Chapitre 30 : Et si je me prends les pieds dans ma robe ?

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Bonjour à tous ! J'espère que vous allez bien. 

Chapitre de transition aujourd'hui, vous savez à quel point je déteste ça, mais enfin j'imagine que c'est nécessaire et j'espère qu'il vous plaira malgré tout. 

Sachez que je suis doucement mais sûrement en train d'écrire le dernier chapitre. Ainsi je peux vous dire que l'histoire comportera 35 ou 36 chapitres à peu près et comme toujours un épilogue. 

Aussi, j'envisage une suite. Mais alors c'est encore très flou pour moi parce que comme je l'ai déjà dit à certains, je ne suis pas sûre que le retournement de situation que j'imagine vous plaira, je pense même au contraire qu'il pourrait vous faire râler dans un premier temps. C'est donc vraiment à réfléchir. Si je devais vous donner un indice, je vous dirai que tout devrait bien se passer si vous savez compter jusqu'à trois ;) 

Enfin, je vous remercie de continuer à me lire et surtout pour tous vos adorables messages en ce qui concerne les ventes de Ce bleu te va si bien. C'est merveilleux et ça me touche énormément, alors un immense merci :) Je vous laisse découvrir ce nouveau chapitre, prenez soin de vous. Tendrement, Lou De Peyrac.

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Dans le silence de la chambre, seule la lune éclairait les draps. Ceux-là ne couvraient plus grand chose des deux corps allongés. Le dos de la russe était à nu, ses longues boucles rousses cachant peut-être seulement une épaule. Il faisait chaud cette nuit-là et ouvrir une fenêtre serait sans doute une idée judicieuse. Pourtant, personne n'en fit rien. Les deux êtres restaient amorphes au milieu du lit, s'empilant l'un sur l'autre. Seules les respirations étaient perceptibles. Régulières et sereines alors que si extatiques une seconde plus tôt. L'oreille contre la poitrine de la brune, Magda se laissait bercer par les battements rythmés de son cœur. Un cœur puissant et solide qui cognait fort au fond de la cage thoracique. Giulia, les yeux fermés, n'agitait paresseusement qu'une main faiblarde qui partait de la nuque de la russe, courait le long de son dos, l'effleurant du bout des ongles et remontait avant d'atteindre les fesses couvertes du drap. De manière absolument exquise, elle sentait les seins de la plus jeune se presser contre son ventre, le poids lourd de son corps détendu sur elle, l'une de ses cuisses entre les siennes alors qu'elle avait même laissé une main posée tendrement sur son entrejambe. Par moment, ses cheveux lui chatouillaient le nez mais elle en faisait fi. Ici, en cette seconde d'après l'orgasme, il n'y avait qu'elles et cette main qui apaisait la folie d'un peu plus tôt comme un mouvement de balancier hypnotisant. Elle percevait quelques frissons agiter le corps de la belle sorcière quand son geste était trop insistant et s'en amusait. Peu à peu elle apprivoisait ce grand corps, mémorisant ses zones les plus sensibles, comme près de l'aine, l'os de la hanche, la peau de la jugulaire. Après quelques secondes supplémentaires de temps de pause totalement hors des heures qui défilent, elle ouvrit les yeux et observa à la sauvette le corps qu'on aurait pu croire mort sur le sien. La carrure solide et athlétique semblait détendue, lui offrant une vision parfaite sur la croupe juvénile, le dos dénué de tout défaut. Elle perçut une nouvelle fois la taille de guêpe et découvrit même un minuscule grain de beauté juste au-dessus de la fesse gauche qu'elle trouva si adorable qu'il lui arracha un sourire. D'ici, elle ne pouvait voir le visage, mais l'imagina tout à fait dépourvu de tourment, sans doute les traits fins et lisses.

Distraitement, elle passa un doigt sur ce même grain de beauté et trouva finalement l'ensemble du corps si harmonieux qu'elle pensa à voix haute :

- Le destin est un idiot de ne jamais t'avoir offert de carrière de mannequin.

- Je préfère être ta gouvernante, murmura le corps qu'elle avait pourtant juré endormi.

Cette réponse la fit sourire plus encore parce qu'elle traduisait autre chose derrière son allure formelle. Je préfère être à toi, il était évident qu'elle aimait ce qu'elle entendait. Parce qu'encore une fois, peut-être par des idéaux tordus et machistes, elle aimait qu'on lui appartienne. Mais elle se fit la réflexion - non moins tordue, se dit - elle - qu'elle avait autant aimé lui appartenir. Elle avait apprécié se retrouver bloquée sous ce grand corps, comme ça, capable de rien, attendant impatiemment une délivrance qui avait trop tardé à venir certes, mais qu'on lui avait finalement accordée. Et voilà qu'à présent, elle se retrouvait avec une orpheline qui paraissait si petite, si inoffensive parce que si sereine dans ses bras. Magda avait rendu les armes, rentré les griffes. Toutes deux en vérité avaient cédé à l'abandon et c'était tant mieux.

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