Chapitre 18

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Irina, 21 ans, 21h46

- Vas te faire foutre. Je lui claquais la porte au nez avant de me réfugier sous les couvertures.

Il n'y avait plus un seul bruit à l'extérieur, tout était calme et silencieux, on frappa de nouveau à la porte et j'entendis encore le son de sa voix.

- Je suis tellement désolé Irina, bordel si tu savais depuis quand je rêve que tu poses tes lèvres sur les miennes, ne pars pas s'il te plaît, ne m'abandonne pas comme eux, j'ai besoin de toi. Dit-il dans un dernier soupir de désolation.

- Parce que moi peut-être j'avais pas besoin de toi quand tu m'as lâché au milieu d'un putain d'aéroport alors que tu venais de m'embrasser ? Hurlais-je

- Ne pars pas Irina, ne me fuis pas, je ne veux pas que la vie te prenne et t'emmène loin de moi comme tous ceux avant toi, j'ai tellement besoin de toi. Sa dernière phrase m'acheva et m'emmena malgré moi vers cette porte, je savais qu'il était derrière. Je savais qu'il attendait que je lui ouvre.

Aleksey Sokolov avait merdé en beauté, mais il était aussi humain et à ce moment-là il était même plus humain que jamais, alors malgré ma conscience qui me hurlait de ne pas m'approcher de cette porte en bois. Malgré les larmes qui perlaient encore sur mes joues par sa faute, je lui ouvris, car je sus que ce moment allait tout changer et que le retour en arrière serait impossible.

Dès que ses sombres iris croisèrent les miennes, le temps se figea, et Aleksey fondit sur mes lèvres, je le laissais m'embrasser car je voulais qu'il efface tout le mal qu'il avait causé, je voulais qu'il prenne toute cette souffrance que j'avais gardé en moi par sa faute.

Lui aussi pleurait, Aleksey me laissait enfin voir ses peurs et ses cicatrices qui devaient être aussi profondes que les miennes, il me laissait le voir tel qu'il l'était, sans aucune retenue, sans aucun masque.

Nous nous embrassions comme si cette fois était la dernière, comme si ses lèvres ne danseraient plus jamais sur les miennes. Je savais que ce que nous faisions était mal, pourtant là, dans ses bras, je ne m'étais jamais sentie aussi bien.

Nous nous séparâmes à bout de souffle, je le regardais la respiration haletante. Une lueur que je ne lui connaissais pas naquit dans ses yeux, ceux-ci étaient noircis par le désir.

- Et puis merde. Dit-il en se précipitant vers moi.

Ses mains encadraient ma tête tandis que les miennes tiraient légèrement sur ses cheveux. Le baiser devenait de plus en plus profond, sa langue demanda l'accès à ma bouche ce que j'acceptais avec joie.

Je savais que demain tout serait différent, qu'Aleksey redeviendrait probablement froid et dénué d'émotions alors si cette nuit signait notre fin, je voulais couler avec lui.

Il m'emmena vers mon lit, et me posa délicatement sur celui-ci, ses mouvements contrastaient tellement avec sa personnalité, il était doux et prenait son temps, comme si il avait peur que je puisse m'enfuir, ou qu'il puisse me briser.

- Je peux ? Dit-il dans un murmure en pointant mon haut du doigt.

J'hochais la tête doucement, il enleva mon t-shirt me laissant simplement en sous vêtements devant lui. J'avais toujours eu honte de mon corps, surtout dans les moments intimes. J'évitais son regard de peur de le dégouter comme je me dégoutais continuellement.

- Tu es parfaite мой ангел ( mon ange ). Me susurra-t-il.

Je rougis fortement ce qui fit rire le mafieux, mais il ne perdit pas une seconde et se reconcentra sur sa tâche.

SokolovaWhere stories live. Discover now