De retour à la résidence, Diarra aida kiné à la cuisine car son époux lui avait dit qu'il désirait manger une salade accompagné de poisson. Elle s'était mise à la tâche et termina des heures plus tard.
Elle et kiné ont fait la table et dépêcha cette dernière d'informer les autres membres de la famille. Elle s'est rapidement rendue dans sa chambre prendre une douche.
Lorsque Diarra descendit les marches pour rejoindre le salon, elle fut estomaquée de voir assise à la table Mariétou, elle regarda son mari qui lui fit signe de ne rien dire et de le rejoindre.
La mère d'Abdel ne fit aucun commentaire et prit place. Le dîner se passa dans un lourd silence.
À la fin, chacun chercha à rejoindre sa chambre au moment où le père de Mariétou leur demanda de rester afin qu'il ait une discussion avec eux.
Mariétou n'avait rien dit jusque là et son père déclara à sa soeur
- Latifatou, je souhaite encore te présenter mes excuses pour tout le mal que t'a fait mon idiote de fille et je veux par la même occasion t'informer que demain, nous rentrons au village
- C'est compris mon frère, je vais passer te voir avant que vous ne partez demain
- Donc Mariétou aussi nous suivra au village le questionna sa femme
- Bien évidemment, elle ne restera pas ici après ce qu'elle a fait
- Que vont dire les gens du village ?
- Elle aurait dû penser avant
- Tu sais que
- ça suffit lui coupa son mari, je ne veux plus rien entendre venant de toi
Seule dans leur chambre, Diarra affirma
- Ta cousine n'a aucune honte, comment peut elle revenir ici après tout ce qu'elle a fait?
- Heureusement qu'elle retourne demain dans son village qu'elle n'aurait jamais dû quitter
- Dis, quand allons nous voir Malika et ton frère ?
- Ce week-end ma chérie
PV de Salimata
Je suis toujours enfermée dans la maison et mon mari ne se cache plus pour faire ses rituels sataniques dans la maison une fois que la femme de ménage rentrée chez elle.
Après avoir passé une nuit éveillée de peur qu'il me tue dans mon sommeil , je dormais le matin quand il entra dans la chambre et m'informa
- Ma cousine vient me rendre visite dans l'après-midi pour deux semaines alors tiens toi à carreaux, ne lui dit rien de tous ce que tu sais sinon tu mourras tôt. Une dernière chose, ne tente pas quoique ce soit sinon, tu le regretteras
Il quitta la pièce me laissant en pleine réflexion. Je ne dois pas rater cette occasion pour m'enfuir sinon je ne le ferais jamais mais où vais-je aller ?
Il connaît mes tantes et il sait où elles habitent donc si j'envisage quitter cette maison, c'est pour un endroit où personne ne me connait et pour cela il me faut suffisamment d'argent pour mener une vie tranquille.
Comme il me l'a fait savoir, sa cousine est venue avec sa fille de quinze ans. Je l'ai accueilli et nous avons fait connaissance, elle est une personne formidable.
Elle a passé le reste de la journée à me parler de leur enfance , je faisais semblant de l'écouter pour ne pas la frustrer.
Mon mari est rentré très tôt et nous avons bavardé à table comme un couple parfait. Cette nuit là, nous avons partagé la même chambre et le même lit pour éviter que cette dernière ne se doute de quelque chose.
PV de pape Samba
Depuis les fiançailles de Malika, je n'ai plus eu les nouvelles des mes filles et de ma femme, tous cela par ma faute. Je n'aurais jamais dû traiter mes filles de la sorte encore moins les comparer sans cesse aux hommes.
J'ai réussi aujourd'hui à ouvrir mon magasin de vente de Bazin avec l'argent de la dot que ma fille m'a laissé. Ce dimanche, je vais les rendre visitent pour une fois encore m'excuser auprès d'elle.
Mon fils vit actuellement chez mon frère, sa femme s'occupe très bien de lui.
Le dimanche dans l'après midi, j'ai stoppé un taxi pour me rendre chez eux. Ma belle-soeur a eu la gentillesse de me donner leur adresse. J'espère juste qu'elles ne sont pas sorties.
À mon arrivé, je me suis renseigné au bas de l'immeuble et une jeune fille m'a indiqué leur étage et appartement. J'ai suivi ces conseils et je suis arrivé à leur porte.
J'ai toqué et c'est Fanny qui est venue m'ouvrir, un instant surprise, elle me salua et me laissa entrer à l'intérieur. Elle m'apporta un verre d'eau et me fit savoir qu'elle allait informer sa mère de ma venue.
La maison dans laquelle elles vivent est vraiment magnifique et bien meublée. Elle m'indiqua un fauteuil puis m'apporta un verre d'eau. Après l'avoir vidé, je l'ai questionnée
- Où se trouve ta mère et Halima ?
- Je vais l'informer de ta présence, je reviens tout de suite dit elle en s'en allant
Elle revint avec sa mère, celle-ci s'assit sur le fauteuil en face de moi et demanda de mes nouvelles
- Comment vas-tu Samba ?
- Je vais très bien Salimata et vous comment allez-vous ?
- Nous allons toutes bien, que me vaux l'honneur de ta visite
- Je viens d'abord prendre de vos nouvelles et en profiter pour te remercier pour tous ce que tu as fait pour moi ainsi que mon fils lorsque j'étais en convalescence
- Je l'aurais fait pour n'importe quelle personne car vois-tu la religion nous enseigner à aider notre prochain
- Où se trouve Halima, je ne l'ai pas encore aperçue depuis mon arrivé ?
- Elle est allée faire ses études à l'étranger
- Quoi ? C'est maintenant tu me le dis ? Si je n'étais pas venu et que je ne t'avais pas posé la question, jamais je ne l'aurais su
- As-tu oublié que tu as renié tes filles les traitant d'incapables juste pour une femme alors ne viens pas me donner des leçons de moralités samba
- Je reconnais avoir commis des erreurs envers mes filles mais je méritais d'être informé de cela
- Samba s'il te plaît, je ne souhaite pas me discuter avec toi
- Tu as raison, je l'ai mérité Maïmouna, je suis passé prendre de vos nouvelles et te supplier de m'accorder une dernière chance s'il te plaît
- Nous en avons déjà parlé Samba
- Je sais mais réfléchis-y encore et sache que si tu m'accordes cette chance, aucune larme ne coulera de tes yeux si ce n'est que des larmes de bonheur
- Si tu le dis, je vais y réfléchir
- Je vous ai apporté ces Bazins à vous toutes, tu garderas pour halima et tu remettras un à Malika, je sais qu'elle refusa mais insiste, il faut qu'elle l'accepte
- Merci mais tu n'aurais pas dû dépenser assez d'argent pour ces Bazins riches
-Ne t'en fais pas, ils proviennent de ma boutique
- Ta boutique ?
- Oui, j'ai ouvert une boutique de vente de Bazin de qualité grâce à l'argent de la dot de Malika
- Félicitation Samba
- Merci Salimata
