Chapitre 13

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- Je te défie d'embrasser Aleksey.

Mes joues virèrent au rouge quand il énonça sa phrase, je me mis à fixer le principal concerné, il n'avait pas bougé d'un pouce, attendant que je prenne ma décision. Je m'éclaircis la voix essayant de paraître la plus sérieuse possible. 

- Maxim, tu as beaucoup trop bu, tu racontes n'importe quoi. Je le vis se renfrogner avant de s'enfiler de nouveau un shoot d'alcool. 

Je sentis un regard posé sur moi, Aleksey me regardait intensément, ses yeux paraissaient encore plus noirs que d'habitude, et sa mâchoire était contractée, il semblait agacé de la situation. Il se leva soudainement puis se dirigea vers son bureau sans prononcer un seul mot.

Anna repartit quelques heures plus tard, son sourire était rayonnant, elle semblait vraiment heureuse et cela me faisais le plus grand bien. A mon tour je quittais le salon pour aller me coucher, demain je retournais en cours, heureusement que l'école appartenait à leur mafia car sinon mes nombreuses absences auraient finit par m'attirer des ennuis.

J'étais tellement heureuse de retrouver ma chambre, j'avais l'impression que je n'avais pas passé une bonne nuit de sommeil depuis des lustres, je m'affalais de tout mon poids sur le matelas.

Je me souvenais que la seule fois où j'avais dormis ici, j'avais passé la nuit dans la chambre de Maxim, c'était la première fois que je pouvais m'endormir dans mon lit.

La chambre était magnifique, pratiquement tous les meubles étaient blanc ou beige mais cela donnait son charme à la pièce, je vis une salle de bain au fond de la pièce, cela m'éviterais de croiser Aleksey dans les couloirs en pleine nuit, il me faisait déjà assez peur en plein jour alors il n'avait pas besoin de l'atmosphère terrifiante en prime.

Le lit était énorme et extrêmement confortable, j'avais envie d'y rester toute ma vie sans jamais en sortir.

Je profitais de la salle d'eau pour aller prendre une douche bien chaude, de la buée c'était formée sur la parois en verre quand j'entendis la porte de la salle de bain s'ouvrir.

- Passe pas 50 ans sous l'eau, c'est pas toi qui la paye. Son ton était froid et hautain.

- Mais Aleksey bordel tu vois pas que je suis nue ! Dis-je folle de rage et morte de honte.

- Non, dommage d'ailleurs, il y a trop de buée pour ça. Puis il repartit sans rien ajouter.

Donc dorénavant notre relation allait se passer comme ça, soit il allait m'insupporter tout le temps et être un connard, psychopathe prétentieux, soit il allait me faire des allusions de cul à tout va. Le Aleksey entre la vie et la mort me manquait terriblement, lui au moins était un minimum gentil et surtout fermait sa grande gueule.

J'étais tellement enragée contre lui, je haïssais mon corps et surtout je haïssais que quelqu'un d'autre que moi puisse le voir. Je partis me coucher quelques minutes plus tard, je m'étais dépêchée de finir de me laver, je ne voulais pas que l'autre pervers revienne. 

Ma nuit fut peuplée de cauchemars, toujours les mêmes souvenirs qui hantaient quotidiennement mes jours et mes nuits, j'étais à bout de force, des fois je priais pour passer juste une seule nuit convenable. 

Je ne dormais plus depuis 5h du matin quand mon réveil sonna indiquant l'heure où j'aurais normalement du me lever. 

Je descendis à la cuisine, tout était calme, aucun bruit ne se faisait entendre, je me dirigeais vers l'un des placards, espérant tomber sur une boîte de céréales ou juste un aliment quelconque pour faire taire le gargouillis émanant de mon ventre.

SokolovaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant