Et si tout recommençait ?

Chapitre 3 : La plaie

Chapitre 3-2 : La plaie

Anthony s'est peu à peu habitué à ce train de vie normal et le colonel lui a même proposé de payer un prof pour reprendre ses études. Il avait accepté et le professeur était censé passer dans la soirée.

Quant à moi, j'avais consulté des spécialistes, et ils avaient tous le même discours. Personne ne savait si l'opération serait un succès ou non. Pour mon oeil...c'était une tout autre histoire. Je ne pense pas pouvoir retrouver la vue de ce côté là. Mais vivre avec un oeil, je m'y suis habituée depuis un moment.

Ding Dong !

Ah, le professeur devait être là. Ne voulant pas y participer, j'ai laissé Anthony au salon et j'ai monté les marches aussi rapidement que je le pouvais. Mais Dan ouvrit la porte, alors que j'étais à l'étage.

- Bonsoir.
- Bonsoir, comment vas-tu ?

Je m'étais figée en entendant cette voix. Ce n'était pas possible. Ce n'était pas la réalité... On me faisait une blague.

Une blague, qui était tout, sauf drôle.

Je n'ai pas osé regardé vers le bas, et je suis retournée dans ma chambre. Ca ne pouvait pas être lui... Non... Je ne voulais croiser personne de mon passé !

Avoir revu Rosalya me suffisait amplement !

- Lili ! Tu peux descendre ?

Je me suis crispée. Je ne voulais pas me confronter à lui... Pas dans cet état. Alors je n'ai rien répondu.

J'ai entendu des bruits de pas se rapprocher de ma chambre, et j'ai vu Anthony entrer avec son air curieux.

- Tu veux pas venir ?

- Tu n'as qu'à assister à tes cours tout seul. Je ne me sens pas bien...

- Qu'est-ce que t'as ? S' inquiéta-t-il.

- J'suis un peu fatiguée. Je crois que je vais dormir un petit coup.

- Tu ne te sens pas bien ? Tu veux que j'appelle Dan ?

- Non, c'est rien. Arrête de t'inquiéter Anthony.

- Tu veux que je t'apporte quelque chose ?

- Non, merci.

- D'accord. Repose toi alors.

Si je le pouvais, alors que tous mes souvenirs refaisaient surface.

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PDV ANTHONY

Je faisais des exercices après ses explications et j'avais un peu du mal avec tout ça. Quand on était habitué à chasser ou à faire autre chose de la journée, et passer son temps à penser à survivre, les études paraissaient tout de suite moins important.

Ding Dong !

- Je vais ouvrir ! s'écria Dan avant que je ne puisse esquisser le moindre geste.

Il alla ouvrir et une femme aux longs cheveux bruns entra.

- Je ne dérange pas, j'espère !

- Non, ça va. Tu as fini avec Clarisse ? lui répondit mon prof.

- Oui. Tu as besoin d'aide ?

Il haussa les épaules comme s'il s'en fichait. J'avais l'impression qu'il n'aimait pas venir dans cette maison. Qu'il aimerait partir tout de suite.