ALANA ET LE SORTILÈGE DES DIEUX VOLUME 2

CHAPITRE 3 ASGARD (1ʳᵉ partie)

Nous nous trouvons devant l'immense portail d'Asgard menant au monde des dieux. Des murs encerclent l'enceinte d'un côté à l'autre et s'élèvent vers le ciel. 

Il nous est donc impossible de franchir cette forteresse indestructible et une question s'impose à nous, comment allons-nous nous y introduire ? Jeck se situe entre Anna et moi. 

Nous nous avançons jusqu'à l'accès avant de nous immobiliser face à trois gravures possédant la forme de mains droites.

Nous levons les nôtres de concert afin de les observer et nous les plaquons simultanément sur les symboles comme si quelqu'un nous l'avait murmuré. 

Elles entrent en contact avec les ornements et un trait de couleur s'illumine filant de chacune de nos empreintes. Marron pour la petite amie de mon frère, mon jumeau en bleu et moi en rouge.

Un déclic retentit à l'instant où elles convergent en arrivant au sommet et la porte se scinde aussitôt en deux. Nous pénétrons dedans quand nous sommes rejoints par Aldaron et Gulltop. 

Les demeures des Ases apparaissent alors dans toute leur splendeur, si nous sommes restés ébahis en présence du pont Bifrost, ce n'est rien comparé à ce que nous découvrons derrière les murailles !

Le bruit indiquant la fermeture des lieux nous fait sursauter. Je reporte mon attention vers les énormes palais et en compte dix au total. Gladsheim devant moi si gigantesque nous clame sa puissance, même Jeck semble avoir rapetissé face à la résidence d'Odin.

Des fortifications en or pur démesurées l'entourent et nous sommes éblouis par la lumière lorsque les rayons les atteignent.

L'issue au-delà d'une bonne centaine de marches est également construite du métal précieux et des vitraux aux teintes bleutées en forment l'intérieur. 

Une paire de tours colossales l'encadrent aux cimes constituées de têtes de loup, les flammes d'un brasier à chacune d'elles étincellent allouant un air féroce aux sculptures. 

Le Valhalla s'y trouve, exactement comme les douze trônes où ils siégeaient tous. L'île d'Alfaheim flotte au-dessus cernée de nuages nous donnant l'impression d'être bâtie sur du coton. 

Mes yeux se posent à l'horizon et la mer s'étire à perte de vue, le bras d'un ruisseau jaillit telle une cascade pour nous présenter Sokvabek, le palace de Saga, la déesse de l'histoire. 

Il est modelé d'écume et de sel où résonne le grondement des vagues. Non loin, émerge sur la plage le château Noatun de Njord, le père de Freya et Frey, structuré de coquillage, ainsi que de sable. 

Je m'interroge d'ailleurs comment il ne se dissout pas lorsque les déferlements viennent lui lécher les pieds. Thrymheim s'impose complètement à sa droite à la crête des montagnes couvertes d'un manteau blanc, le royaume de la géante Skadi, divinité de l'hiver, composé de glace et de neige. 

Je me détourne et examine le reste de la zone. Landvidi directement à ma gauche ressemble à une cabane de garde forestier construite d'arbres et de hautes herbes au milieu d'un bois. 

Ydalir, la vallée des ifs, devant elle où les conifères se tiennent debout et fiers comme une haie de guerriers prêts à croiser le fer.

Je reconnais à proximité Folkvang, la halle de Freya, bordée d'une grille où se mélangent des roses rubis et ivoires. Glitnir, le tribunal des dieux, à droite de l'édifice d'Odin, réalisé de colonnes écarlates et son toit d'argent brille tel de l'aluminium sous les rais de lumière.

Mon regard est soudain attiré par une lueur rayonnante, le soleil me confère la sensation de résider à l'intérieur de la bâtisse auprès de celle de la justice resplendissant de mille éclats.