24 Décembre (prt. 1)

33 2 10
                                    

Je me réveille dans un lit qui n'est pas le mien. Encore à moitié endormie, je me relève difficilement et analyse la pièce. Je fais face à une jolie tapisserie bleue aux motifs dorés, soutenant une immense bibliothèque. Je ne suis pas sûre d'avoir moi-même lu autant de livres dans ma vie. Le reste de la pièce est peint en blanc et décoré de posters en tout genre. Star Wars, Retour vers le futur, Matrix, Harry Potter... Au-dessus de la tête de lit est disposée une immense affiche dessinée à la main, très artistique.

Bien sûr, je suis dans la chambre de Noël, mais connaissant sa fibre artistique, je doute qu'il soit l'auteur de cette œuvre

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.

Bien sûr, je suis dans la chambre de Noël, mais connaissant sa fibre artistique, je doute qu'il soit l'auteur de cette œuvre. De l'autre côté de la pièce se trouve un énorme coussin, où est profondément endormi Yoda, l'adorable bouledogue français de mon hôte. Ses ronflements, forts et gras, me confirment une chose déjà bien connue de tous : j'ai le sommeil lourd.

Je n'ai pas le souvenir d'être venue m'assoupir ici. Soit je suis une somnambule qui prend un peu trop ses aises, soit Noël m'a déplacée comme une enfant à la fin d'une soirée tardive.

Il faut dire que nous avons parlé jusque tard dans la nuit. C'est le froid qui nous a poussé à rentrer. Aucun de nous ne souhaitait que la nuit s'arrête. Nous avions tous les deux besoin d'être rassurés par la présence de l'autre.

Nous sommes donc rentrés chez Noël vers deux heures du matin, sous les aboiements festifs de Yoda. Ce dernier n'a pas été entraîné pour être un chien de garde, car dès qu'il m'a aperçue, il s'est mis en tête de devenir mon meilleur ami.

Suite à cela, Noël m'a invitée à m'asseoir sur le canapé, le temps d'aller nous chercher deux verres d'eau. En revenant, nous nous sommes remis à parler sans nous arrêter. Pas spécialement de son cœur, mais plutôt de nos enfances respectives, de nos vies, nos rêves, de nos passions. De tout et de rien au final.

Une douce odeur de sucré me pousse à sortir de la chambre. Je la laisse me guider le long d'un couloir et découvre Noël aux fourneaux. Il prépare des gaufres et semble maîtriser la situation comme un chef.

Je frappe doucement l'embrasure de la porte pour ne pas le surprendre. Dès qu'il m'aperçoit, son visage s'illumine. Contrairement à moi, il a eu la chance de pouvoir se changer et probablement prendre une douche. Il porte un simple survêtement noir et les mêmes lunettes que mercredi. Ces deux éléments pourtant banals parviennent à le mettre en valeur, à tel point que je ne peux détacher mon regard de lui.

De mon côté, je porte toujours ma combinaison, froissée par mon sommeil agité. La vie n'étant malheureusement pas un film, je doute que mon maquillage ait le même effet que la veille. Quant à mes cheveux, ils se sont détachés et emmêlés dans la nuit. J'ai l'impression de revenir d'une soirée mouvementée, alors que nous n'avons fait que veiller tard. Mon pyjama Stitch me manque.

L'Etincelle { Noël }Where stories live. Discover now