Chapitre 43

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Born to die

Elio Spears

Une sensation de froideur me parcourt le ventre, d'abord lointaine avant qu'elle ne devienne de plus en plus proche jusqu'à devenir réelle. Je grogne tout en gardant les yeux fermés, mon corps recule par instinct mais cette froideur persiste. Je passe ma main sur mon lit qui sent bizarre...je retouche le drap et la panique monte brusquement.

Ce n'est pas mon lit.

Je rouvre les yeux d'un seul coup et me redresse, alarmé.

— Et bah enfin, je pensais que tu n'allais jamais te réveiller, ricane-t-il.

Je me retourne et voit Sevan allongé sur le côté m'observant avec un sourire aux lèvres. 

— La ferme, je réponds en lui mettant un petit coup qui ne sert à rien.

Sevan est allongé sur le côté en face de moi, un sourire aux lèvres. Il m'observe torse nu, la couette cachant le reste de son corps. Son bras droit est étendu en direction de mon corps et je comprends que la sensation de froideur venait de ses bagues.

— Quelle heure il est ? je demande en me rallongeant à moitié les yeux encore fatigués.

Je le vois se retourner à moitié et regarder son réveil.

— Il est 11h20.

J'hoche la tête et me rallonge. La couette me couvrant seulement jusqu'aux épaules, je la remonte pour me blottir dedans. Je ferme les yeux quelques secondes avec le but de me rendormir mais je sens un regard sur moi qui me fait ouvrir les yeux.

— Il se passe quelque chose ?

— Tu n'aurais pas oublié quelque chose ?

Je fronce les sourcils, incapable de comprendre de quoi il parle sachant qu'il est 11h et que j'ai envie de dormir.

— Non, je ne vois pas.

Il ne dit rien, à la place il se tortille comme un enfant et s'approche de moi collant nos jambes et nos visages.

— Mon bisou.

Il s'apprête à rejoindre mes lèvres mais je recule brusquement en le repoussant.

— Sûrement pas !

— Pourquoi ? Tu as promis.

— Je ne t'embrasserai pas tant que je ne me suis pas lavé les dents !

— Pourquoi pas ?

— Parce que !

— Ce n'est pas une réponse.

— M'en fou.

Je lui tourne le dos et me recouvre de la couette pour lui échapper. C'est mal le connaître car je ne sais pas comment mais il arrive à se glisser devant moi alors que je suis au bord du lit.

— Je veux mon bisou, déclare-t-il d'un ton déterminé.

— Tu te comportes comme un enfant, je rétorque.

— M'en fou.

Je lève les yeux aux ciels avant de les refermer.

— Allezzzz.

— Non Sevan, maintenant laisse-moi dormir, s'il te plait.

— Mais allezzz, tu as promis.

— Et je le ferai, quand je me serai brossé les dents. Pas avant.

Il ne répond rien pendant plusieurs secondes alors je rouvre les yeux pour voir si je ne me suis pas téléporté dans une autre dimension.  Mais non, il est encore devant moi.

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