•Chapitre 11•

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Le lendemain les deux amants se réveillèrent et partirent petit déjeuner dans la cuisine, avec sur leurs deux visages un sourire béat. Malheureusement, Charles devait partir dans la journée, pour les essais de pré-saison de formule un à Barcelone.

La blonde ne pouvait pas l'accompagner, car elle avait du travail au restaurant et dans son école, mais ils ne pouvaient également pas encore se montrer en public tout deux.

Le monégasque embrassa celle qui faisait battre son coeur avant de partir pour l'aéroport de Nice. Lisa était triste de le voir partir, mais ils allaient se revoir dans pas longtemps, ce qui rassura la jeune femme.

Aujourd'hui, la blonde alla au café et vit Adrien et Ariane en pleine discussion. Les voir tous les deux l'amusa, elle se dit qu'ils pourraient faire un joli couple.

Elle les prit en photo pour pouvoir plus tard montrer cela à Charles. Pendant plus d'une heure Ariane et Lisa parlèrent de tout et n'importe et quoi.

L'italienne lui raconta sa soirée avec le pilote, et ne manqua pas de la remercier pour ce qu'elle lui avait dit.

En début d'après-midi, Lisa devait assister à des cours à l'université, elle passa donc l'après-midi là-bas, avant d'aller au restaurant en début de soirée pour son service.

Elle prépara la salle, mit les couverts sur les tables et commença à prendre les commandes.

Vers vingt-deux heures, elle rentra chez elle avec Charles au téléphone pour lui raconter sa journée et qu'il lui raconte la sienne.

Arrivée devant son immeuble, elle aperçut une jeune femme assise par terre. Elle la reconnut tout de suite et soupira avant de raccrocher.

- Qu'est-ce que tu fous la Paola ?

- Je viens te rendre visite, c'est tout.

- Me prend pas pour une débile ! En deux ans t'es jamais venu me voir et voilà que bam tu débarques comme ça devant mon immeuble ! Sérieusement tu fais quoi ici, t'es pas censée être à Naples ?

- J'ai...j'ai besoin d'argent.

- Pardon ? Tu peux répéter ?

- J'ai besoin d'argent.

- Et maman tu lui as demandé ?

- Non.

- Purée Paola, tu ne peux pas débarquer comme ça et me demander de l'argent, alors que ça fait deux ans qu'on se parle plus !

- C'est toi qui me parles plus.

- Tu sais très bien pourquoi ! Ne fais pas l'innocente, c'est de ta faute si on se parle plus ! Le ton entre les deux jeunes femmes commençait à s'élever.

- Ce n'est pas de ma faute ce qui s'est passé.

- Si ce n'est pas de ta faute, c'est la faute de qui ? De moi ? C'est de ma faute si t'as pris le volant alors que tu étais bourrée ? C'est de ma faute si tu roulais trop vite ? C'est de ma faute si t'as tué Elio ? C'est de ta faute et uniquement ta faute Paola. Tu veux savoir un truc ? Ça fait deux ans, deux ans que je n'ai pas dormi plus de trois heures pendant la nuit. Deux ans que je fais des insomnies toutes les nuits parce que je pense à Elio.
Je vis plus, je survis. Je survis parce que c'est ce qu'Elio aurait voulu. Et il n'aurait pas voulu se faire tuer par sa grande sœur.
Je suis désolée, en fait, je ne suis même pas désolée, mais je ne te dois rien, que ce soit de l'argent, de l'amitié ou n'importe quoi. Lisa ne laissa pas sa sœur aînée répondre qu'elle était déjà entrée dans son immeuble.

Une fois rentrée chez elle la blonde se changea, mit son pyjama, s'allongea dans son lit et commença à laisser ses larmes couler.

Cela lui avait fait du mal de parler à sa grande sœur, pendant leur discussion, Lisa ne pouvait s'empêcher de voir son frère jumeau à côté de leur sœur. Alors que la jeune femme pleurait sous sa couette, elle entendit son téléphone vibrer, le prit en main et vit le nom de Charles apparaître sur son écran. Elle essuya rapidement ses larmes et répondit au monégasque.

- Je te dérange ? Demanda doucement le brun.

- Non, non pas du tout, au contraire ça me fait plaisir de t'entendre.

- Attends, tu as pleuré ?

- Non. La voix de la jeune femme tremblait alors qu'elle prononçait ses mots.

- Je sais que tu mens Lisa, dis-moi la vérité.

- C'est rien, t'inquiète pas.

- Si tu as pleuré c'est grave, alors raconte-moi ce qui s'est passé.

- J'ai croisé Paola devant mon immeuble. Elle m'attendait sur les marches et je lui ai demandé ce qu'elle voulait, et elle voulait me demander de l'argent.
Je lui ai dit que jamais je lui prêterai de l'argent et je lui ai dit mes quatre vérités en face, sauf que quand je lui parlais, je voyais Elio à côté d'elle qui m'observais.
Et c'est juste qu'il me manque tellement, j'aurais tellement aimé que ce ne soit jamais arrivé. Lisa raconta ce qu'il s'était passé au pilote en reniflant de plus en plus. Charles passa d'appel à facetime pour voir le visage de la blonde, et s'assurer de pouvoir la réconforter.

- Tu ne peux pas changer ce qui s'est passé. Tu as le droit d'en vouloir à ta sœur. Tu as le droit de ne plus vouloir la considérer comme ta sœur, la famille ça va au-delà du sang.

Pendant une heure les deux amants discutèrent, Charles réussit à réconforter l'italienne. Ils avaient tous deux envies de se voir, de se câliner, de s'embrasser...

Lors des essais hivernaux de Barcelone, le pilote Ferrari se plaça dans le haut du classement, ce qui était une bonne nouvelle pour la saison approchante. Il était tout de même inquiet pour la blonde, elle qui jonglait entre son école, le restaurant, son deuil...

Le lendemain, vers treize heures, le monégasque et le normand partirent déjeuner et Pierre posa une question qui lui titillait l'esprit.

- Alors avec Lisa ? Charles s'étouffa avec la paella qu'il mangeait, alors que Pierre rigola face à sa réaction qui répondit à sa question.

- On s'est embrassé hier. Dit-il tout content.

- Ahhh, trop bien !! Je suis trop content pour vous ! Du coup vous êtes ensemble ou pas ?

- Je ne sais pas encore mais j'espère. Enfin je compte lui demander bientôt.

Pierre sourit face aux paroles de Charles. Il était heureux que son meilleur ami ait trouvé quelqu'un qui le rendait heureux, même s'ils se connaissaient depuis peu, il était convaincu que Lisa avait tout pour rendre heureux Charles et inversement.

Le normand était aussi content que le monégasque soit de nouveau heureux après tout ce qu'il avait traversé, le décès de son parrain, Jules, puis de son père et d'un de ses meilleurs amis, Anthoine.

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