18. Étoiles

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- J'ai faim.

Hangman grogna en entendant la voix de son mari, de l'autre côté du lit.

- Dors, grommela-t-il.

- Mais j'ai faim love.

Les bras du blond se resserrèrent autour de l'autre homme, l'empêchant de bouger.

- S'il te plaît bébé, geint Rooster en se trémoussant.

Après un râle final, Hangman laissa repartir son amant, s'emmitouflant dans la couette.

Qu'il aille se chercher à manger seul, puisqu'il y tenait tant.

Hangman se retourna plusieurs fois dans son lit, ne réussissant pas à s'endormir sans que l'autre soit revenu.

Finalement, il se leva brusquement, le regard noir.

- Rooster ! cria-t-il dans la maison.

Il était déjà prêt à engueuler son mari qui avait osé le tirer hors de son cocon chaud parce qu'il passait sa vie à manger.

- Mais il est où ce con, grogna le blond en arrivant dans la cuisine.

Là, les placards étaient ouverts sans qu'il n'y ait aucune trace de l'homme.

- Rooster ! Putain...

Hangman fit le tour du rez-de-chaussée avant que son regard ne s'arrête sur la porte vitrée qui menait à leur jardin.

- Il a pas fait ça...

Il était tard, Hangman était fatigué, il avait froid et il voulait son mari. Il se pinça l'arrêté du nez alors qu'il s'approchait de la porte vitrée.

- Mais il est sorti sans clef en plus ?

La question était rhétorique, la clef était accrochée au mur à droite de la porte. Porte qui ne pouvait pas s'ouvrir de l'extérieur sans clef.

Un râle lui échappa alors qu'il déverrouillait la porte, s'habituent lentement à l'obscurité de l'extérieur.

- Rooster ?

- Oui ?

La voix de l'autre homme était tremblante et Hangman finit par distinguer une silhouette en plein milieu de la neige.

- Oh le con, souffla-t-il en attrapant une couverture pour le rejoindre, grimaçant quand un flocon s'insérait dans ses chaussons.

Quand il arriva à sa hauteur, il vit vaguement Rooster tourner la tête vers lui et il imagina sans peine son sourire.

- Qu'est-ce que tu fous dehors ?

- Je voulais voir les étoiles mais j'ai fermé la porte par réflexe.

- Donc plutôt que de crier pour m'appeler tu restais dehors ?

- Ouais. Je sais que t'aimes pas être réveillé bébé.

Le blond leva les yeux au ciel en attirant Rooster contre lui, sous la couette.

- Je dors pas sans toi, ducon.

- Tout de suite des insultes, vous êtes fort désagréable, monsieur Bradshaw.

Hangman sourit à l'appellation alors qu'il embrassait la joue de son amant.

- Tais-toi Roo. On rentre maintenant.

- Mais les étoiles ! Maintenant qu'on est au chaud, on peut les regarder !

- On sera au chaud quand on sera dans notre lit, toi dans mes bras.

- Mytho, je suis la grande cuillère. Par conséquent tu es dans mes bras.

- Oh je vais même pas débattre, mais en attendant c'est pas le cas actuellement et ça m'énerve, aussi belles les étoiles soient-elles. Au lit.

Rooster éclata d'un rire grave, réussissant à égayer son mari, avant de l'attraper pour le porter, lui arrachant un hoquet de surprise.

- Sur ce, allons-y, monsieur Bradshaw.

Le blond, finalement content d'être dans les bras de celui qu'il aimait, répondit donc sur le même ton :

- Il était temps, monsieur Seresin.

Bientôt, ils étaient de nouveau au lit, Hangman serrant fermement Rooster.

- Bébé ? Tu vas pas être content mais comme j'étais dehors j'ai pas pu manger, murmura Rooster.

- Ta gueule, répondit sévèrement Hangman sans desserrer son étreinte.

- Mais...

- Non négociable, ferme-la, dors dans mes bras. Tu grailleras demain.

Rooster pouffa, déposant un baiser dans la nuque du blond.

- Bon ok. Mais c'est bien parce que je t'aime.

Hangman sourit confortablement, presque endormi. Il était bien, là, contre Rooster.

Et plus jamais il ne laisserait l'autre aller manger pendant la nuit.

Si avant il aurait dit qu'il était capable de s'enfermer dehors, là il pouvait carrément l'affirmer, parce que c'était du vécu.

Dieu que son mari était bête. Et tout ça pour des étoiles.

Top gun : Calendrier de l'AventWhere stories live. Discover now