit même pas.

Quelques heures plus tard, la petite sortit de l'école avec une tête d'enterrement.

- Oh bah, qu'est-ce qui se passe mon soleil ? Ça va pas ? demanda l'adolescent à la petite lorsqu'il vit sa petite mine triste.

Cette dernière renifla avant de hausser les épaules.

En regardant de plus près, le jeune homme sembla apercevoir une égratignure sur sa joue.

- Maïs comment est-ce que tu t'es fait ça ?

La fillette hésita un instant, puis elle décida de simplement dire la vérité.

- C'est un g-garçon, i-il m'a f-fait mal.