Montecarlo

•Chapitre 4•

Alors que Lisa rentrait dans son appartement, la première chose qu'elle fit fut d'attraper un paquet sur la table, et de filer sur son balcon.

Une fois dehors, elle s'assit sur la chaise attrapa son briquet, alluma le joint qu'elle tenait dans sa main, et laissa ses muscles se détendre à chaque inhalation de cette fumée si destructrice qui la tuait petit à petit.

Elle pouvait enfin se détendre après une journée, comment dire, surprenante. La preuve, la blonde avait rendu un projet d'architecture, s'était faite emmenée par un inconnu faire du tir à l'arc, et ensuite était allé à son rendez-vous hebdomadaire chez la psy.

Depuis environ deux semaines Lisa n'était pas retournée au café, ce qui surprit Adrien, habitué à la voir tous les matins.

Charles quant lui avait commencé à venir tous les jours à l'ouverture, pour apercevoir la blonde. Chaque matin, il espérait la voir entrer dans ce café, et s'asseoir à cette table près de la fenêtre.

Alors que le mois de janvier s'achevait, Lisa alla pour la première fois en deux semaines au café, mais pas à l'ouverture, elle y alla à la fermeture, pour s'acheter un gâteau, un muffin pour être précis. Adrien qui s'occupait de la fermeture vit l'italienne et lui demanda :

- Ça fait longtemps qu'on t'as pas vu par ici, t'était passée où ?

- Heu.... Je suis retournée voir ma famille en Italie, faux, elle s'était terrée dans son appartement, et avait refusé de retourner au café, par peur de revoir le brun.

- J'espère que tout le monde va bien ?

- Oui, oui merci, répondit Lisa avec une voix des plus tremblantes.

Lisa rentra chez elle, alla sur son balcon avec un briquet mais pas de joint, avec un muffin acheté peu de temps avant. Elle planta une bougie dans le muffin et commença à chanter avec une voix plutôt fébrile :

- Joyeux anniversaire Lisa, Joyeux anniversaire Lisa, Joyeux anniversaire... Allez, fait un vœu, elle se tut un instant et reprit, 22 ans, waouh tu te rajeunis pas ! Elle dit cela avec une pointe de tristesse dans sa voix

En revanche en bas de cet immeuble, un certain monégasque entendit la jeune femme chanter, reconnu cette voix et décida de rentrer chez lui rapidement, pour aller chercher quelques petites affaires.

Le pilote fut chanceux que quelqu'un sorte au moment où il se trouvait devant la porte. Maintenant, il se trouvait devant un nouveau dilemme, il ne connaissait ni l'étage, ni le numéro d'appartement de la blonde. Il ne restait plus qu'une solution : sonner à toutes les portes.

Il commença alors, il sonna au rez-de-chaussé, et tomba sur un couple de personnes âgées prêtes à aller au lit, il s'excusa quand il vit que le couple ne savait pas qui était la jeune femme qu'il cherchait.

Il continua, au deuxième, troisième et quatrième étage.
Personne dans l'immeuble ne connaissait la fameuse Lisa. Arrivé au dernier étage, c'est à dire le sixième étage, il ne lui restait plus qu'une porte. Il appuya sur la sonnette et espéra que ce soit elle. La porte s'ouvrit sur la jeune italienne qui ne comprenait pas grand chose à la situation.

- Joyeux anniversaire, dit-il en montrant le sac qu'il tenait dans les mains.

- J'ai trois questions :
Petit 1 : Comment tu sais que c'est mon anniversaire ?
Petit 2 : Comment tu sais dans quel appartement je vis ?
et Petit 3 : C'est quoi ce sac ?

- Alors, à propos de ça, il se gratta légèrement la tête et reprit, pour l'anniversaire je t'ai entendu chanter joyeux anniversaire sur ton balcon, alors que j'étais dans la rue, très jolie voix d'ailleurs. Et pour ton appartement, il se peut que j'ai sonné à tous les appartements pour savoir lequel c'était. Personne te connait c'est normal ? Et le sac, c'est des babioles que j'ai ramené pour toi.