Chapitre VI

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Mon réveil sonna. Je tapai plusieurs fois dessus, mais sans succès. Après la troisième sonnerie, je lâchai un souffle d'agacement et donnai un coup du revers de la main à celui-ci qui tomba au sol dans un bruit sourd, m'indiquant qu'il était intact.

Je me tournai sur le dos, ouvris les yeux et pris mon courage à deux mains avant de m'extirper de sous mes draps qui étaient pourtant si confortables. Je me dirigeai vers la salle de bain, traînant difficilement des pieds jusque-là. Je m'étais couchée tard la veille pour avoir le temps de revoir une dernière fois mon planning. Je connaissais mon emploi du temps de la journée sur le bout des doigts, ainsi que les salles et les chemins les plus directs pour me rendre à chacun d'entre eux.

Certains diraient que je suis maniaque, je me qualifierais plutôt d'ordonnée.

J'enfilai une blouse bleu marine sans manches ainsi qu'un short qui m'arrivait à plus de la moitié de la cuisse. Il faisait trop chaud pour penser mettre un pantalon long. Ce serait une vraie fournaise.

Je rejoignis ensuite la cuisine, trouvant Piper farfouillant dans son sac près de la porte d'entrée. Ses mouvements étaient énergiques. Elle semblait chercher quelque chose depuis un moment.

— Salut, bien dormi ?, me demanda-t-elle en me voyant m'asseoir autour du comptoir.

— Ça peut aller et toi ?

Elle hocha la tête, retournant à sa recherche. Ma colocataire soupira quelques secondes plus tard en sortant triomphalement son téléphone.

— Faut que j'y aille. On se voit ce soir ?

— Je serai déjà rentrée, acquiesçai-je.

— Tu peux fermer derrière moi ?

Je répondis positivement et me levai pour la rejoindre à la porte d'entrée. Piper traversa le couloir et tapa frénétiquement à la porte de l'appartement des garçons d'une façon agacée.

— Jason Gordon Grace ! Si tu ne rappliques pas immédiatement, je promets d'amener les enfers sur Terre rien que pour toi !

La porte ne tarda pas à s'ouvrir sur le visage loin d'être serein du blond. Il lui sourit et tenta de lui prendre la main, mais elle se déroba.

— Coucou, Pips. Quelle belle journée qui s'annonce ! Tu n'es pas d'accord ?, tenta-t-il de détendre l'atmosphère dans une tentative vaine.

— Ça irait mieux si tu ne nous mettais pas en retard. Encore !, s'énerva-t-elle.

Jason releva les yeux dans ma direction et m'adressa un signe de main accompagné d'un sourire résigné. Je le saluai en retour de la même façon.

— Comment ça va, Annabeth ?

— Mieux que toi, répliquai-je.

Il sourit, tout comme Piper.

— C'est compliqué l'amour, dit-il.

Piper lui lança un regard noir.

— C'est bien pour ça que je ne m'avance plus sur ce terrain. J'ai déjà donné, répondis-je.

La petite amie de Jason fit brusquement volte-face vers moi, affichant une mine choquée.

— Là, j'ai pas le temps, déclara Piper, mais on reparle de ça ce soir. A tout, A !

— À plus, vous deux !

Je refermai la porte et déjeunai. Un quart d'heure plus tard, j'avais mangé et j'étais prête à partir en cours. J'attrapai mon sac et quittai l'appartement.

~~~

J'étais assise au premier rang. Mon sac sur le siège à côté de moi, je sortis mon ordinateur de celui-ci afin de le placer devant moi pour pouvoir prendre note. Si quelqu'un venait à me demander de déplacer mon sac, je le ferais sans hésiter, mais je le laissais là pour les dissuader car j'espérais intérieurement que personne ne vienne occuper cette place pour que je sois plus à l'aise et que personne ne puisse me déranger. Je n'avais déjà pas de voisin à gauche, étant en bout de rangée.

Le voisin de palier (Percabeth AU)Where stories live. Discover now