Je te retrouverais toujours.

Chapitre 14

Quand j'arrive à sa hauteur je ne prononce pas un mot, trop abasourdi par ce qui est en train de se passer.

_ Désolé, je suis en retard. Me dit-il enfin.

Je ne sais même pas quoi dire, il me faut un temps d'adaptation. Je me pince discrètement le dos de ma main. Je ne rêve pas. Puis, toute la frustration, la tristesse, l'inquiétude, la colère ... tout refait surface. Un flot continu qui ne veux pas s'arrêté. 

_ En retard ! C'est tout se que tu as a me dire ?! Je n'arrive pas à y croire. Deux ans depuis cette histoire, que je me fait un sang d'encre, que je t'imagine mort ou blessé. Ou enfermé par le FBI !

Je suis tellement sous le choc que je lui balance des obscénité en français. heureusement qu'il ne comprend pas. 

_ Et puis merde, refaire surface dans ma vie alors que j'avais décidé de tourner la page. De passé à autre chose, oui monsieur. Je n'allais pas t'attendre éternellement quand même. Tout ça à cause d'une bande de pote pas sains d'esprit qui décide de tué ou de kidnappé des gens à temps perdu. Tout ça à cause de se putin de numéro qui c'est retrouvé dans le portable d'une imbécile qui n'est pas capable de faire un putin de copier coller. Des mois à les écouter chouiné, à joué la psy. Et toi, oui toi ! Qui me fait miroiter un enjeu de ma personne très important, qui me fourre jusqu'au cou dans cette histoire de merde. Toi qui me dit être tombé amoureux de moi et moi trop conne qui pense que oui je suis amoureuse. Alors que merde, je ne te connais même pas. Je ne sais pas qui tu es. Je veux que on me fiche la paix maintenant !

J'ai péter les plomb, mes dernières paroles se noient dans mes sanglots. J'ai la tête qui tourne. La nourriture m'échappe des mains et je m'effondre sur le sol à bout de souffle.

Jake se met à ma hauteur, il lève mon menton, replace mes cheveux correctement et me serre fort dans ses bras. Mes dernières forces, mes sentiments, tout me quitte instantanément. Je m'accroche à lui comme si ma vie en dépendait.

Nous restons bien quarante minute assis à même le sol sur le parking du restaurant chinois. Je n'arrive pas à le lâcher et plus aucun mot de sort de ma bouche. Je sais que je suis aller trop loin tout à l'heure mais personne n'en saura jamais rien et Jake n'a rien compris.

C'est lui qui conduit mon scooter sur le retour, il prend soin de moi, comme une personne infirme. Mais au fond à se moment là, c'est un peu se que je suis. Il range la nourriture au frigo, galère a trouver la salle de bain et m'y laisse le temps de prendre une douche. Pour finalement me bordé dans mon lit.

Il s'apprête à partir mais je le retiens par la manche de son sweat shirt. Il ne peut pas partir, pas maintenant.

_ Reste.

C'est le seul mot que j'ai réussi à dire.
Alors il est resté et s'est allongé à mes côté. On est resté les yeux dans les yeux jusqu'à se faire rattraper par le sommeil.

Le matin, au réveil, nouvelle crise de panique quand je me rend compte que la moitié du lit est vide et froid. Je cours dans toute la maison à sa recherche et tombe sur ma mère dans la cuisine.

_ Ça va ma puce ? Tu a l'air bien pâle ? Tu est encore mal à cause de hier ?

_ Hier ?

_ Quand je suis rentré je t'ai trouvé au lit avec un jeune homme. Il m'a raconté que il venait des États-Unis et qu'il t'avais rencontré à Québec. Il m'a dit que tu avais fait un malaise hier soir. Ça va mieux ? Heureusement que il a pris soin de te ramener, quel gentil jeune homme.

_ Ou ... Ou il est ?

_ Il dors sur la canapé du salon, ne va pas le réveiller hein.

Je n'écoute plus ma mère, je file au salon, je le trouvé à moitié réveillé.