STRONG

16 - Mystérieuse Boite.

Aujourd'hui, je me suis lever déterminé d'aller à la boxe, je n'y étais pas retourné depuis mon agression, mais aujourd'hui je me sens capable, le cadeau que j'ai offert à Ethan, gravé de se point-virgule m'a donné la force de passer au dessus, de reprendre l'entraînement, car mine de rien, cela me manque. J'aimerais pouvoir retourner à la boxe avec le sourire comme je l'avais avant, m'amuser comme j'ai réussi avec les garçons, ça n'était plus arrivé depuis longtemps.

Je suis sur la route, comme à mon habitude j'aime passer par le parc, l'herbe est humide, les oiseaux chantent, c'est relaxant.

Sentant une présence dans mon dos, une main prête à se poser sur mon épaule, je la dégage tout en pivotant sur moi même, j'écarquille les yeux quand je vois John. En face de moi.

— Bouge-toi et viens avec moi, lance t-il froidement.

J'aurais dû savoir qu'il ne s'en arrêterais pas à qu'un simple message.

— Pour aller où ? Je demande sur la défensive.

Hors de question de retourner à Los Angeles. Il me regarde, sans y laisser échapper un mot, je comprends ce qu'il vient faire ici et rétorque dans un souffle désespérée :

— J'ai pas envie de m'entrainer.

Il est vrai que c'est moi, au tout début, qui ai demandé à John de m'entrainer. Tout ce que je voulais, c'était savoir me défendre, rien de plus, mais ils ont fini par m'entraîner plus durement, à la méthode militaire. Je n'ai pas eu le choix quand John veut quelque chose, il l'obtient. Je me suis pliée et j'ai accepté qu'il m'entraine.

— Tu crois que j'en ai quelque chose à foutre de ton avis ? En route.

Je suis John comme son ombre, traînant des pieds, on s'enfonce dans le parc, sans prévenir, il se retourne et tente d'abattre son poing, je me baisse de justesse.

— Trop lente, commente-t-il comme à chaque entraînement, évidemment à chaque fois négatif.

J'évite ses coups, prenant note de ses « conseils » Il s'acharne jusqu'à sortir un couteau, au début de nos entraînements, ils étaient fictifs, maintenant ils sont bien réels. M'obligeant à redoubler de vigilance mais surtout j'en tire une leçon, sachant la douleur que j'inflige si jamais il me vient à utiliser un couteau.

Il se précipite vers moi et tente de me blesser mais j'arrive tout de même à le contrer et à le désarmer difficilement.

Je me laisse pas faire mais j'inflige aucun coup à John, mais je constate qu'il lui est difficile de m'atteindre, chacun de ses coups sont contré ou éviter ce qui me rend plutôt fière tandis que John s'impatiente, il m'ordonne de le frapper, mais je n'en fais rien et nous partons dans une bagarre interminable, John m'a entrainé à la perfection, je me bat avec mon miroir et si l'un de nous déclare pas forfait, nous pouvons continuer à l'infini.

Sa patience à des limites, soudain il arrive à me mettre genou au sol, positionné derrière moi, la lame d'un couteau sous ma gorge.

— J'ai épuisé huit mois de mon énergie, tu étais une fierté et tu laisses tomber car un jour tu es allé un peu trop loin ? Sérieusement ?

— Elle a fini à l'hôpital, j'articule, tentant de lui faire comprendre que ce n'est pas seulement «  un peu trop loin »

— Tu avais des capacité..

— J'ai saisi, je t'ai déçu John, ne pense pas que ça ne m'agace pas d'être de nouveau sans défense.

Il est désespéré, il était si proche du but, de la perfection et cet incident est venu tout corrompre, sa frustration doit être encore plus grande que la mienne.