Chapitre 41

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Musique : Two feet - Love is a Bitch

Nos corps dénudés étaient blottis l'un contre l'autre, allongés sous les draps à la senteur de lavande. Nous nous embrassions, comme si c'était la première fois que nous le faisions.

Jeongguk me tenait fermement contre lui, mon dos reposant contre son torse aussi brûlant que le reste de son enveloppe corporelle, une main posée sur le bas de mon ventre, l'autre tenant délicatement mon visage vers le sien pour dévorer mes lèvres, jusqu'à les rendre aussi rouges et gonflées qu'elles pouvaient l'être.

Je ne voulais pas que ça s'arrête. Je ne voulais pas mettre un terme à ce moment intime que nous étions en train de partager ensemble.

Durant ce baiser, je revoyais le visage de mon homme déformé par le plaisir, jouissant dans ma main, nos regards ancrés l'un dans l'autre pour graver à jamais, dans nos esprits, ce que nous trouvions de plus beau à se remémorer pour le restant de nos vies.

On m'avait longtemps fait croire que le sexe n'était que du sexe. Qu'il n'y avait rien d'autre que de la pénétration et que le plaisir du dominant était plus important que celui du dominé. Que rien ne comptait plus que le fait d'éjaculer.

Mais c'était faux.

Tout n'avait été qu'un tissu de mensonges depuis tant d'années.

Les rapports sexuels n'étaient en rien qu'une partie de baise insignifiante, et que même s'il n'y avait pas eu de pénétration ce soir-là, ce que nous avions fait était du sexe avec tout ce qui va avec ; les sentiments, les mots doux, les caresses, aussi prudentes et délicates soient-elles, les échanges de regards, les sourires et les rires, nos cœurs battant au même rythme, nos souffles s'égarant contre nos épidermes, engloutis dans des baisers passionnés. Nos gémissements étouffés, ainsi que notre amour, que nous avons renforcé sans s'en rendre compte.

Le sexe n'était que secondaire par rapport à tout ce que l'on éprouvait l'un pour l'autre. Il n'était là que pour le démontrer d'une autre manière, pour rendre nos mots encore plus puissants, pour rendre nos regards encore plus intimes, pour ne faire réellement qu'un, le temps d'une nuit.

- Hm, bébé, attends, murmura Jeongguk, à bout de souffle, entre nos lèvres. J'ai besoin de respirer un peu, gloussa-t-il, en frottant la pointe de son nez contre la mienne.

Je m'étais retourné dans notre étreinte pour lui faire face - le temps qu'il reprenne sa respiration - et venir déposer de petits baisers sur son cou, savourant le goût de sa peau contre ma langue, m'enivrant de son parfum corporel, qui devenait plus divin à chaque inspiration.

Il était devenu une drogue pour moi, la dose dont j'avais besoin au quotidien pour survivre.

C'était aussi ce qu'il y avait de plus effrayant, d'installer une certaine dépendance vis-à-vis d'une personne que l'on aime et de ne plus s'imaginer vivre sans elle.

Mais qui pouvait nous blâmer pour cela ? Personne.

C'était humain de croire qu'on ne sera jamais séparés. C'était humain d'attendre à longueur de journée le message d'une personne aimée, et d'être déçu quand celui-ci ne vient jamais.

C'était humain, et rien n'est parfait.

Alors oui, je ne me voyais plus vivre sans Jeongguk.

Je pouvais attendre ses messages, si je devais le faire, même si je n'avais pas besoin en réalité, puisqu'il était toujours là pour me rappeler qu'il m'aimait, à travers un post-it soigneusement collé à la porte de notre frigo, dans ses messages qu'il m'envoyait dans la journée, avec ses fleurs qu'il n'avait jamais cessé de m'offrir, et en me ramenant de la nourriture, qui était - qu'on se le dise très clairement - une preuve d'amour indescriptible.

WHO'S HE Where stories live. Discover now