Chapitre 42

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Until I Found you

Elio Spears

Allongé sur mon lit je fais rebondir une balle dans ma main en regardant le plafond, je reçois une notification me faisant stopper tout mouvement. Je pose l'objet à côté de moi et saisis mon téléphone. Mon cœur fait un petit bond en espérant que Sevan m'ait répondu, je lui ai envoyé un message à dix huit heures pour savoir quand il sera libre pour le dernier rendez -vous du projet, malheureusement c'est seulement Adan qui m'a envoyé un message me proposant de sortir. Je lui réponds que je ne me sens pas bien, ce qui est totalement faux, je n'ai pas la tête à ça, je n'ai pas la tête à ça depuis une semaine. 

Lael et moi ne nous adressons toujours pas la parole, aucune dispute n'a éclaté, on s'ignore tout simplement, je surprends ses regards et ses tentatives de s'excuser avant qu'il ne se résigne et quitte la pièce. Cette situation ne m'était jamais arrivé, c'est la première fois et ça me brise le cœur enchaînant mon moral au plus bas. Je ne pensais pas qu'une dispute mettrait une telle distance, mais ça l'est. 

Je sais bien que le silence entre nous alimente la dispute et nous engloutit encore plus quand celui-ci se fait plus grand. À l'instant ou je le vois je me remémore le moment où ses mots ont atteint mes oreilles, où mon cœur s'est brisé laissant tomber une petite partie que je lui accordais disparaissant à jamais. 

Je ferme les yeux pour échapper à ses sentiments quand mon téléphone bip, une petite bulle d'espoir née mais meurt à l'instant où je lis Adan, il m'informe que ce n'est pas grave et que je ferais mieux de me reposer. Je lui envoie un message rassurant et me laisse tomber contre le matelas. Je n'ai pas vu Sevan depuis une semaine, je crois qu'il est sorti hier mais il doit se reposer alors il n'utilise pas trop son téléphone. Je crois que je suis le seul inquiet, Hector et Thomas font comme si c'était normal mais...cela n'a rien de normal. 

Je me tourne et serre mon coussin contre moi, depuis ce jour à l'hôpital quelque chose a changé, je ne sais pas quoi, mais je sais qu'il y a quelque chose. Je ne peux pas m'empêcher de rester près de lui alors que mon cerveau me hurle le contraire. J'ai peur, je ne sais pas de quoi mais j'ai peur. J'ai peur que si je m'approche trop du brun quelque chose arrive, je ne sais pas j'ai peur ou si j'en ai envie pour me dire que finalement j'avais raison, il y a bien quelque chose que j'ai appris c'est qu'il y a toujours quelqu'un qui aime plus que l'autre. 

Je ne veux pas encore être cette personne. 

Je suis en train de marcher sur un fil suspendu entre deux côtés au-dessus du vide. Je sais que si je continue de marcher je souffrirais forcément, lors de la fin du projet je n'aurais plus aucune raison de le voir et peut-être qu'il me dira que tout ça, tout ce qu'il s'est passé entre nous ne signifiait rien mais si je fais marche arrière je souffrirais probablement aussi, sauf que je pourrais m'en prendre qu'â moi. 

— Ahhhhh, je m'écrie en rallongeant sur mon m'entourant de ma couette. 

Je suis coincé, de tous les côtés je ne sais pas quoi faire. 

Je ne peux pas juste dormir jusqu'à l'éternité ? 

Je rejette ma couette et change de position, mon cerveau passe en boucle toutes les solutions. 

Peut-être qu'il t'aime. 

Je fais taire cette petite voix, ce petit bout d'espoir qui apparaît pour l'enterrer. L'espoir est un petit bijou qui flotte dans ta tête, petit mais présent, toujours tapi même dans les recoins les plus sombres. 

Avoir de l'espoir est dangereux, y croire l'est encore plus et le toucher te brûle si profondément que tes ailes sont coupées à vie, peut-être qu'elles repousseront ou peut-être qu'elles disparaîtraient. 

Visiteurs de l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant