Chapitre 55

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Après avoir longtemps discuté au café, le groupe décide d'aller marcher quelque temps. Nous nous dirigeons ainsi vers le parc. Alors que nous entrons dans celui-ci, je tourne ma tête en direction d'un banc occupé et remarque instantanément les personnes dessus. Je reste quelques instants confuse et la panique m'empare.

Je saisis mon téléphone de ma poche, dans le but de les prévenir de notre venu.

- On va par où ? demande Lola.

- Vers la gauche, retorque Raphaël immédiatement.

Je relève la tête en même temps. Raphaël me fait discrètement signe de me dépêcher d'envoyer le message. 

"Bougez du parc !"

"Alerte rouge !"

- Moi, j'aurais dit l'inverse, lui répond Salomé en se tournant vers leur direction.

J'arrête au même moment de respirer. Nan pas par là !

- On fait quoi alors ? redemande Lola. Je compte pas rester là pendant trois heures.

Il faut qu'on parte loin de là. Très loin.

Soudainement, Salomé se met à avancer dans leur direction sans un mot. Elle a vu, j'en suis sûre. Ils sont fichus. Dois-je la dissuader ? Que dois-je faire. La panique m'empart encore plus.

- Tu fais quoi ? la questionne son copain confus.

Je déverrouille mon téléphone et les appelle en toute discrétion le plus rapidement possible pour tenter de les alerter, mais rien ni fait. Ils ont probablement mis leur téléphone en silencieux.

Je lance un regard paniqué à Raphaël. Que doit-on faire ? Doit agir même ?

- Salomé ? l'appelle-t-il dans l'espoir qu'elle s'arrête.

- Je rêve là, annonce soudainement Lola.

Je tourne ma tête vers elle et remarque qu'elle regarde en direction des tourtereaux. Ils sont fichus pour de bon. Je ferme mes yeux quelques instants.

- Quoi ? lui demande Clément.

Pour simple réponse, celle-ci les pointe du doigt. Tout le monde tourne sa tête dans leur direction et affiche une mine choquée tandis que Salomé continue sa progression.

Je ferme les yeux dépitée, puis sans réfléchir, je cours pour rejoindre Salomé. J'arrive à sa hauteur et tente de la dissuader d'y aller. 

- On ne devrait peut-être pas y aller. Ils nous le diront quand ils seront près nan ?

Mais rien n'y fait. Nous arrivons finalement à leur hauteur. Hugo est le premier à nous remarquer. Il se détache immédiatement de Ninon et affiche les gros yeux comme un enfant pris en train de faire une bêtise.

- Que...quoi ?

Il me lance un regard, j'affiche une mine désolée et lui pointe du doigt mon téléphone. Je n'y peux rien, j'ai fait tout mon possible.
Il comprend instantanément donc n'ajoute rien. 

Le reste du groupe arrive finalement à notre hauteur. Ninon et Hugo finissent par se lever et s'écartent légèrement l'un de l'autre. Inutile de s'éloigner maintenant. Ils ont tous vu et compris.

- On peut avoir une explication ? demande Jules encore confus.

Hugo ouvre sa bouche mais la ferme sans dire un mot. Ninon baisse simplement la tête. C'est à Hugo de le dire. Je regarde alors Hugo espérant qu'il capte mon regard pour l'encourager. Il n'a plus le choix. Les deux amoureux se regardent, et Hugo se rapprochent de Ninon pour saisir sa main qu'il entremêle avec la sienne. Le voir agir ainsi me rassure instantanément. 

Only until the endWhere stories live. Discover now