Top gun : Calendrier de l'Avent

10. Pain d'épices

- Rooster !

La voix d'Hangman résonna dans la maison pour la deuxième fois de la matinée et le pilote eut à attendre quelques minutes avant que l'autre ne réponde.

- Mmm ?

Sa voix était rauque et le blond sourit en voyant qu'il s'était rendormi.

- Descends, love, s'il te plaît !

De nouveau, il attendit patiemment, Rooster débarquant finalement dans la pièce au ralenti.

Il s'était emmitouflé dans sa couette, se dandinant pour avancer. Seuls ses cheveux ébouriffés et son visage dépassaient de la couverture.

Il tomba comme un sac sur le canapé, sans faire aucun effort pour se relever, et Hangman éclata d'un rire grave en le voyant faire.

- Allez, debout, on avait dit qu'on cuisinerait ensemble aujourd'hui !

Rooster grommela des mots incompréhensibles, toujours dans sa couette.

Le blond vint embrasser délicatement son front, passant une main dans ce qu'il apercevait de ses cheveux.

- Il est dix heures, ça fait une demi-heure que je t'attends, Roo, alors bouge.

Le plus vieux fit encore une fois des bruits, pas plus clair que la première fois.

- Pas ma faute si t'as décidé de faire des jeux vidéo avec l'équipe pendant toute la soirée, contra Hangman en lui donnant une pichenette. Debout.

Rooster geint de mécontentement avant de sortir ses bras de la couverture pour attirer Hangman contre lui.

- On dort, lâche-t-il brièvement en refermant les yeux, frottant son nez contre le cou de son mari.

Ce dernier leva les yeux au ciel, souriant tout de même amoureusement, avant de se lever, portant cette fois Rooster.

- T'es lourd, je risque de lâcher, prévint-il et son amant protesta oralement une nouvelle fois alors qu'il mettait ses pieds au sol.

- Pourquoi tu me réveilles ? marmonna-t-il sans laisser sa couverture.

- On avait dit qu'on cuisinerait ensemble et j'ai envie de pain d'épices.

L'air tout content d'Hangman adoucit les protestations du plus vieux qui lâcha sa couette pour venir se coller contre son mari, passant ses mains sous son t-shirt tout en gémissant au contact de sa peau froide.

Le blond ricana :

- T'es tout chaud, c'est agréable quand tu sors du lit.

Un regard blasé lui répondit mais Rooster ne s'éloigna pas, aimant trop le toucher de l'autre pour se reculer à sa fraîcheur.

- C'est pas agréable quand t'es froid, grommela-t-il quand même.

Hangman sourit avant de le repousser légèrement.

- Tu veux retourner au lit ? Je peux cuisiner seul, proposa le blond avec amour.

Rooster attrapa des vêtements qui traînaient sur une chaise pour les enfiler avant de tourner son visage toujours endormi vers son amant.

- Bon, pain d'épices ?

Un sourire lumineux étira les lèvres d'Hangman alors qu'il acquiesçait.

Bientôt, les deux hommes s'affairaient, cuisinant de leur mieux. Le plus vieux se dépatouillait de son mieux, une grimace sur le visage.

Un rire échappa au blond lorsqu'il se tourna vers son mari, le voyant, ahuri, après s'être mis de la farine sur le visage.

Entre deux rires, l'homme réussit à hacher :

- Qu'est-ce que tu fous Roo ?

L'autre pilote tourna un visage innocent et sincèrement perdu vers Hangman. Il avait l'air consterné et il désigna la farine d'un geste accusateur.

- Ça vole ! protesta-t-il, faisant la moue alors que les rires du blond redoublaient.

- Mais pourquoi tu la mets à la main ? Prends une cuillère, répondit finalement Hangman en lui tendant l'ustensile.

Le visage de son mari s'éclaira alors qu'il acquiesçait, comme un enfant ayant trouvé la solution à une énigme.

- Adorable, murmura le blond, un sourire affectueux au coin des lèvres.

- Mm ? demanda Rooster, n'ayant pas entendu.

- T'es débile, Rooroo, réfléchis à un moment.

Le plus vieux leva les yeux au ciel alors qu'il utilisait la cuillère en tant que catapulte, lançant de la poudre blanche sur Hangman qui repartit en fou rire, incapable de rester sérieux plus longtemps.

Bientôt, l'autre le suivait, et ils finirent appuyés sur les plans de travail, riant aux éclats.

Le couple sursauta en cœur lorsque le micro-onde sonna, leur annonçant que leur beurre était fondu.

Ils reprirent leur calme de leur mieux, un sourire contagieux sur le visage.

Quand ils mirent finalement le pain d'épices au four, ils échangèrent un regard amusé et affectueux.

- T'es dégueulasse, lâcha Hanhman en lui ébouriffant les cheveux.

- Toi-même, ducon.

Le blond leva un sourcil avant d'attraper à pleines mains les joues de son mari, plaquant un baiser appuyé sur sa bouche.

- Tu mens, je suis trop beau pour être vrai.

Le plus vieux s'élança sur Hangman, l'attrapant par la taille pour le soulever sans problème.

- On va dormir ! s'écria-t-il triomphalement.

Le blond ne se débattit pas, laissant son amant le mener au lit.

- Si on oublie de sortir le pain d'épices du four, je te jure que je te défonce.

A peine eut-il dit ces mots qu'il roula des yeux, conscient de la réponse de l'autre.

- Ohhhh, je vais te garder au lit dans ce cas, ronronna Rooster alors que ses mains caressaient allégrement le corps d'Hangman.

Voilà, il le savait. Bon sang il le connaissait trop bien.

Il inspira fortement, inhalant l'odeur de l'autre, avant de sourire sans que Rooster puisse le voir.

Il aimait bien pouvoir deviner ce qu'il allait dire, même si c'était un idiot complet, parce qu'ils étaient un couple. Un couple marié.