La Mia Stella - Charles Leclerc

veinticinco

Lundi 6 avril 2021, Italie
18h56.

- Allez s'il te plaît, ça fait depuis que t'es arrivée que tu sors plus. Les gars vont te remonter le moral j'en suis sûre.

- Catalina, j'ai pas envie je te l'ai déjà dit. Sans moi t'apprendra plus a les connaître.

J'ai pris un billet d'avion Jeudi soir sur un coup de tête. Je ne supportait plus d'être dans le même appartement que Charles.

J'ai pris mes affaires quand il est parti courir et je suis partie. Sans un mot, rien.

Il m'a envoyé des centaines de messages, appelé je ne sais combien de fois.

Au final, Catalina lui a fait parvenir que je suis avec elle. Nous partageons la chambre.

- Ma belle, en tant qu'amie mon devoir est de te faire sentir mieux. Et sentir bon par la même occasion.

Elle a réussi à me faire sourire. C'est sûr que je ne dois pas sentir la rose.

- Tu sais très bien pourquoi je ne veux pas venir.

- Peut-être qu'il ne sera pas là ?

Mais bien sûr. Charles a besoin de se changer les idées. Il est incapable de ne rien faire quand quelque chose le travail. Ses pensées le dévorent à chaque fois.

- En plus, Caterina est là et Carmen arrive demain.

- Catalina, non.

- Très bien.

Catalina attrape son téléphone et commence à pianoter dessus.

- Qu'est-ce que tu fais ?

- J'envoie un message à Pierre, il viendra te chercher lui. Tu préfères Max peut-être ?

Ah non, parceque Pierre il me sortira de mon lit en un clin d'œil et Max j'ai même pas envie d'imaginer.

Pierre essaiera de me parler avant d'utiliser sa manière forte mais Max il ira droit au but. Ce mec ne perds pas son temps.

J'arrache son téléphone et me lève.

- T'as vraiment de la chance que je t'aime beaucoup.

- Tu viens ?

- Je te déteste.

- Je te promet que je te protégerai !

Elle mime un chevalier à l'attaque. Je la connais depuis peu mais j'ai l'impression de tout savoir sur elle, qu'elle est là depuis le début. J'aime cette amitié et j'adore cette fille.

Je vais dans la salle de bain et je commence à me préparer. On sera sûrement en retard mais c'est pas comme si on avait pas l'habitude des retardataires.

J'attache mes cheveux en queue de cheval et je me maquille légèrement. J'enfile un jean, un t-shirt, ma veste et mes baskets et on est parti.

Mon téléphone affiche 19h41. J'ai traîné mais c'était juste pour gagner du temps. Catalina se regarde dans le miroir de l'ascenseur pendant que mon envie d'être dans mon lit grandi.

Les portes s'ouvrent et la Suisse m'embrasse la joue. Un brouhaha de fait entendre dans la grande salle.

Nous arrivons et Catalina salut tout le monde alors que j'adresse un simple sourire.

Quand je m'assois, Pierre chuchote quelque chose à Charles. Le monégasque a l'air fatigué et son regard est assez vitreux.

Quand nos yeux se croisent je vois une once d'espoir. Je détourne le regard aussitôt et bois une gorgée du verre d'eau en face de moi.