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/!\ NOTE DU DÉBUT À LIRE IMPERATIVEMENT /!\

Bon, je pense que m'excuser après une si longue absence n'est pas franchement la meilleure chose à faire. Je vais me contenter de vous conseiller de relire la fiction avant d'attaquer ce chapitre, ou au moins les derniers chapitres, parce qu'il y a de grandes chances d'être perdu sinon. Cette partie n'est pas très longue, un peu plus de 1000 mots, mais c'est la premiere de la narration 4. J'ai préféré diviser le chapitre en 2 ou 3, je verrais (parce que je ne pourrais pas m'empecher de modifier 2/3 trucs :))

Merci pour votre patience, et pour les vues et votes qui ont grimper en flèche récemment, à ma grande surprise. Ça m'a encore plus encouragée à reprendre ce livre en main! Merci encore une fois.

×××××

Samedi 17 avril 2014, 2h47 a.m.

Oui, il l'avouait volontier.

Il était complètement défoncé. Encore une fois.

Pourtant, Tim était quelqu'un de bien

Non, il n'était pas un espèce de gosse vaniteux qui se bourre la gueule une fois par semaine devant ses potes, alors qu'il vois déjà flou à peine son deuxième verre entamé.

Il n'était pas comme ça.

L'cerveau nourrit de haine,
L'alcool dans les veines.

Non, il n'était pas un dur, membre d'un gang et champion de corps à corps, sans oublier la gueule de top model et les abdos en béton, dans le genre télé-feuilleton ou mauvaise fiction.

Il n'était pas comme ça.

Les poumons qui partent en fumée,
Et l'coeur éclaté.

Non, il n'était pas qu'un ado en manque de danger, avec ce besoin constant de frôler la mort l'air de rien, le gamin se croyant invincible prenant la vie pour cible.

Il n'était pas comme ça.

Tim n'était pas un phénomène de mode, ou un personnage qui fait fantasmer, ou encore un jeune paumé et un peu névrosé.

Il voulait juste oublier.

Et, malheureusement, il était bien la dernière personne au monde à avoir le droit de dire ça.

Tim était de ceux qui n'oublient pas.

Dehors, l'air était frais pour un mois d'avril. Mais Tim s'en foutai. Il était en t-shirt sous la bruine, mais il s'en foutai. Il ne sentais plus rien. Pas même le froid, la pluie, et encore moins son corps. C'est comme s'il n'était plus qu'un flux d'émotions, passant du rire aux larmes sans préambule, comme Kathleen savait si bien le faire. Ah, sa petite 'Leen. Il aurait voulu qu'elle soit là, pour pouvoir lui dire ce qu'il avait sur le coeur. Pour lui dire"Regarde, tu n'est pas seule à avoir mal. Tu n'est pas seule putain, Kathleen. Relève la tête, arrête de fixer tes pieds. Et rend toi compte. Rend toi compte que partout, tout autour de toi, les gens ont mal. Tout le monde a mal. Mais tu voit, c'est seulement ceux qui sont seuls qui en meurent. On a tous besoin d'aide, et merde Leen accepter que je t'aide, ça s'appelle pas être faible. Dans la vie, les gens s'aident les uns les autres, parce que sinon y'a plus personne. Quand quelqu'un se suicide, il ne meurt pas de souffrance. Personne ne meurt à cause de cette douleur. Ce n'est jamais elle qui tue. C'est la solitude qui le fait."

Mais même si elle était là, il ne lui dirais pas. Il n'oserai pas. Et c'est sûrement pour ça que Léa est partie. C'est de sa faute. Il n'a jamais osé dire ça à Léa.

flashback

" - Noooon Tim, rends-moi la balle! s'exclama la jeune fille en riant.
- Attrape moi avant! "

Les deux gamins commencèrent à se courir après. Dans sa course, Léa trébucha sur une branche et s'étala de tout son long sur le gazon du petit parc. Elle roula dans l'herbe pour se retouner, avant de recommencer à rire de plus belle, vite rejoint par son frère. Ce dernier s'allongea à ses côtés, ramassant une paquerette pour la poser quelques secondes plus tard, délicatement, dernière l'oreille de Léa. Après ça, ils se regardèrent longtemps, parlant sans ouvrir la bouche, se révélant leurs plus profonds secrets par le biais de leur prunelles. Ils étaient peut-être jeunes, mais ils avaient ce lien. À cette époque, ils devaient avoir 11, 12 ans. Avec leur bande de copains, ils commencaient déjà à jouer les petits ados, mais ils savaient que quand ils n'étaient que tout les deux, toutes ces conneries de maturité, de croissance, de popularité, tout ça disparaissait. Tim savait que, déjà, sa soeur allait mal. Cela avait commencé tres tôt, vers son huitième anniversaire. Il savait qu'elle allait mal, mais il n'en parlait pas. Tim savait que Léa était une battante. Ça avait toujours été elle, la force de leur duo.
"Elle est forte ma soeur, se disait Tim. Ça ira pour elle."

Mais parfois, la force de suffit pas.

-

Le sang qui tombe sur le carrelage froid sonne comme le bruit du temps qui passe, de l'heure qui tourne.

Ploc, ploc. Tic, tac.

Fait-le. Coupe toi, Kath. C'est pour ton bien. Je suis ton amie, je ne veux que ton bien.

"TAIT TOI"
Kathleen hurle. Elle est roulée en boule, sur le sol froid de sa salle de bain. La peau brûlée par sa lame et les joues brûlées par les larmes. Cat lui parle, mais elle ne veux pas l'écouter. Elle ne veut plus. Elle sait maintenant que s'attacher est vraiment une erreur. Parce que maintenant, se couper est sa drogue, et elle est en manque. Elle ne veux pas prendre cette lame, mais elle ne peux pas s'en empêcher. Avant, elle ne ressentais rien en le faisant, si ce n'est peut-être de légères douleurs aux endroits où le sang coulait. Et encore, c'etait une bonne douleur. Une douleur qui la faisait sentir vivante.
Mais elle s'est attachée. Et elle regrette. Ce soir, elle ne sens pas la moindre douleur dans ses avant-bras. Le sang coule, mais ce n'est plus ça qui lui fait mal. Elle a seulement mal au coeur, comme si c'était dans sa poitrine qu'elle avait enfoncé sa lame. Comme c'était son coeur qui saignait.

Dans sa tête, toutes ses "meilleures amies" crient.
Et c'est à ce moment là, les mains sur les oreilles, recroquevillée sur le carrelage blanc taché de sang, que Kathleen réalise qu'elle ne veut pas se réhabituer à entendre les murmures de ses démons. Elle réalise que maintenent, elle veut guérir. Elle veut redevenir comme avant.

"Ça me perdra... se murmure-t-elle à elle-même. Je vais perdre face à elles. Je mourrait en essayant de me sauver... Mais au moins j'aurais essayer."

Épuisée, elle laisse sa tête rouler contre le mur et ses paupieres tomber.

Fichu Tim... pensa-t-elle avant de sombrer.

Et pour la première fois depuis longtemps, elle dort d'un sommeil sans rêves. Sans rêves, sans cauchemars.

×××××

Alors?

La soirée de Tim? Son flashback?

La soirée de Kathleen? Sa décision?

N'hésitez pas à commenter pour me dire ce que vous imaginer pour la suite des événements. N'oubliez pas, aucune phrase de Tim et Kath n'est choisie au hasard ;)

Suite la semaine prochaine certainement, je vais tout faire pour trouver le temps malgré mes nombreux bacs blancs en ce moment (souhaitez moi bonne chance)

Prenez soin de vous et à la semaine prochaine,
xx, M.

I gave up. (Journal d'une Anorexique)Where stories live. Discover now