Top gun : Calendrier de l'Avent

1. Neige

C'est seul que Hangman se réveilla.

Il grogna en réalisant l'absence de son mari et se redressa, passant une main dans ses cheveux en pagaille.

Baillant, il enfila à la va-vite des habits, le froid mordant sa peau. En temps normal, le corps chaud de son homme l'empêchait de grelotter les matins où il s'éveillait nu suite à leurs ébats, mais cette fois, Rooster était absent.

- Brad' ?

Il n'eut aucune réponse et ses sourcils se froncèrent. Rooster était tout sauf quelqu'un du matin, alors il se demandait sincèrement où il était passé.

D'habitude, Hangman était toujours le premier éveillé. Selon son humeur, il préparait le petit-déjeuner ou il attendait que l'autre émerge de son sommeil.

- Qu'est-ce qu'il fout encore, grommela-t-il en allant directement dans la cuisine pour se faire couler un café.

Outre le fait que Rooster se levait tard, il était aussi imprévisible, alors il pouvait tout aussi bien être allé réveiller Phoenix lui-même que d'être allé s'acheter des sushis parce que monsieur en avait envie.

Et c'était du vécu.

Une fois le café fait, Hangman attrapa sa tasse pour aller dans le salon et un sourire attendri qu'il n'avouerait pas avoir fait lui étira les lèvres.

- Tu t'amuses ?

Dos à lui se tenait Rooster. Debout face à la fenêtre, il observait avec une joie enfantine la neige tomber. Et bien évidemment, l'homme, quoique supposé être un adulte, était nu. Il n'avait visiblement pas jugé utile de s'habiller.

Le plus vieux tourna la tête vers lui rapidement comme l'aurait fait un chien qui aurait vu un os, les yeux brillants d'admiration.

- Il neige, fit Rooster d'une voix rêveuse.

- Bien vu, Roo. T'as jamais vu ça ?

Bradley secoua la tête de gauche à droite et Hangman ne put s'empêcher de sourire de le voir ainsi.

- Il a jamais neigé autour de chez moi, il faisait trop chaud là où on habitait.

- Alors on a bien fait d'emménager ici.

Rooster acquiesça vivement sans quitter la neige des yeux. Hangman leva les yeux au ciel en le voyant frissonner.

- Tu aurais pu t'habiller. N'importe qui peut te voir, là. Heureusement que la fenêtre donne pas sur la rue...

Le blond parut désabusé en voyant le haussement d'épaules de son mari avant d'enlever sa propre veste pour la mettre sur les épaules de celui qu'il avait épousé malgré sa débilité.

- C'est beau... souffla Rooster et Hangman ne put empêcher ses joues de rougir.

- Ouais. Et tes parties sont toujours à l'air alors fais l'effort d'aller mettre un jogging parce que je ne te passerai pas le mien. Je ne fais pas dans l'exhibitionnisme, moi.

- Ce serait sexy.

- Que la ville puisse voir ce qu'il y a entre mes jambes ?

- Que tu te balades nu chez nous, idiot.

Sans que Rooster ne se tourne vers l'autre, il devina qu'il avait encore une fois levé les yeux au ciel et il ricana.

Le blond soupira à son attitude avant de se retourner et d'aller à la cuisine.

- Si les voisins dénoncent un fou au cul à l'air, je te laisse dans ta merde et je nie te connaître.

- On est marié, c'est pas possible, lança Rooster qui n'avait pas bougé.

- Je divorce.

- Menteur !

- Tu veux essayer ?

- Connard !

Ce fut au tour de Hangman de ricaner alors qu'il préparait à manger.

Voyant que Rooster ne se décidait pas à bouger, le blond soupira.

- Tu me fais chier, Bradshaw !

Il n'obtint pas de réponse et monta à l'étage, attrapant un jogging et enfilant un pull.

Une fois en bas, il jeta le bas sur son mari qui sursauta.

- Habille-toi, maintenant.

Rooster lui fit une grimace avant de mettre le jogging et de venir courir vers Hangman pour l'enlacer par derrière.

- Je dois aller m'occuper de la bouffe, Rooster, alors si tu pouvais me lâcher, ça me ferait plaisir.

Le plus vieux marmonna des mots incompréhensibles dans le cou du blond alors qu'il le parsemait de baisers.

- Bon matin, finit par murmurer Rooster en relevant la tête.

Il mordilla le lobe de l'oreille droite de son mari avant de le lâcher, le laissant retourner à sa cuisine.

- Tu abuses, Roo.

Souriant, Rooster jeta un dernier coup d'œil à la fenêtre.

Ça promettait d'être un beau Noël.