𝐃𝐔 𝐁𝐋𝐄𝐔 𝐀𝐔 𝐂𝐎𝐄𝐔𝐑.[Eren x OC]

ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ ɪ.

↫ 𝓓𝓾 𝓑𝓵𝓮𝓾 𝓪𝓾 𝓒𝓸𝓮𝓾𝓻    ↬

« Mikasa es tu casa. »

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                 𝓤𝓷 𝓼𝓸𝓾𝓹𝓲𝓻. Bien que l'oxygène semblait de même saveur qu'habituellement, Eren Jäger y éprouvait le goût imprononçable des délices de la liberté. Une inspiration profonde, et il sonda les alentours en quête de contemplation. Depuis cinq ans, il n'avait pu admirer les couleurs vives de la réalité. Depuis autant de temps, il n'avait pas posé son regard émeraude sur l'arborescence et les sublimes floraisons des avenues champêtres. Mais bien vite, la pollution s'immisça telle une fourbe anguille entre deux effluves qu'elle empoisonna aussitôt. Il fronça les sourcils et toussa à peine. Les intonations routières et les klaxons à répétition brisaient ce doux rêve éveillé. Un amas de frustration et d'anxiété dans ce monde en accéléré. Grommelant, il fit quelques pas dans la rue, seulement vêtu d'un t-shirt blanc mal repassé et d'un pantalon jogging noir. Ses baskets étaient en mauvais état et il avait l'impression de marcher sur un tapis troué à chacun de ses pas. Sa sortie n'avait rien à voir avec l'image onirique qu'il s'était imaginé tant de fois.

Un klaxon plus tard, Eren tourna la tête en direction de la main qui s'extirpait de la vitre côté conducteur. Le véhicule était de petit gabarit, une Fiat 500 noir garée sur le côté de la route. Il reconnaissait la crinière noire au carré de sa meilleure amie et prit la direction de son taxi. Mikasa Ackerman quitta l'habitacle et se précipita vers lui.

— Eren !

Sans plus attendre, elle se jeta à son cou et le serra de toute son affection. Malgré son sac peu lourd, le jeune homme répondit à son étreinte amicale en posant sa main libre dans son dos.

— Mon agent de probation devait terminer le dossier pour ma sortie. Ça a pris plus de temps que prévu.

— C'est rien, je suis tellement contente ! répondit-elle en se détachant finalement de lui pour l'observer.

Il n'était que peu présentable, entre ses longs cheveux bruns mal entretenus et sa barbe de plusieurs jours.

— Il va falloir que tu coupes tes cheveux, ils sont devenus trop longs, c'est un massacre.

— Non, j'aime bien. refusa-t-il en la laissant le décharger de son sac et de ses papiers. Je m'y suis habitué.

Mikasa haussa une épaule et confina les affaires de son acolyte dans le coffre du véhicule. Le brun, aux allures encore carcérale, s'installa côté passager.

— Merci de m'héberger. gratifia-t-il une fois la jeune femme au volant.

— C'est normal voyons, je n'allais pas te laisser à la rue. déclara-t-elle, s'engageant dans la circulation.