12-Los Angeles.

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Mia ? T'es sur ? Me dit-elle inquiète.

Oui on va en boîte.

J'ai besoin d'air, j'ai besoin de fuir, comme je le fais toujours. J'ai besoin d'Evy, de son sourire et de m'échapper dans un endroit où résonne seulement la musique, assez forte pour étouffer mes pensées, un endroit où l'alcool coule à flot pour noyer mes problèmes, ma colère.

Mais sur la route, je ne peux m'empêcher de penser à Alec, et ma haine ne fait que de s'accroître. Il s'en est pris à Austin pour se venger? Es ce que ça fait partie de notre petit jeu, celui de gâcher nos plans l'un de l'autre ? De notre provocation mutuelle ? Si c'est le cas, ce jeu est parti trop loin, beaucoup trop loin.

Il n'aurait pas du, et je constate qu'Austin avait raison, j'aurais dû me tenir loin d'Alec.

Je ne peux m'en prendre qu'à moi même, c'est moi qui l'ai provoqué, j'ai lancé ce jeu débile, nous faisons que ça. Par contre, aux autres je ne leurs trouve aucune excuse, pourquoi l'ont-il laissé faire ?

Austin avait raison, j'ai pas voulu y croire.. Mais il est dangereux pour moi, violent et ne pense qu'à lui, cas son jeu malsain que j'ai engrainé.

Je l'ai laissé là-bas et j'espère qu'Austin va bien, en partant j'ai aperçu Max calmant les choses, j'espère simplement qu'il va bien. De toute manière qu'est-ce que j'aurais bien pu faire ? Il est certain qu'il ne m'écoute pas.

Mon téléphone ne fait que de sonner, je décide de l'éteindre, celui ci étant hors d'usage c'est celui d'Evy qui se met a bourdonner.

Putain je n'ai jamais reçu autant d'appels dans la seconde! On devrait répondre et les rassurer non?

Sans réfléchir, la haine qui conduis mon corps, mes lèvres s'agitent :

Non, sûrement pas ! Éteins aussi ton téléphone s'il te plait.

Je ne vois pas pourquoi je devrais être gentille et les rassurer, j'ai cédé à leurs caprices, je me suis pliée en quatre, j'ai fait des concessions pour eux, pour qu'ils soient plus rassurés pour au final quoi? Me remercier comme ça?

J'en ai marre de me laisser marcher dessus. Je suis épuisée de me battre.

Ils vont constater ce que cela fait de ne pas avoir ce que l'on veut. Comme on dit trop bon trop con. Tu donnera ta main et eux prendront le bras entier.

Arrivé devant l'enseigne de la boîte de nuit, je me laisse conduire par Evy qui dépasse tout le monde dans la file sans scrupule, à quoi je réponds dès sourire gêné aux étudiants qui attendent agacés.

Evy, ça fait un baille et tu viens accompagné en plus, fait attention à ne pas vider le bar cette fois ci.

Le videur en face de moi, sa corpulence doit faire le triple de la mienne. Il a un charisme à couper le souffle, laissant y échapper une aura qui dissuaderait quiconque de jouer au cowboy avec lui.

Compte sur moi, répond-t-elle, tandis qu'il s'écarte pour la laisser passer, elle enlace ma main et m'entraîne à l'intérieur.

Mes oreilles bourdonnent déjà, mon regard se pose sur chaque détail, analysant le lieu qui m'entoure, les sorties de secours et les personnes présentes autour de nous sont détaillées.

On s'engouffre dans la salle, celle-ci est immense, les lumières de toutes les couleurs qui balaye le visage d'Evy, l'ambiance est monstrueuse.

On se place au milieu, se faufilant entre chaque personne, jusqu'à ce qu'elle m'arrête. Elle me regarde, je reste ancrée à ses iris bleu tandis qu'elle aborde un sourire, j'allais lui demander ce qu'on attendait quand soudain des centaines de confettis proviennent du plafonds, une pluie de ballon se rajoute et le choix de la musique, met tout le monde d'accord, les faisant tous danser, crier.

STRONGOù les histoires vivent. Découvrez maintenant