Chapitre 54

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Alors que j'attendais le bus, heureuse de pouvoir enfin rentrer chez moi. Ninon, Hugo et Éva me prennent par les bras et m'emmènent vers Clément et Raphaël qui attendent un peu plus loin, sur le parking du lycée. Ils me lâchent et m'expliquent que nous allons mangé tous ensemble.

Malgré mon refus, nous nous dirigeons en direction du fast-food le proche du lycée. 

Quel genre d'amis est-ce ?

Ma forte envie de rentrer chez moi est plus que présente, mais une partie de moi est également heureuse qu'ils aient fait ça. Qu'ils aient pensé à moi.

Nous commandons à la borne dans le plus grand bazar, nous faisant ainsi remarquer par tout le monde. Je lance des vagues regards d'excuses aux gens.

Pourquoi ai-je l'impression qu'à chaque fois que nous allons quelque part, c'est le bordel ?

- Qui attend que la commande soit fini ? demande Hugo, en achevant la commande.

- Moi je veux bien, dis-je en levant la main.

Malgré les gens autour et leur regard jugeur qui vont m'être dirigé, ça me permettra d'être seule quelques instants.

- On va choisir une table alors, ajoute Ninon en partant suivi des autres.

Je me déplace vers le comptoir et prends mon téléphone pour regarder les actualités en attendant. Tout en tentant également de faire abstraction du sentiment d'être observer. Rien de bien intéressant en vue.

Soudainement quelqu'un passe sa main devant moi, attirant ainsi mon attention.

- Il va y avoir trop de sacs pour toi toute seule, dit Raphaël avant même que je n'ai eu à poser la question.

J'hoche la tête ne sachant pas quoi lui répondre et me replonge dans mon téléphone.

Pourquoi est-ce lui qui est venu pour m'aider ?

Le blanc qui s'est installé entre nous me gêne, je ne suis pas à l'aise. J'ai l'impression que je devrais dire quelque chose. Je continue néanmoins à scroller sur mon téléphone.

- Tu t'intéresses aux jeux vidéos ? me demande-t-il soudainement.

Je relève mes yeux vers lui interloquée par sa question.

- Euh ouais, réponds-je prise au dépourvue, ... et toi ?

Je demande plus par politesse que par curiosité, puisque je connais déjà la réponse.

- J'y joue de temps en temps.

- Oh c'est cool. 

Pourquoi ai-je dit ça ? Meilleure réponse bateau que j'ai pu trouver. 

Tandis que je tourne la tête vers le tableau des commandes et remarque que ça va bientôt être notre tour, Raphaël se met à rigoler. Je détourne mon regard vers lui plein d'incompréhension de sa soudaine hilarité. 

Qu'est-ce qu'il lui prend ? Je ne l'ai jamais vu rigoler ainsi à mes côtés d'autant plus en étant seul avec moi. Se paye-t-il ma tête ?

- C'est... trop... drôle... finit-il par dire.

- Qu'est-ce qui est si drôle ?

- La conversation.

C'est vraiment pour ça qu'il rit ?

- C'était lunaire la conversation, dit-il une fois calmé.

Je souris comprenant là où il veut en venir. Le fait de parler pour éviter d'avoir un blanc, ce n'est en effet pas dans nos interactions habituelles. 

Only until the endDonde viven las historias. Descúbrelo ahora