Chapitre 19

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I'm Not The Only One

Aris Spears

Je vais le tuer.

Non, je vais me tuer.

D'avoir été stupide.

STUPIDE STUPIDE STUPIDE STUPIDE STUPIDE STUPIDE STUPIDE STUPIDE STUPIDE STUPIDE STUPIDE STUPIDE STUPIDE STUPIDE

Je me déteste de lui avoir tout donné.

TOUT.

Une douleur qui m'était alors inconnue envahit tout mon corps, et j'empêche mes larmes de couler, j'ai à la fois envie de tout casser, de pleurer et de hurler.

Merde, ça fait mal.

Je continue d'avancer sans réellement savoir où je vais, malgré mon manteau, le froid me percute de plein fouet, s'infiltrant jusqu'à ma peau. Je frissonne de froid et retiens encore mes larmes.

— Aris !

Je m'immobilise figé, putain.

Je me retourne et découvre mes deux meilleurs amis essoufflés qui ont l'air de reprendre leur souffle.

Quelques secondes passent et je coupe le silence.

— Putain vous faites quoi là ?

— Comment ça, on fait là ? répond Lael en se redressant, on te cherche depuis dix fucking minutes.

— Merde, il a raison Aris, reprend Elio sans me laisser le temps d'ouvrir la bouche, la maison est de l'autre côté !

Ah.

— Merde, vraiment ? je me tourne pour regarder les alentours et je remarque que je ne reconnais pas du tout, ah merde vous avez raison.

— Allez, viens, suis-nous, souffle Lael.

Je hoche la tête et les suit sur le chemin du retour, aucun de nous trois ne prononce un seul mot, je suppose de peur, le chemin se passe avec une tension palpable comme s'il y avait de l'électricité dans l'air.

En arrivant devant la maison où la fête bat encore son plein, mon cœur se serre et je ravale mes larmes en accélérant mes pas.

Ça fait mal au cœur.

Je vois du coin de l'œil une ombre, qui s'avance vers nous avec un air hésitant.

— Aris je...

— Putain, je me tourne vers les deux en ignorant Thomas, vous saviez qu'il était là ?

Ils n'ont pas besoin de répondre, leurs têtes coupables me suffisent.

— Écoute Aris, parle avec lui juste, c'est tout ce qu'on te demande, souffle Lael, il faut que vous parliez.

— Lael a raison, rajoute Elio.

Je ne réponds pas et soupire. Je m'avance en direction de la maison et en passant à côté de Thomas, je souffle :

— Je te laisse trente putain de secondes.

Je continue de marcher au début sans entendre les pas de brun, jusqu'à ce qu'il réagisse enfin. Lael et Elio sont loin à présent.

— Merde Aris ralentis.

— Que je ralentisse ? je me retourne soudainement furieux par son audace.

— Écoute je...

— Ne me dis pas que ce n'est pas ce que je crois sinon je te jure que je te découpe en petits morceaux et je le donne à bouffer à ton mec, mon ton est sec et sans appel.

Visiteurs de l'amourWhere stories live. Discover now